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Le gameplay de BloodRayne 2 ne joue clairement pas dans la finesse et l’hémoglobine coule par hectolitres tout au long du jeu. Quelques phases de plates-formes à la Prince of Persia viennent entrecouper une boucherie quasi non-stop. Il faut dire que tout est fait pour que le joueur prenne plaisir à tuer. Ce second opus intègre, comme dans le premier volet, une sorte de harpon permettant d’attraper les ennemis à distance et, soit de les attirer vers soi, soit de les lancer où bon vous semble. Une possibilité qui se révèle jouissive puisque les développeurs ont intégré tous un tas d’éléments du décor interactifs pour tester votre sadisme. Par exemple, des armures de chevaliers tenant des lances vous permettent d’embrocher littéralement vos ennemis sur celles-ci. Une cheminée allumée ? Pourquoi ne pas brûler vos ennemis pour aller plus vite ! Une tête de cerf empaillée ? Quoi de plus pratique que d’empaler les vampires sur ces cornes ? Vous serez obligé d’utiliser cette méthode radicale à certains moments du jeu pour avancer (les ventilateurs broient bien les hommes mais finissent par exploser libérant ainsi un passage).
Evidemment, Rayne est dotée d’une flopée de pouvoirs spéciaux très à la mode ces derniers temps comme l’inévitable ralentissement du temps. Elle peut aussi accéder à un genre de mode rage très sanglant ou utiliser sa vision d’aura pour découvrir des portes secrètes vampires. Au niveau des armes, hormis son harpon, la belle utilisera la majeure partie du temps ses deux lames bien aiguisées et ses pieds. Le nombre de combos s’avère un peu limité, ce qui donne aux combats un aspect répétitif sur le long terme (cela dit le jeu ne dure qu’une huitaine d’heures donc on n’a pas vraiment le temps de se lasser). Il est possible de sauter et de s’agripper à ses ennemis pour ensuite leur administrer un coup fatal : roulade suivi d’une décapitation, coup de poignard dans le cœur, transpercement de la colonne vertébrale à la lame, etc. Tôt dans le jeu, on obtiendra des flingues peu efficaces donc peu utiles et qui nécessitent d’être rechargés avec du sang. Il sera ainsi possible de se servir sur vos demi-cousins vampires. De même Rayne devra boire le sang de ses ennemis pour regagner de la santé, bien que de très rares kits médicaux soit dispersés dans les niveaux. Malgré de nombreuses bonnes idées, un environnement assez interactif et un gameplay relativement efficace, l’action demeure encore trop peu variée pour convaincre totalement. Les animations de l’héroïne sont classes mais la décomposition des mouvements laisse parfois à désirer donnant une désagréable impression de rigidité. Les ennemis sont quant à eux de vrais pantins à l’I.A médiocre et servent plus de cher à canon qu’autre chose. Mais après tout qui s’en plaindra puisque le jeu donne dans la baston gore avec décapitation et démembrement à la clé…
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Rayne fait plaisir à voir : voici incontestablement une héroïne qui a du charme et de la personnalité. Certaines textures sont d’un bon niveau tandis que d’autres lorgnent plus vers le pâté de pixels. De plus les couleurs sont un peu ternes, monde nocturne oblige. Graphiquement cette suite se situe un peu en dessous de la moyenne des titres Xbox. Manque d’argent, manque de temps, manque d’envie ? La réponse est inconnue mais nul doute qu’avec une réalisation digne de ce nom la série pourrait prendre une autre dimension et réussir à s’imposer. Pour finir sur une note musicale, les thèmes sont trop passe-partout mais les voix américaines sont d’un bon niveau.
Point complet
On a adoré : + Fun + Une héroïne charismatique + De bonnes idées de gameplay + Seulement 40€… + Des mouvements classes… |
On n'a pas aimé : - …Mais relativement limités - Graphismes moyens - Un peu court - Caméra parfois mal placée |
Consulter les commentaires | Article publié le 02-04-06 par Nicolas T. |