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Catwoman



Développeur
Electronic Arts
Genre
Action Plateformes
Statut
Disponible
Date de sortie
  26.08.2004
  20.07.2004
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Son
5.1
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Preuve que le monde et l’économie bougent, l’industrie du jeu vidéo a tenté depuis quelques années de changer sa politique de production envers les licences. De navets bon pour la poubelle, évoluer vers des hits incontournables, tel fut le challenge annoncé et accompli. Faire de lance de cette réussite, le géant Electronics Arts a su prendre des risques afin de faire coïncider le rapport précaire investissement et qualité. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, l’éditeur américain nous propose aujourd’hui un bien piètre Catwoman. Alors, pure recherche de rentrée financière aisée ou subtile alignement sur l’œuvre d’origine, réponse tout de suite…

Une héroïne à faire rugir de plaisir !




Après Batman, Spiderman, Hulk et bien d’autres, c’est donc au tour de la sulfureuse Catwoman de se voir immortalisée en jeu vidéo. Incarnée par Halle Berry sur grand et petit écran, l’héroïne séduit par sa tenue sexy et sa démarche avenante. Voici d’ailleurs sûrement l’un des seuls intérêts de cette pauvre chatte mutante. En effet, bien loin des supers pouvoirs de l’homme araignée, Catwoman fait pale figure avec son agilité démultipliée, son sens félin et son fouet. Y a pas à dire, courir sur des gouttières en pleine nuit cela a moins de gueule que de slalomer entre les immenses gratte-ciels de New York.

Pour autant, ne dénigrons pas cette super-woman au passé torturé. Notamment car Catwoman c’est l’histoire de l’artiste graphiste Patience Phillips, évoluant au sein de la multinationale du cosmétique Hedare Beauty. Très réservée, sa vie se voit bouleversée le jour ou elle découvre une conspiration à l’intérieur même de cette société si chère à son cœur. Les évènements s’enchaînent alors et par un irrémédiable concours de circonstances, Patience se retrouve allongée sur le trottoir d’un immeuble, la pauvre ayant oublié qu’il était plus préférable de dévaler les escaliers plutôt que de passer par la fenêtre. Mais heureusement, tout malheur attirant la chance, un phénomène surnaturel la transforme en une femme possédant des talents félins exceptionnels. Catwoman est née et cela ne va pas plaire aux forces de polices qui estiment la belle responsable d’une série de délits tourmentant la ville.

Une chatte sur un toit brûlant…

Le destin tragique d’une beauté fatale étant écarté, il convient désormais d’aborder le cœur même de Catwoman, son gameplay. Tout d’abord, licence oblige, le jeu vous entraîne au travers de six niveaux répartis chacun en deux scènes (sauf le dernier qui n’en compte qu’une). Illustrant certains passages du film, il vous sera ainsi possible de parcourir une bijouterie ou encore l’usine Hedare. Six niveaux, c’est vraiment très peu, d’autant plus que les scènes ne sont pas forcément longues ou palpitantes.

D’une linéarité extrême, le level design a été tellement fait à la va-vite que savoir où il faut aller, ou faire, demandent pas mal de réflexion. Ceci est d’ailleurs grandement dû à une gestion de la caméra catastrophique. C’est simple, rarement un tel degré de médiocrité a été atteint. Mi mobile, mi fixe, la caméra ne sait jamais où se placer, de telle sorte qu’il est impossible de voir à trois mètres devant soi. De plus, les développeurs n’ont pas trouvés bon d’intégrer en recadrage manuel. Chaque saut devient une épreuve et heureusement que le sens félin de Catwoman est là pour venir à notre secours. Plus une aide au jeu qu’un réel pouvoir, ce sens vous fait passer en vue subjective et faite apparaître en surbrillance tous les objets utilisables ainsi que le chemin à suivre. Bref l’évolution et laborieuse, peu agréable, mais le pire est à venir.




En effet, lors de la présentation du titre que l’on s’attendait à un jeu d’action aventure des plus classique. Et bien détrompez-vous, Catwoman est plus un jeu de plate-forme qu’autre chose. Pour comprendre ce paradoxe, il convient avant tout d’aborder la maniabilité du soft. Imitant le désastreux Blade 2, les coups sont assignés au stick analogique. De fait, pour donner un coup de fouet vers l’avant, il suffit de pousser vers cette direction. Par contre, pour donner un coup de pied, il faut d’abord se mettre en position accroupie, puis pousser vers l’avant. Les manipulations sont chaotiques, les combots s’enchaînent au hasard et ce n’est pas les quelques coups spéciaux qui changeront la donne.

Cela explique donc la tournure plate-forme du titre. Devant la complexité des combats, les développeurs ont préféré donner un côté plus voltige à leur bébé. Dès lors, on passe le plus clair de son temps agrippé à des murs et a faire de la barre fixe sur des lampadaires. Risible, de la part de l’éditeur qui a adapté la licence du Seigneur des Anneaux.

Une griffe esthétique mais…



La première chose qui frappe lorsque l'on met en marche Catwoman et avant que l'on touche la manette, c'est la beauté graphique de l'ensemble. Halle Berry est admirablement modélisée et les décors fourmillent de petits détails. Le tout est donc agréable à l'œil, grâce notamment à la gestion des éclairages importée directement de SSX 3 ou encore de NFS Underground. Catwoman est constamment entourée de halo lumineux faisant ressortir la finesse des textures et de sa tenue. Revers de la médaille, les décors souffrent d'un léger aliasing. Les animations sont elles aussi soignées, bien que peu variées. Catwoman se déplace avec grâce et les multiples sauts impressionnent de fluidité. La débauche technique est donc totale. Tout est fait pour nous faire oublier le gameplay.

Seul bémol, l'on constate une trop grande variante entre certains aspects du jeu. Si l'héroïne est irréprochable, ses ennemis font pale figure. Taillés à la serpe et disposant d'animations minimalistes, ils dénotent devant la surenchère esthétique mise en œuvre. Il en est de même pour certains aspects du décor. Dépourvu de toute dynamique, les caisses et les murs font carton pâte alors que le sol humide frise lui la perfection. Les reflets de Catwoman sont visibles au sein des flaques et les papiers gras voltigent sur le revêtement américain.




Enfin, l'intelligence artificielle est elle aussi digne d'apparaître dans les points noirs du titre. Bêtes comme douze hooligans anglais, les ennemis réagissent toujours de la même manière et feront bien attention de ne pas vous attaquer en groupe. Bref vous l'aurez compris, derrière la débauche graphique Catwoman n'est qu'une coquille vide, que la bande-son est loin de remplir.

Une bande-son made in formatage marketing



Chose dommageable ou plutôt étrange, la bande sonore est quasi inexistante. Certes l’on dispose du doublage de Halle Berry, mais les musiques restent extrêmement discrètes. Elles sont tellement vides de toute vie que l’on en vient à douter qu’elles soient effectivement issues du film. Sans saveur, cela sent le formatage marketing à plein nez. Enfin, dernier (mauvais ? !) point de ce test, les bruitages sont d’une nullité navrante. Au fil des niveaux, s’enchaînent des cris stridents et des bruits de chocs pathétiques, vraiment mais qu’a fait EA.

Point complet
Sans conteste, Catwoman restera dans les mémoires comme une daube cuisante servit par un Electronics Arts peut en forme. Véritable ratage que ce soit aussi bien au niveau du level design que de la maniabilité, cette adaptation ne mérite que l’on s’y arrête que pour son esthétique agréable. Pour autant, on voit mal qui pourrait prendre plaisir à jouer à un titre crispant en bien des points. Sauf peut-être, les fans inconditionnels du film. Film qui laisse d’ailleurs les critiques cinématographiques tout autant perplexes que nous vis-à-vis de ce jeu.

On a adoré :
+ Graphismes agréables
On n'a pas aimé :
- Gestion de la caméra catastrophique
- L’intelligence artificielle des ennemis
- Nombreux bugs
- Le level design
- Combats monotones
- La modélisations des adversaires
- La maniabilité
- Une bande sonore sans âme
- Durée de vie rikiki


Consulter les commentaires Article publié le 12-09-04 par Goulitch


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