Test - Conker: Live & Reloaded - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Conker : Live & Reloaded



Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  24.06.2005
  21.06.2005
  30.06.2005
Nombre de joueurs
1 à 16
Online
- Jeu en ligne
Classification PEGI
Son
5.1
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Plus déjanté que jamais l’écureuil de Rareware nous revient dans ce nouvel épisode nommé Live & Reloaded et rassemblant le mode solo authentique Bad Fur Day remis à jour avec les capacités de la Xbox et bien entendu le très attendu mode Live qui faisait frémir les fans d’impatience. Avec Grabbed by the Ghoulies Rare nous avait plutôt déçu, nous offrant un jeu fun et bien dans l’esprit de la société mais cependant un brin insipide face aux autres productions du moment. Pourtant le développeur britannique fait très certainement partie des plus grands et cela depuis toujours avec des hits comme Banjo & Kazooie, Goldeneye, Diddy Kong Racing, l’inévitable Perfect Dark et bien sûr Conker : Bad Fur Day qui avait poussé la N64 au maximum, offrant aux gamers des graphismes encore jamais vu auparavant. Rare avait donc brillé a la fin de la vie de la 64, rebelote ici sur Xbox puisque Conker : Live & Reloaded nous prouve une fois de plus le génie de Rare qui pousse à bout la Xbox. La définition de ce remake tient en deux mots : chef d’œuvre…

Humour déjanté, univers délirant et touche Rare




En temps que fan de la première heure de Rare et de la majorité de ses titres je me devais de tester ce Conker : Live & Reloaded que Microsoft nous a gracieusement envoyé une bonne semaine à l’avance (merci à eux au passage). Cependant être fan et réaliser le test d’un jeu qu’on adore n’est pas vraiment objectif, voilà pourquoi je prendrai le maximum de distance par rapport à mes sentiments pour ce jeu dans ce test (comme dans le cas de celui de Deathrow).

Nous allons donc commencer par le mode solo nommé Bad Fur Day qui nous raconte l’histoire déjantée d’un petit écureuil roux nommé Conker. Bien entendu, ce scénario solo est en tous points identiques au solo de la version N64. A ceci près que les graphismes ont été amplement retouchés, au point qu’il s’agisse purement et simplement du plus beau jeu de la Xbox.

Connaissant le talent de Rare on ne pouvait que s’attendre à un tel hit, Conker : Bad Fur Day est en fait un jeu de plates-formes à la Banjo & Kazooie, l’humour, le gore et l’action en plus. En fait il s’agit d’un savant mélange entre phases de plates-formes, mini-jeux et scènes d’action. Tout ce qui avait fait le succès de la version 64 est aussi ici présent : références à des tonnes de films, humour gras, giclées de sang phénoménales, alcool,… Bref, vous l’aurez compris, Conker est politiquement incorrect et s’adresse avant tout à un public majeur, et cela malgré les apparences trompeuses qui feraient de lui un petit jeu destiné aux enfants de moins de 12 ans.

On débute donc l’aventure dans la peau de Conker, jeune écureuil roux, une espèce assez rare dit-on… Conker vivait une vie bien paisible jusqu’à pas plus tard qu’hier, accompagné de sa douce compagne lapine aux grandes dents. Cependant, Conker étant un anti-héros, il possède bien entendu quelques vices cachés… En dehors d’être vulgaire et de balancer des blagues assez lourdes, il s’avère être un bon gros buveur. Etant belge, je ne peux que m’incliner face à ses prestations dans les bars, vraiment, un exemple à suivre pour tous les étudiants à la fac, je vous le dis ! Après une soirée bien arrosée, Conker décide enfin de rentrer chez lui au beau milieu de la nuit, comme à son habitude. Seulement voilà, la tâche n’est pas si aisée qu’il n’y paraît et notre gentil petit écureuil a bien du mal à retrouver son chemin au point qu’il ira se perdre dans des contrées qu’il ne connaissait pas encore…




Se réveillant mort plein en pleine nuit, Conker décide d’aller retrouver sa bien aimée et c’est là que l’aventure exceptionnelle commence ! Votre première tâche consistera donc à vous trouver une aspirine, histoire de vous faire passer la bonne grosse gueule de bois que vous avez, ce qui est un peu logique après 15 litres d’alcool ingurgités…

Le ton est donné, Conker est un jeu doté d’un humour noir à l’anglaise et en la matière, Rare s’avère être très talentueux semble-t-il. Le début du jeu est beaucoup plus axé sur les phases de plates-formes tandis que la seconde partie du soft offre plus de phases de shoot avec entre autres la scène de débarquement directement inspirée de Il faut sauver le soldat Ryan, la parodie de Van Helsing dans le château de Dracula où vous devrez shooter des tonnes de morts-vivants et bien sûr l’autre grosse parodie du film qui mettre notre cher écureuil roux et sa copine en duo de choc façon Néo et Trinity dans Matrix. Bientendu, la première partie du soft recèle elle aussi de références en tous genres, que ce soit Les dents de la mer, Alien, Terminator, tout y passe ou presque…

Le problème, à mon humble avis, de cette première partie du jeu, c’est que c’est terriblement lent comparé à la suite et on arrive même à s’ennuyer durant de brefs instants. D’ailleurs l’armement est à l’image des deux parties : au début on a une batte de baseball, un lance pierre tandis qu’après on disposera d’un shotgun et d’une mitraillette… Diantre, quelle évolution.

Même constat pour les différents mondes traversés, on commence avec des niveaux tout mignons et très colorés en pleine nature, puis on passe à des niveaux assez crades, Rare ayant implanté un humour vaseux sous-jacent pour enfin débarquer dans des niveaux beaucoup plus variés et inspirés de films comme bien sûr la scène du débarquement ou des dizaines d’écureuils partiront sur les plages pour défendre leur nation. Reste que le début peut décevoir, se basant pas mal sur des défis à la Banjo & Tooie pour ceux qui connaissent, l’univers étant lui aussi très proche de cet autre chef d’œuvre de Rare. Nul doute que tous ne passeront pas le cap des trois ou quatre premières heures de jeu qui paraissent un brin saoulantes par rapport à la suite. Cependant, il vous faudra souffrir pour atteindre enfin l’orgasme vidéoludique, le bonheur intense que seuls quelques développeurs peuvent donner aux gamers, comme Bungie, Rare, Starbreeze ou encore Phantagram.

L’expérience Rare




C’est bien connu, Rare nous propose généralement dans ses titres une véritable expérience de jeu, une aventure pas comme les autres qui vous fait monter la dopamine (voir dictionnaire) au point que vous y deveniez accro, pour peu que vous tentiez le coup avec un minimum de bonne volonté bien sûr. Conker ne déroge pas à la règle et nous fait passer de très bon moments. En dehors des phases de plates-formes et de shoot on retrouve aussi quelques phases de combat au corps à corps, une poile à la main ou une batte de baseball entre les bras. Durant ces phases de jeu vous aurez généralement à éliminer quelques ennemis plutôt gênants lesquels exploseront dans une gerbe de sang après quoi quelques gouttes couleront tout le long de l’écran : divinement défoulant.

Au niveau des objectifs de jeu on nous charge généralement de retrouver des objets manquant qui vous permettront d’avancer dans les niveaux ou d’aller à gauche et à droite déclencher divers mécanismes. Mais ce qui nous marque le plus dans Bad Fur Day, c’est très certainement l’humour noir, un humour cinglant et pourtant terriblement bien pensé. Au premier abord le titre de Rare peut sembler terriblement gamin avec des blagues pipi-caca dignes d’enfants de 6 ans mais n’oublions pas que le titre est à prendre au second degré. Voici pour vous quelques exemples de ce charisme à toute épreuve…

- Conker vient de battre à coup de papier WC un boss qui n’était rien d’autre qu’un gros tas de merde gluant, lequel chantait à tue tête tout en vous balançant des parties de sa bousse… Phrase type de l’écureuil roux une fois le boss aspiré par la chasse d’eau : « Il en a chié on dirait… ».

- Conker voit une liasse de billet en face de lui, ses yeux roulent sur eux même et prennent la forme de dollars, la liasse s’exclame « Et quoi tête de *bip*, tu vas me ramasser oui », Conker se précipite dessus et dit d’un ton calme « Faudra que je passe à la banque… ».

- Conker rencontre un énorme bourdon en train de pleurnicher sur son sort et lui demande ce qui se passe… Celui-ci explique que son épouse l’a largué à cause de ses relations extraconjugales avec une fleur à l’énorme poitrine qu’il adore butiner, pendant ce temps Conker baille et semble se désintéresser de l’histoire après quoi il est envoyé sur place pour parler à la belle plante… Celle-ci se contente de dire « Eloignes toi avec ta grosse queue toute velue, tu me chatouilles… ».

Bref, vous l’aurez compris, l’humour de Bad Fur Day est à la fois gras et mature mais en tous les cas il vous fera rire, soyez en sûr. Nous n’allons pas citer tous les passages car il y en a des tas et notre objectif n’est en aucun cas de spoiler le chef d’œuvre de Rare. Un seul mot pour définir cet humour et les multiples références au cinéma : génial.

Au total ce ne seront pas moins de 15 heures de jeu qui vous attendront dans Bad Fur Day, ce qui peut paraître peu de prime abord mais soyez sûrs qu’il n’en est rien puisque ces 15 heures seront 15 heures de pur bonheur avec des phases de jeu d’anthologie, un humour noir qui vous fera mourir de rire et un anti-héros dans un monde merveilleusement charismatique. Voilà comment résumer ce mode solo génialissime signé Rare, du grand Rare, du très très grand Rare même.

Techniquement le meilleur sur Xbox, tout simplement !




Techniquement parlant, Conker : Live & Reloaded est assurément le plus beau jeu Xbox et assure un max côté bande son et maniabilité. Tout ou presque a été pensé pour nous plonger le mieux possible dans ce monde fantastique qu’est celui du petit écureuil roux qui allait devenir roi (ce n’est pas un spoiler, on l’apprend dès le début…).

Au niveau de la bande son on remarquera l’énorme travail réalisé par les développeurs de Rare, et ce malgré des voix uniquement en anglais (des bulles s’ouvrent avec la traduction en français). Tout d’abord les musiques sont tout simplement fantastiques, mêlant différents genres, ceux-ci allant du jazz au rock en passant par des effets de bruitages plutôt originaux, le tout nous offre une ambiance hors du commun, comme seul Rare sait nous l’offrir. La petite voix de l’écureuil est elle aussi très crédible quoique entièrement en anglais hélas. Seuls les anglophobes ne devraient pas trop tripper sur la bande son, tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ratent à cause de leurs principes ridicules. Au passage on citera aussi la sublime mélodie du boss qui ressemble à une énorme bousse, tellement réussie qu’on vous l’enregistrera certainement dans la vrxg pour vous la montrer…

Au niveau de la maniabilité on retrouve une vaste diversité de phases de jeu qui font de Conker un jeu on ne peut plus complet. Rare étant un petit génie en la matière on ne peut que féliciter sa prestation dans tous les domaines. Toutes, je dis bien toutes les phases de jeu sont on ne peut plus maniable ! Sauf peut-être les 2 minutes qu’on passe sur le dos d’un taureau… Cependant, on regrettera tout de même la mauvaise gestion des caméras qui survient de temps à autre. Pas d’inquiétude, cela reste très rare et cette bonne vieille caméra ne nous gênera que deux à trois fois dans toute l’aventure, tout au plus.

Enfin, pour ce qui est des graphismes il s’agit tout simplement du plus beau jeu de la Xbox ! Jamais, non, jamais je n’avais vu un animal aussi parfaitement modélisé que Conker ! Difficile de rester de marbre face à un tel travail d’orfèvre de la part des développeurs qui ont du y investir beaucoup de temps. Même constat pour les autres personnages qui ont tous un look très original et qui sont tous aussi fabuleux les uns que les autres. Les effets spéciaux sont tout aussi magnifiques, que ce soit le soleil, la scène bullet time façon Matrix ou les reflets ça et là, c’est magique, tout simplement. Et pour ce qui est des niveaux on retrouve de vastes décors très colorés et toujours bien choisis. Sublime, il n’y a pas d’autre mot pour décrire tout ça, ha si tout compte fait : Rare.

Un Live un peu décevant




Le mode Live de Conker : Live & Reloaded n’est pas le meilleur qu’il m’ait jamais été donné de voir, c’est un fait. Cependant, il s’avère tout de même très bien ficelé et offre une expérience de jeu très fun et agréable au possible. D’autant plus que les joueurs ne manquent pas et qu’il n’y a pas présence du moins petit coup de lag, chose assez Rare que pour être signalée !

8 maps sont de la partie, toutes plus originales les unes que les autres et proposant chacune un challenge différent et non ajustable. Ainsi vous aurez droit à du capture the flag, du deathmatch ou encore du domination sur ces 8 maps de taille assez grande. Ces différentes batailles opposeront à chaque fois deux camps : les tediz et les écureuils. Chacun de ces camps compte plusieurs sortes de classes de soldats, à la manière de Return to Castle Wolfenstein. Ainsi, vous pourrez incarner à tour de rôle des brutos (polyvalents), des mouchards (ninjas très fortes au corps à corps), des démolisseurs (pensez bazooka), des scouts (snipers), des jockeys du ciel (pilotes d'engins volants) et des thermophiles (vive les barbecs…).

Dommage que l’action soit souvent si confuse et qu’on ait bien du mal à distinguer ennemis d’amis… En effet, la couleur de vos ennemis et camarades est affichée seulement sur leurs poils et vestons, seulement voilà, de loin ce n’est pas vraiment évident de les reconnaître… Mais bon, après tout ce mode Live est classé sous le signe du bourrinage alors…

Un mode Live en aucun cas anecdotique donc mais qui pêche pas des défauts de jeunesse, tout simplement. Ce titre est en effet le premier jeu Live de Rare, donc il fallait s’y attendre un peu. Prochaîne prestation : Perfect Dark Zéro !

Sinon sachez qu’il y a bien entendu possibilité de jouer face à des boots tout seul sur sa console, en LAN ou en écran splitté, ce qui en ravira plus d’un, à coup sûr !

Point complet

Rare nous signe un pur chef d'oeuvre, un jeu comme on en voit trop peu et qui fait autant d'effets que des titres comme Halo, Perfect Dark, Soul Calibur ou encore Banjo Tooie. Un véritable hit cumulant diverses phases de jeu et qui se révèle être tout simplement le plus beau jeu de la Xbox. En un mot : magistral.

On a adoré :
+ Magnifique, tout simplement !
+ Bande son géniale
+ Varié, fun et délirant
+ Humour noir terrible !
+ L'anti héros par excellence
On n'a pas aimé :
- Mode Live un peu confus
- La caméra parfois...
- Le packshot ?


Consulter les commentaires Article publié le 21-06-05 par Rédempteur


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