|
|
|
A commencer par l’immersion dans son univers. D’entrée de jeu, Gordon Freeman se voit confronté à ses pires ennemis en débarquant dans la City 17. Cette ville est contrôlée par un groupe armé très influent qui dirige les manières d’agir de tous les habitants, les plongeant bien souvent dans la pire des détresses. Mais à quoi bon un tel climat ? Pour l’argent ? Le pouvoir ? Non, tous ces moyens sont en fait déployés pour vous retrouver, vous, Gordon Freeman, celui qui a plongé la Terre dans le néant il y a quelques années avec l’ouverture d’un portail. Les premières minutes de jeu sont donc plutôt haletantes avec entre autres une course-poursuite à pied en plein centre ville (stressante au possible), une autre course-poursuite en hydroglisseur, assez longue, une balade au pays des zombies et de multiples fusillades en plein centre ville ou au beau milieu d’égouts.
Half-Life 2 propose en fait trois types de gameplay : du simple shoot, de la conduite de véhicules et quelques puzzles mettant à profit le moteur physique du jeu. Les passages de shoot sont réalisés à l’ancienne, il suffit juste de vider son chargeur sur les groupes d’ennemis qui se présentent. Malgré la médiocrité de l’IA des opposants et la linéarité du soft, ces phases de shoot s’en sortent plutôt bien vu le nombre d’armes disponibles et du moteur physique qui intervient à chaque instant. En plus des traditionnels fusil à pompe, revolver, et grenade se trouve le Gravity Gun, une arme plutôt hors du commun puisqu’elle permet de prendre tous les objets qui vous entourent pour les balancer à la figure des opposants. Le moteur physique gère cette fonctionnalité merveilleusement bien, laissant le choix des munitions : tonneaux, caisses, canettes, briques et les terribles disques tranchants, particulièrement pratiques pour couper vos ennemis en deux. C’est d’ailleurs sans aucun doute l’aspect le plus “ludique” du jeu, étant donné qu’il laisse libre cours à l’imagination pour l’élimination des ennemis.
Le moteur physique réagit à merveille, chaque objet a un poids bien précis et influe sur le monde qui l’entoure. Les énigmes tirent très bien part de cette caractéristique et proposent des petits jeux d’éveil. Notons par exemple un trampoline pour hydroglisseur à surélever afin de pouvoir passer au-dessus d’un mur. Ce trampoline se situe sur l’eau et un bidon est placé en dessous. Il faut donc fouiller les alentours afin de découvrir d’autres bidons pour ensuite plonger sous l’eau et les déposer en dessous du trampoline pour qu’il s’élève un peu plus. Les exemples tels que celui-ci sont nombreux dans Half-Life 2 et démontrent une fois de plus que bien que très classique, il arrive à nous tenir éveillé grâce à son subtil mélange d’action et de phases dites intelligentes.
Les phases de conduite sont, pour leur part, les moins intéressantes. La vue reste à la première personne, il n’est pas toujours évident de savoir tout ce qui se passe autour de Gordon, d’autant plus que la maniabilité n’est pas irréprochable lors de ces phases, poussant bien souvent à se surpasser pour éviter 3 missiles, écraser deux soldats et effectuer un saut simultanément. Malgré ce petit défaut, il faut avouer qu’on ne s’ennuie que très rarement et qu’elles permettent d’amener une certaine diversité, nécessaire à l’épanouissement du gamer.
|
|
|
Au niveau de la durée de vie, Half Life 2 a été légèrement recoupé lors de ce passage sur Xbox, et c’est le mode multijoueurs qui en a fait les frais, Valve abandonnant ainsi les nombreuses possibilités qu’aurait offert le jeu en ligne via Xbox Live. Cependant, c’est bel et bien dans son mode solo de l’intérêt d’Half Life 2 réside. Malgré le fait que celui-ci ne soit pas bien long (12 – 15 heures tout au plus), il arrive à procurer assez de sensations pour faire oublier les récentes déceptions qu’on été Snowblind ou Halo 2. Variée, intelligente et parfois terrifiante, l’histoire en fait voir de toutes les couleurs, et s’il est vrai que le terminer n’est pas vraiment une épreuve de force, il est aussi vrai que Valve semble parfaitement maîtriser les scènes d’action, arrivant à donner à son jeu une réelle profondeur et proposant tout un tas d’innovations plus accrocheuses les unes que les autres (Gravity Gun, moteur physique, combat en équipes). Il en résulte un cocktail foudroyant qui tient en haleine du début à la fin de l’aventure et qui offre au passage quelques scènes d’anthologie. Pourquoi passer à côté d’un tel plaisir ?
|
|
|
Néanmoins les nombreuses textures appliquées aux pants de murs sont assez simplistes. De loin, ce manque de finesse ne se remarque pas mais passé une certaine limite on se retrouve face à un mur digne tout au plus de Doom 2. C’est sans compter sur les nombreux bugs graphiques, allant de la simple disparition d’objet au plantage complet, sans oublier des chargements qui n’affichent que certaines parties du décors. Autant de petits défauts assez gênants qui obligent parfois à redémarrer la console mais qui, malgré l’ennui occasionné, ne font pas ranger définitivement le jeu.
Notons d’ailleurs qu’Half Life 2 est compatible avec la Xbox 360, à condition de télécharger le patch de rétrocompatibilité 1. Une raison de plus pour se le procurer. Si le résultat est légèrement supérieur sur ce support, les bugs et ralentissements demeurent toujours aussi présents.
Enfin, donnons l’éloge qui lui est due à la bande sonore du soft de Valve qui arrive à immerger à la perfection dans un monde futuriste extraordinaire, avec des voix françaises dignes des plus grands films, des bruitages de haut vol et des musiques sublimes. Il ne fait aucun doute qu’Half-Life 2 est plus qu’un jeu, c’est un véritable voyage initiatique qui risque bien de changer votre conception du FPS.
Point complet
On a adoré : + Graphismes superbes + Bande Son magistrale + Une maniabilité intuitive + Un Level Design génial + Durée de vie très correcte + Une ambiance géniale + Une physique très réaliste |
On n'a pas aimé : - Bourré de bugs - Trop de chargements - Quelques ralentissements - Pas de mode multijoueurs |
Consulter les commentaires | Article publié le 18-12-05 par Etienne F. |