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Dors et déjà, un constat s'impose à nous une fois quelques missions dépassées. La trame scénaristique est on peut plus simpliste. En effet, passé les hallucinations, les missions s'enchaînent sans réel fil conducteur, propulsant le joueur dans un univers distinct à chaque début d'aventure. Du coup, l'on a du mal à accrocher à l'histoire, celle-ci ne constituant pas une réelle quête comme l’était celle de Hitman 2.
Ceux qui avaient joués à l'opus précédent retrouveront vite leurs marques avec Hitman Contracts. En effet, le gameplay n'a absolument pas évolué. Les missions débutent par un petit briefing vous dévoilant vos objectifs (généralement deux assassinats et une récupération...) avant de vous lacher à un point d’une des cartes, qui sont d'ailleurs réellement immenses. A vous ensuite d'atteindre vos cibles par tous les moyens. La quête ultime demeure la recherche de vêtements. En effet, c'est en vous déguisant que vous aurez le plus de chance d'éliminer vos victimes sans vous faire repérer. Déguisez vous en serveur et vous pourrez empoisonner votre cible en toute discrétion. Volez des vêtements de motard et vous pourrez infiltrer une boîte de nuit bondée de prostituées de luxe afin d'égorger le roi de la viande avariée. Bref, l'infiltration est votre leitmotiv et une sortie discrète votre but. Mais d’autres voies s'offrent à vous. En effet, nul n'est obligé de se la jouer Sam Fisher. Il vous est tout autant possible d'opter pour une approche dure et virile de la situation, en tuant toute personne se présentant devant vous et ce afin d'éliminer un par un les remparts protégeant votre objectif. Le jeu se transforme alors en un défouloir jouissifs, le massacre de masse devenant une habitude tant vos ennemis arrivent en grand nombre.
Tel est la force de ce Hitman Contracts. À l'instar d'un Deus Ex 2, le jeu s'adapte à votre façon de jouer et les possibilités pour finir un objectif sont multiples. Pour exemple, une personne discutant au sein d'une pièce fermée pourra être éliminée de quatre façons différentes. La plus simple reste le mitraillage, la seule difficulté consistant à ouvrir la porte et à appuyer sur la gâchette. Plus subtile, vous pourrez empoisonner la dite personnes en lui servant un thé peu commun ou alors en trouvant un passage secrèt vous faisant arriver derrière elle, vous permettant de l'égorger en toute tranquillité. Enfin, comme tout bon notable qui se respecte, elle se repose devant un feu de cheminée et donc libre à vous de jeter malencontreusement un bidon d’essence dans son conduit d'aération afin que votre cible ne soit carbonisée par le souffle de l'explosion.
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Côté armements, Io Interactive a fait les choses en grand car pas moins d'une cinquantaine d'armes vous seront proposés. De base, code 47 dispose d'un pistolet silencieux, de deux pistolets, d'une corde à piano et d'une seringue. Ceci constitue l'armement principal et surtout non superflu. À cela, l'on pourra rajouter toutes les armes mises à la disposition des ennemis. Ainsi, l'on pourra posséder des kalachnikov, des couteaux de cuisine, des machettes, des uzis ou même encore des fusils à pompe.
Graphiquement, Hitman Contracts ne fait pas sa révolution. En effet, le moteur est le même que celui de Hitman 2 et les améliorations qui lui ont été apportées ne sont pas des plus évidentes. Les environnements sont certes beaucoup plus grands, mais les textures demeurent elles bien en dessous des standards actuels. Pour comparaison, là où Splinter Cell 2 transmet un rendu réaliste, Hitman se complet dans le pastel et les couleurs baveuses.
Avantage de cet inconvénient si l'on peut dire, le moteur permet d'afficher nombre d’ennemis à l'écran. Tout comme Hitman 2 encore, aucun élément du décor n'est dynamique et seul les corps ont bénéficié d'une physique soignée et réaliste. L'animation des personnages demeure-elle vraiment limitée, voir trop mécanique. Pour s'en rendre compte, il suffit de monter ou décembre une échelle. Cela saccades atrocement et la liaison entre la position droite et la position arc-boutée sur l'échelle est quasiment inexistante. Enfin, au rayon des déceptions, la gestion des collisions et très mal gérées. Elle est si aléatoire que les bras où la totalité des armes traversent les murs, les portes ou même les barreaux des échelles que vous montez. Bref, l'aspect graphique reste honnête mais d'un autre temps, tant Splinter Cell a mis la barre très haute en matière de graphisme.
Autre aspect vieillot, l'intelligence artificielle des personnages accuse ses deux ans d'âge. À tel point, que le bourrinage intensif s’avère souvent plus rentable que l’infiltration à tout prix. Les soldats font penser à une vache au sein d'une ferme télévisée. Ils regardent, se moquent mais ne régissent pas. Ainsi, tuer un soldat et son collègue qui est à quelques mètres de lui ne réagira pas obligatoirement. Mettez-vous au milieu d'une rue, ouvrez le feu sur les agents de sécurité et ils n’arriveront que par groupes réduits et non pas tous en même temps. Hitman Contracts n'évolue donc pas d'un point de vue technique, ne faisant que vivre sur les acquis d'un second opus révolutionnaire.
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Tout comme Hitman 2, Jesper Kyd s'est occupé avec un talent certain de la bande sonore de ce Hitman Contracts. Cependant, sa réalisation et à des années-lumière des frissons distillés par les envoler symphoniques, dignent des plus grands orchestres du précédent opus. Finies les montés d'adrénaline au rythme de centaines de violons, désormais c’est au rythme d'un son électro, plus tendance, que 47 effectuera ses mauvaises actions. Certes cela demeure rythmé et en accord avec l’univers crée, mais l'on ne peut s'empêcher d'entendre, sans pour autant écouter. La musique accompagne le joueur, mais ne le transporte pas. Dommage !
Point complet
On a adoré : + Une variété d’action impressionnante + Le level design + Le nombre d’armes proposées + Une durée de vie conséquente + Une maniabilité très abordable |
On n'a pas aimé : - Un moteur graphique accusant son age - Des textures peu détaillées - Un scénario décevant - Manque de fluidité dans les animations |
Consulter les commentaires | Article publié le 03-06-04 par Goulitch |