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Pourtant, passer à côté de KUF serait une bien grosse erreur. Bien entendu, il faut avouer que ceux qui ont déjà joué à son prédécesseur risquent bien d’être déçus tant le contenu du soft est quasiment identique. Au niveau scénaristique tout d’abord puisque Heroes se contente juste d’expliquer un peu plus les débuts de la guerre. Quelques petites surprises sont à noter et on admirera toujours autant le sadisme des généraux, un peu à l’image de nos hommes politiques mais de façon caricaturale. Heroes vous replonge donc au milieu d’une guerre divisant hommes, orques et elfes. Ces différentes factions sont dirigées par des chefs de camp qui prendront les décisions stratégiques et partiront en première ligne au beau milieu de leurs hommes. Et ce sont justement eux que vous contrôlerez durant l’aventure solo mais aussi en multijoueur sur le Xbox Live.
Dans l’ensemble il faut avouer que le gameplay mêle principalement combats épiques au beau milieu des adversaires avec quelques coups différents et approches tactiques. Ainsi vous contrôlerez généralement entre deux et cinq régiments plus ou moins variés selon votre race (paladins, cavaliers, lanciers, archers, catapultes, dragons,…) et devrez les mener au combat de manière à écraser vos adversaires qui sont la plupart du temps en surnombre. Il faut donc optimiser au maximum ses chances en profitant non seulement du terrain (collines, arbres, rochers) mais aussi de la luminosité, sans oublier tout un nombre d’autres paramètres à prendre en compte comme l’avancée de vos ennemis sur la carte, la distance entre vous et eux, leur attitude si vous leur envoyez un nuage de flèches et j’en passe. Et c’est d’ailleurs un très large éventail d’opportunités qui s’offre à vous. En plus de tout cela, il faut savoir que vos différentes troupes disposent d’attaques dites spéciales. Celles-ci se veulent très pratiques dans la majorité des combats : envoi de flèches enflammées pour embraser la forêt, brume noire pour avoir un avantage de visibilité sur l’ennemi, régénération d’énergie et j’en passe.
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Au niveau de la jouabilité il est important de rappeler que les déplacements sur la carte se font en temps réel et que vous devrez donc mener vos différentes troupes au combat en leur assignant des directions différentes. Celles-ci sont symbolisées par une longue ligne verte qui s’étend jusqu’à l’horizon, facilitant ainsi vos déplacements. Cependant il faut avouer que KUF tient peut-être plus du beat them all pur et dur que du jeu de stratégie. Inutile de dire que le côté gestion est plutôt maigre, vous limitant juste à l’achat de matériel plus évolué et à l’amélioration ou l’achat de troupes supplémentaires (lesquelles sont bien entendu limitées en nombre).
Par ailleurs on note quelques maigres nouveautés comme l’ajout de troupes supplémentaires, le scénario inédit, 7 guerriers et donc 7 campagnes au total sans oublier un mode multijoueur en ligne plus complet. Pas de quoi renverser, certes mais tout de même un contenu conséquent qui assure une durée de vie gigantesque pour peu que vous accrochiez au jeu et que le gameplay suffise à vous combler. Maintenant, ceux qui disposent déjà du précédent épisode risquent de s’interroger quant au réel intérêt de cette suite un peu light sur les bords…
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Commençons avec le meilleur tout d’abord : la bande-son. Loin de nous proposer des musiques d’un autre âge, du style le Seigneur des Anneaux, Blueside a préféré reprendre une ambiance hard rock de façon à mieux vous plonger au cœur des combats. Ici, c’est le fracas de votre hache sur le bouclier de l’adversaire que vous devez entendre, et pour vous motiver à effectuer votre basse besogne, rien de mieux qu’une musique aussi rythmée. Point de vue voix, on admire particulièrement la prestation des doubleurs français qui, comme dans le précédent épisode ont opéré un travail d’artiste afin de retranscrire le mieux possible le mental des différents protagonistes. Les bruitages sont pour leur part fort réalistes, mêlant hurlements d’orques enragés et hennissements de chevaux pris tant bien que mal dans la mêlée. En ressort une ambiance hors du commun, digne de n’importe quelle grosse production hollywoodienne.
Pour ce qui est de la maniabilité par contre, c’est nettement moins positif. Car si KUF Heroes reprend les qualités de Crusaders il reprend aussi ses défauts… Et c’est sans aucun doute la mauvaise gestion de la caméra qui trône tout au dessus de la longue liste de petits défauts. Celle-ci semble en effet toujours disposée à vous ennuyer, vous mettant à côté de l’action ou vous obligeant à vous rapprocher de vos ennemis à un tel point qu’on se retrouve perdu au beau milieu de la boucherie. Difficile de rester de marbre dès lors que l’on se fait écraser alors que nous avions opéré une grosse stratégie auparavant. Un problème auquel on ajoute un nombre de combos assez peu élevé lors des phases de beat them all ainsi qu’un manque de clarté lors des grosses mêlées. Autant de petits défauts qui font que KUF Heroes n’est pas un jeu parfait et qui nous rappellent combien un manque de nouveauté et d’idées peut coûter cher après un gros succès commercial. Reste que le portage de RTS sur console est plutôt délicat en raison du manque de périphérique approprié à gérer correctement ses troupes. Sur 360, cela devrait être différent, heureusement !
Passons enfin aux graphismes qui vous ont très certainement poussé à vous procurer l’épisode précédent… Ici encore point de surprise. Crusaders cède le même moteur graphique à son descendant Heroes qui se retrouve donc dotés de la même 3D, des mêmes effets spéciaux et de la même patte graphique. Bon, il faut bien sûr avouer que c’est loin d’être déplorable et qu’Heroes se révèle même être dans la catégorie des plus beaux jeux sur Xbox. Cependant, on aurait aimé plus d’améliorations et ce n’est pas les quelques retouches qui changeront quoi que ce soit. Par ailleurs, il faut une fois de plus souligner le travail exceptionnel produit par les designers qui nous offrent une expérience vidéoludique proche de nous compter les péripéties de la communauté de l’anneau. Palme d’or aux personnages principaux qui non contents d’arracher déjà la vedette pour ce qui est des voix se révèlent être d’une splendeur renversante. Le look n’y est pas pour rien et les différents styles illustrés vont parfaitement de paire avec l’univers de la saga. Une profonde réussite mais encore une fois la pilule passe mal tant on a l’impression de se retrouver confronté à un add-on…
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Et comme dans le cas de son prédécesseur, Heroes propose en sus de toutes ces bonnes choses un large éventail d’options et de possibilités. En dehors de nombreux paramètres on retrouve des classements en ligne particulièrement bien conçus et un système d’évolution du personnage qui vous permettra d’acheter de nouvelles troupes au fur et à mesure que vous gagnerez des combats. Vos troupes augmenteront donc de niveau, se dotant de nouvelles statistiques et changeant même de classe selon vos désirs. Un côté RPG qui a su s’imposer aussi bien dans le solo que dans le multijoueur. Pour ce qui est des maps, le level design est comme à l’habitude excellent quoique très classique et on ne regrettera que le nombre assez restreint de cartes disponibles. Pour les mordus du Live, KUF Heroes est très certainement LE jeu du moment.
Point complet
On a adoré : + De nombreuses missions + Un mode Xbox Live plus complet + Une bande son d’enfer + KUF Crusaders mais en mieux ! |
On n'a pas aimé : - Pas d’évolution graphique - Nouveautés peu nombreuses en solo - Parfois assez difficile - Pas de checkpoints - Quelques défauts de caméra |
Consulter les commentaires | Article publié le 14-10-05 par Rédempteur |