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Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi



Genre
Action Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  14.11.2003
  05.11.2003
Nombre de joueurs
1 à 2
Classification PEGI
Son
5.1
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Sorti l’année dernière sur nos consoles, Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours en avait estomaqué plus d’un. Alors que certains attendaient EA au tournant, le couteau entre les dents, prêts à étriper les développeurs qui se seraient montrés irrespectueux avec la « précieuse » licence, le jeu avait créé la surprise au sein du club très ouvert des jeux à licence. Un club qui, avouons le, compte incontestablement plus de titres déplorables que de bonnes productions. Se montrant très fidèle à l’esprit des films de Peter Jackson aussi bien visuellement que dans la frénésie de l’action, il ne fallait pas s’appeler Galadrielle et parler elfique pour prédire qu’une suite verrait logiquement le jour. Après tout qui s’en plaindra, il va bien falloir l’amener à cette satané montagne ce foutu anneau !

 

A l’époque en Mordor, ça rigolait pas…

Si je ne ferais pas l’insulte de résumer l’histoire du Seigneur des Anneaux, resituons tout de même l’action pour les trois du fond qui, trop occupés à sucer des cailloux dans une grotte en Sibérie, n’auraient pas suivi l’épopée de l’anneau. Nous avions laissé Frodon et Sam guidés par Gollum en route vers le Mordor, Mery et Pipin en Isengard et le reste de la troupe au pied du gouffre de Helm. Nous retrouvons donc tout ce petit monde en lieu et place, prêts à en découdre pour de bon. Il faut cependant garder à l’esprit que c’est bel et bien la licence des films que EA s’est offerte et non pas celle des livres. Si tout le monde salue la relative fidélité du travail de Peter Jackson vis à vis de l’œuvre originale, ne vous attendez pas à retrouver tout ce qui est décrit par Tolkien. Dans le Retour du Roi le jeu, tout est fidèle certes, mais fidèle aux films.

Le jeu propose de suivre les destinées croisées de trois groupes de personnages, Frodon et Sam qui suivront le chemin des hobbits, Aragorn, Legolas et Gimli qui suivront le chemin du roi et enfin Gandalf (un groupe à lui tout seul) qui suivra le chemin du magicien. Le joueur est libre d’effectuer l’aventure dans l’ordre qu’il désire mais il faudra de toute manière tout faire pour réunir la bande aux portes du Mordor. Attention toutefois, si vous n’avez pas lu le livre et que vous attendez fébrilement le dernier film pour découvrir le dénouement de l’histoire, Le retour du Roi n’est pas un jeu à enfourner dans votre console. Cette remarque concerne en revanche très peu les personnes connaissant déjà l’histoire et ce, même si ils ne veulent pas découvrir trop de passages du film (des fois qu’ils ne fassent pas partie des deux millions de personnes qui se sont rués dans les salles pour par exemple attendre qu’il y ait moins de monde…). Le jeu ne montre que peu d’images inédites et les découvrir ne sera pas plus pénalisant que de visionner une bande annonce. L’avertissement est donc donné, partons maintenant en Mordor car c’est bien là que tout se jouera…

Le Retour du Roi ne débute pas exactement au début du film du même nom, puisque les premiers niveaux permettent de revivre les derniers instants des Deux Tours : à la bonne heure puisqu’il s’agit de la phénoménale bataille du gouffre de Helm, de l’attaque de l’Isengard par les Ents et enfin le siège du Gondor; Moments d’anthologie dans le film, ils le seront tout autant dans le jeu. Premier constat, lorsque l’ogre canadien EA sort le grisbi pour se payer LA licence et bien….comment dire….ça en jette ! On a beau dire, on a beau faire quand on peut coller à tout va des images des films, plaquer les voix et les musique originales, c’est quand même sacrément classieux. Evidemment cela ne fait pas un jeu mais pour le coup, ça met l’eau à la bouche !

 

Aragorn, Legolas, Gandalf et les autres….

Le Retour du Roi, tout comme son prédécesseur, est un beat’em all. EA a donc décidé de n’exploiter qu’une seule facette des films de Peter Jackson, la plus grosse dirons nous : la baston. Si on y perd assurément en poésie, on y gagne largement en intensité ! Préparez vos mimines, va falloir bourinner les boutons ! Le jeu est divisé en une quinzaine de niveaux, décrivant chacun des moments clés du film. Premier constat, le jeu retranscrit avec bonheur la frénésie des scènes d’action; tout comme dans les films, on a réellement l’impression d’être au beau milieu de gigantesques batailles et mieux, on influe directement sur la tournure générale des événements. Défendre jusqu’au bout Minas Thiris devant des nuées d’Urukais, s’échapper du Gondor et bien d’autres moment sont autant de morceaux de bravoure. Cette impression de participer directement à la guerre de l’anneau est renforcée par les croisements qu’opèrent le jeu et les films ; souvenez vous par exemple, dans Les Deux Tours, pour attaquer l’Isengard, un Ent détruit un barrage, et bien dans le jeu, vous devrez aider cet Ent en le protégeant, les images du films s’intégrant dans l’action : une réussite !

La progression s’effectue sur des chemins prédéterminés, en ce sens, elle est extrêmement linéaire ; mais pour le coup, les environnements sont tous differents, et surtout proposent des interactions très poussés, de la simple lance à ramasser pour trucider du vilain, à la tour à faire sauter, en passant par le pont à détruire. De même, des événements scriptés souvent très impressionnants viennent pimenter votre marche vers le Mordor. Si l’objectif est souvent de relier un point A à un point B en prenant soin de laisser un minimum de témoins derrière soi, certains niveaux proposent des challenges différents comme par exemple protéger Frodon de l’emprise d’une Naz Gul ou encore soustraire 200 jeunes vierges effarouchées à une armée d’orques et trolls au regard lubrique.

Tout comme dans les films et les livres, les héros sont des héros, entendez par là qu'ils sont capables à deux ou trois d’envoyer à quatre pattes une vingtaine de familles orques, grands parents et petits enfants compris, le tout en quelques coups de lames ! On le comprend donc, point de pourparler et autres, ni même de semblant de stratégie, on est là pour avoiner et c’est dans un déluge de feu, qu’on va s’exécuter. Une fois le choix de son personnage fait parmi les huit disponibles (trois sont déblocables), l’aventure débute ou la boucherie c’est selon. Chaque personnage peut donner des coups d ‘épées classiques, des coups puissants, parer les attaques, achever les adversaires au sol et utiliser une arme de jet en appuyant sur la gâchette droite. Les hobbits ont, en outre, la possibilité de se rendre invisibles quelques instants pour passer dans le dos de leurs ennemis et les égorger insidieusement. Les coups s’enchaînent très facilement dans une fluidité toute guerrière. Entrent alors en scène les systèmes de style et de combos. En effet la mode dans les jeux vidéos est incontestablement à ces deux concepts (des jeux de baston aux jeux de voitures). A chaque vilain trucidé, le jeu attribue une note à votre manière d’étriper, allant de correct à parfait ! Plus votre habilité dans la boucherie orquale sera bonne, plus vous gagnerez des points. Points qui vous serviront améliorer votre personnage en montant des niveaux et surtout en lui achetant des combos et des pouvoirs ! Si vous êtes généreux vous pourrez même acheter des pouvoirs pour toute la troupe. Une fois appris, un combo correspond à un enchaînement de bouton qui fera mouche bien souvent et avec style qui plus est ! L’utilisation de ces combos et pouvoirs est très facile et dynamise le jeu.

Au chapitre des petits défauts, on remarque tout de même que certains angles de caméras ne facilitent pas la jouabilité et il n’est pas rare par exemple de se battre avec des ennemis hors champs. Rien d’insurmontable toutefois. De même, quand on se retrouve submergé par des dizaines d’ennemis (ce qui arrive assez souvent), on peut perdre le fil de l’action dans la confusion de l’affrontement, il est alors de rigueur de se déchaîner sur son pad en pressant les boutons comme un âne et en tournoyant le stick dans tous les sens… Bon d’accord ce n’est pas très fin mais on vous avait prévenu, dans Le Retour du Roi on ne fait pas du tricot !

 

On n’est pas 9 mais on est 2, et c’est déjà pas mal :



Du haut de son trône et dans sa grande mansuétude, EA a bien voulu entendre les complaintes des petits hobbits que nous sommes, et oui, un mode coopération fait enfin son apparition ! En effet, principal grief vis a vis de l’épisode précèdent, l’absence incompréhensible de multi-joueurs avait apporté, avec raison, de l’eau au moulin des détracteurs du titre. Qu’on se le dise, l’erreur est désormais réparée, finie la compagnie de l’anneau réduite à un seul péquin, quand Legolas couvre Aragorn en arrosant une mêlée d’Urukais de flèches enflammées, cette fois c’est pas du chiqué ! Il est sans doute inutile de le préciser tant cela paraît évident, mais ne faisons pas l’économie de quelques mots : en jouant à deux, l’aventure prend réellement une nouvelle dimension. Le style de jeu se prêtant particulièrement à cet exercice, impossible de décrocher lorsque l’on trucide de l’orque, accompagné d’un pote et entouré par le grand conseil de Foncomb à savoir la reine Bière, la prêtresse Chips et le dieu Pizza !

Pour faire monter un peu la mayonnaise, le jeu à deux offre une aventure légèrement plus longue ; pas de quoi s’emballer toutefois mais pour proposer un challenge à la hauteur, certaines scènes se voient rallongées sensiblement : ainsi là où il faut par exemple tuer deux mastodontes en solo, il faudra en dessouder cinq en coopération. De même, les checkpoints disparaissent et c’est d’une traite qu’il faut alors boucler les niveaux. Les deux joueurs devront se partager un seul « respawn », en d’autres mots, le travail d’équipe est de mise, car si l’un meurt, retour à la case départ pour toute la troupe. On se partage donc les flèches, on se couvre, on partage les potions de vie, on sort son compagnon de la galère…bref on s’éclate ! Et puis comme c’est toujours bon d’être le meilleur, le nombre de kills et le style viennent mettre un peu de piment dans cette sauce décidément très goûtue et c’est non sans un petit sentiment de fierté, que l’on compare ses statistiques à chaque fin de niveau.

Tout est donc si parfait en terres du Milieu ? Et bien non, pas tout à fait… Au train effréné avec lequel est menée l’aventure, c’est malheureusement trop vite que l’on en découvre la fin. Et oui, car voilà bien le principal défaut du Retour du Roi, tout comme son prédécesseur, le jeu de EA n’occupera pas le joueur plus de sept ou huit heures. Evidemment, il sera de rigueur de finir le jeu une fois en solo, une fois à deux et puis pour les plus consciencieux, monter les huit personnages disponibles au niveau dix sera un challenge intéressant mais avouons le, seule la première fois vous fera réellement frémir (c’est comme pour tout, hein…). Petite consolation, qui, à bien y regarder, n’est pas insignifiante, le joueur se verra récompenser dans sa progression par des bonus divers comme l’on pourrait en trouver dans un DVD : interviews des acteurs, artworks en tout genre, making of… Les fans du travail de Sieur Peter Jackson apprécieront ces petites attentions.

 

Un écrin royal :

Aimez vous l’esthétique des films de Peter Jackson ? (pas Braindead hein, on parle du Seigneur des Anneaux bien sûr). Car si vous appréciez la vision des terres du Milieu que le réalisateur néo zélandais a, vous vous délecterez des graphismes du Retour du Roi et de son ambiance. Totalement fidèle aux films, le Retour du Roi le jeu, arbore un design de goût ! Tout est modélisé avec soin et s’anime parfaitement. Des animations énormes viennent d’ailleurs interrompre régulièrement la progression et on ne peut qu’admirer le gigantisme des mastodontes, des Naz Guls ou encore des tours d’assaut orques. Les niveaux sont de modèles d’architecture et magnifient l’action. Pour renforcer encore la corrélation avec les films, les scènes de transitions entres les images des films et le jeu en lui même sont superbes et lancent le joueur au cœur de la bataille.

Abordons maintenant le sujet qui fâche, l’optimisation. Comme il est désormais de coutume chez EA, les développeurs se sont fendu d’un portage aux qualités très discutables. Il faut comprendre par là que le jeu est absolument identique aux versions des autres consoles. Lorsque l’on connaît les possibilités de la grosse console noire et verte, on regrette évidemment que les qualités artistiques du jeu ne soient pas plus mises en valeur par la technique. D’autant plus que l’on remarque quelques ralentissements incompréhensibles aux vues de la puissance du support. Si on peut jeter la pierre à EA concernant les graphismes du jeu, impossible en revanche de critiquer l’aspect sonore tant la réussite est grande. Facile direz-vous, c’est les musiques du film ! Et oui ! C’est facile mais ça marche, à la fois épique, grandiloquente et calme par instant, elles collent à l’action soutenant à tout instant les joutes guerrières. De même les bruitages sont d’excellente facture, des armes qui s’entrechoquent aux sons des menus, tout est bon (comme dans le cochon). Et puis comme la licence du Seigneur des Anneaux, EA a du la payer le prix fort, les acteurs ont même accepté de doubler leur personnage; Gollum et sa voix de chat crachant une boule de poil (des dires du doubleur) sont même de la partie….La classe !

Partons donc tous en Mordor, on raconte qu’un certain Sauron fait son mariolle en haut d’une tour, il n’aurait pas tout à fait compris la leçon la dernière fois…. Bourrins du monde entier et fans de Tolkien, s’il existe un jeu pour vous trouver tous, un jeu pour vous amener tous, un jeu pour vous gouverner tous et autour d’une console, vous réunir : c’est celui-ci !

Point complet

Certains reprocheront encore à Electronic Arts de nous servir un portage à l’optimisation des plus minimes et ils n’auront pas tort, oui mais voilà, il faut parfois ravaler son fiel. Impossible de le nier, Le Retour du Roi est une réussite. S’appuyant sur l’aura d’une licence on ne peut plus fédératrice, le jeu transporte le joueur dans un délire guerrier à la tension constante ! L’impression de vivre une succession de moments d’anthologie et d’actes de bravoure, rend l’expérience grisante et frénétique. Pour peu que l’on croise le fer aux côtés d’un ami, emmener sa petite compagnie jusqu’en Mordor prend une dimension épique. Seule véritable épine plantée dans le pied poilu d’un Hobbit, la durée de vie réduite du jeu pourra tempérer l’ardeur des aventuriers virtuels.

On a adoré :
+ La licence
+ L’atmosphère des films bien retranscrite
+ Les combats proprement épiques
+ Des scènes d’anthologie à la pelle
+ Le jeu en coopération
+ Les musiques
+ Les bonus
On n'a pas aimé :
- Trop court
- Répétitif et bourrin pour certains
- Quelques ralentissements
- Certains angles de caméras
- Ca manque d’optimisation !


Consulter les commentaires Article publié le 26-12-03 par Mister K


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