Le premier volet des aventures de Raikoh est sorti il y’a un peu plus d’un an en Europe sans pour autant faire l’unanimité. Le jeu de From Software n’avait malheureusement pas su s’imposer face à la concurrence tant ses qualités indéniables furent dissipées par une jouabilité approximative, une difficulté mal dosée et un intérêt limité à long terme. Ayant pris conscience des faiblesses de leur premier titre, les développeurs nippons affichent le désir d’offrir un Hyakki Toubatsu Emaki au gameplay remanié et plus profond que celui de son aîné afin de gommer certaines erreurs de jeunesse. L’occasion pour nous de faire un premier état des lieux au sein de ce Test Import, avant la sortie européenne prévue pour février 2005.
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Principale (et seule ?) nouveauté de cet épisode, l’ajout de nouveaux combattants jouables apporte un léger renouveau mais également un vague aspect stratégique puisque chaque soldat possède ses points forts, ses lacunes et des caractéristiques particulières. Certains, à défaut d’être très sensibles aux agressions, pourront se déplacer rapidement et avec aisance dans les airs ou encore frapper les ennemis à distance. D’autres, au détriment d’une lourdeur et d’une balourdise atterrante disposent d’une force de frappe et d’une robustesse à faire rougir Hulk tandis que les guerriers polyvalents comme Raikoh proposent un bon compromis entre puissance physique, psychique et dextérité. Cependant, la confrontation avec des ennemis de plus en plus hargneux et nombreux vous obligera à améliorer sans cesse votre équipement ainsi que vos aptitudes comme la force, l’intelligence, l’endurance, l’agilité et la résistance. Pour ce faire, vous devrez mener à bien les missions en solo mais aussi des défis inintéressants en contre la montre à la fin desquelles des points seront répartis dans les attributs du héros, mais l’achat d’items au prix exorbitant pourra vous amener au même résultat.
Puisant de nombreux éléments au monde du RPG, Hyakki Toubatsu Emaki n’en demeure pas moins un jeu extrêmement bourrin. Et bien que les combats ne laissent que très peu de place au raffinement, les missions se sont énormément diversifiées par rapport au premier épisode : vous devrez par exemple escorter l’âme de Raikoh vers un autel, protéger un pont contre l’assaut d’une flotte entière de navire de guerre, libérer vos alliés fait prisonniers et de nombreux autres objectifs alternatifs qui brisent la monotonie dont Myth of Demons était imprégné. Renouvelant ainsi l’intérêt que l’on porte au jeu en permanence. Sans être insurmontable, la difficulté se montre parfois ardue rendant la progression dans les niveaux et les oppositions aux boss laborieuses. Il n’est pas rare de recommencer maintes et maintes fois le même stage mais c’est à chaque fois avec une jubilation non dissimulée que l’on vient à bout de ces missions peu évidentes.
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La réalisation est bien sûr l’attrait essentiel du titre, les graphismes qui ont bénéficié d’un soin extrême sont magnifiques et possèdent un style très particulier assimilable à celui des aquarelles. Cette touche singulière ainsi que l’animation, la modélisation et le niveau détail exemplaire des personnages et des environnements démarque fortement O.To.Gi des autres productions du moment. Mais toutes ces prouesses seraient superflues si elle n’étaient pas épaulées par un moteur à tout épreuve qui permet une destruction quasi-intégrale des éléments de la map, une prise en compte poussée des déformations de terrain et l’affichage d’un nombre hallucinant de détails tout en faisant tourner l’ensemble avec une insolente fluidité. Les lieux visités sont également très diversifiés, vous prendrez donc part aux mêlées dans d’immenses cités dévastées, des vallées enneigées, des plaines verdoyantes presque bucoliques, des cavernes de magma ou encore dans des temples infestés d'adversaires. Les musiques sont de bonne facture et les voix très convaincantes mais il est assez attristant et risible à la fois de constater la fainéantise des développeurs qui ont réemployé les effets sonores utilisés dans Myth of Demons !
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On a adoré : + Le coté RPG mieux exploité + L’ajout de combattants + Les graphismes bluffant + Des musiques enchanteresses |
On n'a pas aimé : - Répétitif à souhait - Encore assez Difficile - Pas de multijoueur - Une caméra cauchemardesque |
Consulter les commentaires | Article publié le 19-11-04 par Frimy |