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Battlefield : Hardline



Développeur
Visceral Games
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  19.03.2015
  17.03.2015
Nombre de joueurs
1 à 16
Classification PEGI
Thème
Guerre
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Battlefield, cette saga phare du FPS qui fête déjà ses 15 ans, revient nous voir dans un opus légèrement différent de ce qui est fait d’habitude, du moins, pour le jeu solo. Après Battlefield 3 et Battlefield 4, et la courte saga spin-off Bad Company plutôt agréable, que vaut cette nouvelle itération du jeu de guerre, développée par Visceral Games (à qui l’on doit notamment la très bonne saga Dead Space) et éditée par Electronic Arts, DICE étant actuellement sur le prochain titre Star Wars Battlefront ?

Où qu’il est le Battlefield ?




Si vous vous attendiez à un titre solo classique, dans la continuité de Battlefield 3 et 4, il n’en est rien. Le jeu se positionne plus comme un simili Far Cry, sauce Battlefield, ambiance flics contre voleurs. Il n’a plus beaucoup de lien avec les campagnes classiques des précédents opus. Le mode solo est ainsi découpé en 10 épisodes (plus un prologue) se déroulant principalement à Miami et à Los Angeles, entrecoupés de cinématiques plutôt réussies et faisant appel au casting bien utilisé et très bien modélisé (et rappelé dans un générique façon série TV plutôt réussi) : Benito Martinez, Kelly Hu, Nicholas Gonzales ou encore Adam Harrington et Travis Willingham. A la manière de certaines séries, lorsque vous quittez et reprenez votre partie, vous avez un joli « Précédemment dans Battlefield Hardline » et un « prochainement dans Battlefield Hardline », rappelant que la mise en scène est plutôt réussie, comme Visceral sait le faire. Le tout rappelle les séries d’antan, avec l’ambiance parfois kitsch et les rôles caricaturaux. Le joueur incarne ainsi Nick Mendoza, un policier franc et (un peu trop) honnête qui débute dans le service de la criminelle. Nick est mis rapidement dans le bain et va se rendre compte de certains « problèmes » au sein de son équipe. Les personnages sont plutôt banals, surtout Nick, qui manque cruellement de charisme et de personnalité dans la plupart des situations, d’autant que le scénario souffre de beaucoup trop d’incohérences pour être appréciable.

Les personnages sont d’ailleurs bien trop caricaturaux (le flic véreux, le criminel qui parle beaucoup et qui est très méchant). Les ficelles sont aussi bien trop visibles. Niveau incohérences, nous pensons notamment au revirement de situation du milieu de jeu, assez bienvenu, mais qui ne modifie en rien le gameplay. Nous ne vous gâcherons évidemment pas la surprise mais vous découvrirez bien par vous-même qu’il n’y a pas vraiment de cohérence à ce niveau. Vous vous baladez ainsi dans les niveaux, ultra balisés du titre (fait complètement assumé par contre, pas de murs invisibles, mais une zone délimitée et un gros message demandant de revenir sur le lieu de l’enquête avant retour au checkpoint précédent), en vue à la première personne, et disposez d’un scanner sur votre smartphone (fortement inspiré de Batman ou de Far Cry 3), qui vous permet de visualiser une minimap sur le coin gauche de votre écran. Cela vous indique ainsi où sont les ennemis afin de les marquer et ça précise le type d’ennemi et indique les alarmes et autres éléments importants (explosifs, objectifs, etc.). Les mécaniques de jeu sont assez similaires au titre d’Ubisoft avec, pour l’approche discrète, une phase d’observation, une autre de lock de tous les ennemis, suivie d’une phase d’approche discrète.

Au sein de chaque niveau, deux approches sont ainsi possibles, le mode « furtif », comme pour Code 47 ou Sam Fisher, ou le mode bourrin, façon Expendables. La première approche citée, discrète, vous force ainsi à vous accroupir (vous réduisez alors drastiquement le champ de vision des ennemis visibles sur votre mini map) et à avancer discrètement, en mettant à terre via un sympathique takedown (joystick droit) chaque ennemi de dos, ou en le mettant K.O. via un taser, le T62 CEW. Vous disposez aussi d’une méthode de diversion assez… originale, en envoyant une simple douille vers l’endroit de votre choix afin de séparer les groupes d’ennemis. Pas franchement réaliste, d’autant que la douille sort de nulle part. Pour l’approche bourrine, votre arsenal est suffisamment complet pour vous permettre de faire face à un assaut frontal : grenades, mines, C4, fusils à pompe, mitrailleurs d’assauts, armes de poings, gilets pare-balles, matraques, snipers, vous disposez de tout l’arsenal nécessaire pour éradiquer vos ennemis.

Gameplay, je te gâche !




Le gameplay est dans certains cas plutôt agréable, avec, comme indiqué précédemment, la possibilité de remplir les objectifs en force ou en toute discrétion. Si l’arsenal est complet et si l’approche discrète est finalement assez intéressante, grâce à un système de progression basique mais efficace qui vous attribue de l’expérience à chaque action discrète menée (les actions bourrines ne vous donnent rien), ce bilan plutôt intéressant (mais ultra classique et surtout pompé un peu partout dans l’univers des jeux vidéo) est entaché par de sérieux soucis dans le gameplay. Parlons d’abord de l’I.A., tout bonnement ridicule, peu active, fonctionnant par zone et oubliant littéralement votre présence. Approchez-vous de la zone du champ de vision de vos ennemis et vous serez rapidement visible, l’alerte sera donnée et vous passerez au gunfight... Restez à la limite du champ de vision de l’ennemi (matérialisé par un triangle blanc) et vous pourrez passer incognito devant lui, sans aucun problème, alors qu’il devrait vous voir. Dans le même genre, un ennemi pourra vous repérer, sera intrigué, viendra voir le dernier point où il a vu un élément perturbant (rond jaune sur la map et point d’interrogation sur l’ennemi), ne vous y verra pas et repartira. Au rayon des problèmes, on peut aussi citer le moteur physique, aux abonnés absents. N’espérez pas ou très peu profiter des environnements du décor pour tuer vos ennemis. N’espérez pas non plus interagir avec de nombreux objets et outils, hormis ceux qui servent le gameplay (alarme, quelques portes, les objets qui explosent, etc.), et la destruction des éléments du décor est plutôt sommaire alors qu’on aurait aimé profiter de possibilités semblables à celles de Bad Company 2.

Le moteur Frostbite 3 est donc utilisé de manière assez sommaire, d’autant que l’aire de jeu est beaucoup trop balisée. Vous n’aurez pas de terrains gigantesques, celui-ci est visible sur la petite map, et si vous sortez du terrain, vous verrez un message vous demandant de revenir sur le lieu de l’enquête. Vous n’avez finalement que très peu de liberté et seuls certains passages du jeu vous demanderont de choisir entre plusieurs chemins, avec par exemple, le choix de bourriner en moto ou celui de passer par la corniche, discrètement. Et puisque nous parlions des déceptions, autant évoquer les enquêtes, suite à la campagne marketing du titre axée en grande partie là-dessus. Leur concept est lui aussi très restreint, très balisé. Chaque épisode vous demandera, via votre scanner, de mettre la main sur des « indices » mis en évidence en vert fluo qu’il faudra analyser (en pressant la touche A), servant à chaque affaire que vous pourrez boucler. Chaque épisode vous demande donc de trouver via le scanner (et son GPS de localisation, très simple d’utilisation, un peu trop d’ailleurs, si jamais le vert fluo n’était pas suffisant) chaque indice dans chaque zone du jeu. Ils sont assez variés, intéressants (audio, visuel, preuves spécifiques), et servent vraiment l’enquête. Mais là encore, le titre montre sa faible ambition : une fois l’ensemble des indices d’une affaire récupérés, vous avez directement accès à sa résolution (via une courte vidéo). Pas de choix, pas de décision, pas d’impact sur la résolution de l’affaire et aucune erreur possible. On aurait aimé un côté un peu « L.A. Noire » pour ces enquêtes. En plus, l’ensemble est bien trop facile et pas seulement à cause (ou grâce) à l’I.A. aux fraises, mais aussi à cause de l’agressivité des ennemis, plutôt faiblarde, même en difficulté Hardline (la plus élevée, après l’avoir débloquée).

Vous aurez rarement un ennemi vous contournant, même s'ils sont parfois assez précis et font plutôt mal en difficulté maximale. Vous pourrez aussi profiter de certaines phases à bord de véhicules, très scriptées (trop dans certains cas), avec une liberté d’action assez peu présente, mais le tout est bien mis en scène et est plutôt agréable. Bien entendu, chacune de vos actions discrètes en solo vous apportera son lot d’expérience. Vous démarrez bien sûr au niveau 1 pour terminer au niveau 15 (maximum). Chaque action vous permettra d’obtenir un certain nombre de point d’expérience afin de débloquer les niveaux, qui débloquent à leur tour de nouvelles armes et gadgets pour votre personnage. Enfin, et c’est bien dommage, le solo reste assez court, avec environ 7h00 pour le terminer dans la plus grosse difficulté disponible dès le début (Vétéran), en récupérant un maximum d’indices et en capturant pratiquement tous les criminels recherchés. D’un point de vue technique, si les deux opus précédents étaient plutôt considérés comme des étalons, sur PC ou consoles, ce Battlefield Hardline n’est pas de cet acabit. Le tout est plutôt propre, mais rien de transcendant, certaines textures ne sont pas du tout au niveau d’une console new-gen, les animations sont au rayon des absents (les douilles venant de nulle part, les changements d’arme, rentrer ou sortir d’un véhicule, etc.)… Heureusement, le level design des niveaux solo est plutôt réussi, mais on aurait aimé plus de prise de risque, plus de séquences originales. Le niveau Serres est par exemple très réussi et vous propose plusieurs chemins pour vous défaire de vos ennemis, discrètement.

Un multijoueur efficace et complet




Si vous souhaitiez faire du solo le principal atout de ce Battlefield Harline (la communication ayant été principalement axée dessus), vous pouvez faire une croix dessus, tant celui-ci sera vite terminé et expédié, malgré certains côtés agréables, pour vous concentrer finalement rapidement sur le multijoueur, plutôt complet. Vous disposez de différents sous-menus dans le mode Multijoueur, vous permettant, en vrac, de faire une partie rapide, de choisir consciencieusement votre serveur (avec le mode de jeu, le niveau, la map, le nombre de joueurs - jusqu’à 64 -, le type de serveur, la connexion, etc., sans oublier l’historique de parties, les favoris et la recherche de serveurs), la possibilité de rejoindre votre escouade fétiche, de personnaliser votre avatar (avec l’argent durement glané dans les parties), de vérifier votre progression dans le menu « mon agent » (avec les tâches accomplies, les écussons, pièces et primes). Bien sûr, l’éditeur met aussi à disposition la possibilité de louer des serveurs, pour une durée déterminée, avec des tarifs plutôt élevés (90 jours pour pratiquement 60€), d’ouvrir et gérer vos battlepacks (avec la possibilité, bien sûr, de débourser de vrais euros pour en acheter, avec des Battlepacks allant de 1€ à 12€). Vous disposez ainsi d’environ 8 modes de jeu différents, pour un total de 9 maps disponibles dès le départ (plutôt faible, surtout vu le nombre de modes). Ces modes de jeu sont assez variés, même si globalement, le principe reste absolument identique aux précédents, avec un HUD, un gameplay et des possibilités identiques. On reste donc en terrain connu, exit l’approche bourrine ou discrète du mode solo.

Certains modes sont cependant moins intéressants que d’autres. Le nouveau mode poursuite infernale est par exemple beaucoup moins plaisant (même si les fans d’XP peuvent farmer via ce mode), il s’agit principalement de piloter des véhicules (moto, voiture ou camion léger) et de conduire le plus longtemps possible afin de cumuler des points pour votre équipe. Vous devez bien sûr rouler (à vitesse maximum) et éviter de vous faire exploser par l’équipe adverse qui doit/peut récupérer votre véhicule si celui-ci n’est pas détruit. Le principe est sympathique sur le papier mais finalement moins intéressant en pratique, tant certains équipiers tournent en rond, seuls sur leur moto, sur la map, sans forcément chercher l’entraide. A l’inverse, les deux nouveaux modes argent sale et braquage, et le classique mode conquête sont réussis et très complets, même si le débutant pourrait être d’abord décontenancé par tous les messages et possibilités visibles sur le HUD. Le respawn peut se faire sur un membre de votre escouade ou dans des véhicules directement, ou à certains points stratégiques de la map (comme votre base, votre stock d’argent ou vos points, selon le mode). Bien sûr, le classique MME est disponible afin d’enchaîner les frags, sur les maps de toutes tailles, avec ou sans véhicules. Deux nouveaux modes, assez surprenants, font leur apparition. Contrat et Sauvetage demandent donc à de petites équipes de, respectivement, tuer le VIP ou sauver deux otages.

Les équipes sont très réduites pour ce mode de jeu, et ces modes peuvent surprendre. La principale déception venant du multijoueur est la disparition de certains véhicules, dont les tanks ou les avions de chasse, pour se concentrer presque uniquement sur des véhicules terrestres, à 4 ou à deux roues, et un ou deux hélicoptères. Dommage. Malgré tout, les parties restent très dynamiques et l’apport de nouveaux gadgets, dont certaines grenades, permet d’ajouter une solide stratégie au titre, avec par exemple, l’envoi de ces grenades sur une cible ou sur un chemin afin de barrer la route. L’arsenal a été modifié, tout comme les classes du titre, où certains éléments clés des classes se trouvent maintenant directement sur la map, comme le grappin (plutôt pratique !). Le code réseau est assez mitigé, tant il apparaît parfois stable, parfois non, avec un lag (temps de latence) entre le moment où l’on tire et celui où on touche sa cible, notamment pour les snipers. Fort heureusement, même sur consoles, ce sont bien des serveurs qui sont dédiés au mode multijoueur du titre. Dommage que peu d’équipiers utilisent leur micro afin de communiquer. On aurait espéré une entraide et des échanges, tant le jeu se prête énormément à une stratégie, surtout dans les modes argent sale et conquête.

Point complet
Après des dizaines d’heures de jeu, sur le solo et sur le multijoueur dans tous les (nombreux) modes, le titre nous apparaît comme à la fois décevant et intéressant. Si jamais vous souhaitiez profiter d’un solo complet, passez votre chemin, celui-ci est sympathique à parcourir mais trop court, trop balisé, trop simple (même en difficulté Hardline), le scénario est bourré d’incohérences et le gameplay est entaché par des tares communes à ce type de jeux (I.A., chemin balisé, peu de liberté, scripts à tout va). Il reste malgré tout quelques bons points sur ce solo, comme la mise en scène, les deux approches ou l’arsenal. Dans le même temps, le multijoueur est très complet et propose de nombreux modes de jeu, la recherche de partie est rapide, les parties sont intéressantes et dynamiques, tout en proposant du suspens jusqu’au dernier moment, notamment en Argent Sale, Braquage et Conquête. Dommage que le code réseau fasse parfois des siennes ou que, comme dans beaucoup de titres multijoueurs, les joueurs soient si peu communicatifs, qu’il faut impérativement jouer avec des amis si vous voulez redonner un intérêt au titre. Au rayon des déceptions, on pourrait aussi citer l’absence de certains véhicules ou la disparition de certaines fonctionnalités chères à la saga.

On a adoré :
+ Deux approches
+ Cinématiques réussies
+ Modélisation des persos
+ Le casting du jeu
+ Les gadgets
+ Variété des décors (solo)
+ Mise en scène intéressante
+ Arsenal varié
+ Multijoueur complet
+ Modes de jeu multijoueur
+ La taille des maps
+ Les parties dynamiques
+ Des serveurs en ligne !
+ Le scanner pour certains
+ Affaires intéressantes…
On n'a pas aimé :
- Mais trop balisées
- Le scanner pour d’autres
- Dialogues trop longuets
- Trop de scripts
- Trop facile
- I.A. aux fraises
- Chemin balisé – aire de jeu
- Durée de vie solo
- Scénario classique
- Trop d’incohérences (solo)
- Pas d’ambition
- Netcode en dents de scie
- Peu de cartes multi
- Peu de communication (en ligne)
- Le modèle économique (serveurs et Battlepacks)
- Pas assez de véhicules (en ligne)


Consulter les commentaires Article publié le 20/05/2015 par Patrick C.


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