Test - Coffin Dodgers - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

L'arrivée d'un nouveau voisin est en temps normal une bonne nouvelle pour les habitants du village retraite de Sunny Pines, sauf que cette fois c'est la mort qui a décidé de s'installer dans le paisible village pour y collecter quelques âmes bien mûres. C'était sans compter sur la détermination des papys/mamies qui lui proposèrent de jouer leur rédemption dans un championnat de voiturettes conduisant les perdants directement au repos éternel. Amusée par l'idée, la mort accepta le défi et aligna sa carcasse funeste au départ du grand prix, bien consciente que la moisson sera de toute façon bonne...

La course à la mort est lancée, il ne faut au joueur que quelques minutes pour passer du sourire amusé par le scénario à l'air le plus suspicieux concernant la réalisation du soft. Faisons abstraction de la traduction française douteuse, qui n'affiche pas les caractères accentués, ah ces fameux accents sur les "à" et autres "é"… même en 2016 ça pose encore beaucoup de problèmes à nos chers développeurs ! Graphiquement, le jeu n'est pas spécialement évolué, textures simplistes et environnements répétitifs composent les pistes dans un style "cartoon" amusant mais loin de proposer quelque chose de frais. Musicalement, c'est un peu la panne sèche de ce côté aussi, seulement trois musiques tournent en boucle. Bien que sympathiques, elles deviennent vite lassantes. Bon tout ça revient au fameux "les goûts et les couleurs", mais côté gameplay ça donne quoi ? Ce n'est pas spécialement glorieux non plus. Les voiturettes glissent littéralement sur la route sans vraiment offrir de sensation de conduite. Le choix parmi les 7 personnages n'a qu'une importance affective et ne change en rien le comportement du véhicule. Les collisions occasionnées par une lisibilité perfectible des tracés sont plus que pénalisantes. L'expression "se planter dans le décor" prend ici tout son sens. Les armes sont aléatoires et ne tiennent pas compte de la position du joueur.

Au début du jeu, l'équilibre entre le joueur et la ténacité des opposants est correcte, la meute n'est jamais bien loin mais une fois boostée, la voiturette "enrhumera" carrément les autres concurrents, laissant le joueur tout seul loin devant, presque pressé de prendre un tour au dernier pour avoir l'occasion d'utiliser une arme ou de coller quelques coups de canne. Il ne faut qu'une heure pour boucler les 12 pistes et arriver au sprint final contre la mort. Le premier run du jeu peut évidemment se solder par un game over pour les moins doués mais, puisque les améliorations achetées restent en mémoire, la victoire n'est qu'une question d'insistance. Un second run est nécessaire en incarnant la mort pour découvrir la morale finale de l'histoire. Aucune difficulté supplémentaire n'y a malheureusement été apportée, du coup c'est une vraie promenade de santé pour le laquais encapuchonné. Les autres modes ne rallongent qu'éphémèrement la durée de vie du soft. Un mode "Course unique" et "Contre-la-montre" permettent de s'entraîner sur les tracés avant de les tenter en mode histoire. Sans classement en ligne, l'intérêt est limité. Un mode "Open World" donne l'occasion de faire une virée dans le village ou de prendre part à une course contre-la-montre demandant d'aller d'objectif en objectif à la manière d'un coursier. Sympa cinq minutes mais pas de quoi se relever la nuit…

L’avis perso de Bruce // La mort dans l'âme... Quelle déception ! J'espérais beaucoup plus de Coffin Dodgers , on est bien loin des Mario kart, Crash Team ou autres Sonic All Star Racing. La conduite est insipide et triste comme la pluie, la profondeur du jeu inexistante. Je veux bien comprendre que les moyens et la technique soient limités pour les petits studios indés mais aucun effort n'a été apporté pour proposer un gameplay novateur. L'ensemble semble inachevé. Un joueur "casual" y trouvera peut-être du fun sans prise de tête. Moi, il m'en faut plus. Dans tous les cas 12 € c'est trop cher… même pour un dimanche pluvieux.

Point complet

On a adoré : L'humour noir omniprésent Très accessible

On n'a pas aimé : Trop court Cher pour ce que c’est Inachevé Simpliste

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Article publié le 23/05/2016 par Bruce S.