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DeadCore



Editeur
Grip Games
Développeur
5-Bits Games
Genre
FPS Puzzle
Statut
Disponible
Date de sortie
  14.07.2017
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
7,99 €
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2014, les joueurs qui sévissent sur PC découvrent un nouveau jeu qui mélange tir, vue à la première personne et plates-formes, avec en prime du speedrun. Ce titre, c’est DeadCore, connu par le passé sous le nom de Deadlock. Il a été réalisé par 5-Bits Games, un studio français. Salué par la critique, le soft a été porté trois ans plus tard sur PlayStation 4 et Xbox One. Il est donc temps de voir ce que vaut ce DeadCore et surtout si le portage est réussi…

Plus haut, toujours plus haut… Jusqu’au sommet !



DeadCore étant un jeu uniquement solo, nous n’avons pas beaucoup de choix une fois que nous arrivons sur le menu. On passe rapidement sur les quelques options disponibles pour l’audio et la maniabilité (même si cette dernière n’est pas négligeable pour régler la sensibilité), pour attaquer les deux gros morceaux qui s’offrent à nous, le mode Story et le mode Speedrun. Le ton est donné et nous encourageons vivement les joueurs à commencer par l’histoire. L’écran est un peu chargé en informations mais on lance bêtement le cycle. Premier niveau, on découvre le saut et le double saut, on grimpe sur des plateformes, on comprend que le parcours demande un minimum d’agilité dans la maîtrise des sauts et on continue. On récupère alors le SwitchGun, une arme un peu particulière qui comporte un petit cadran pour indiquer le temps qui s’écoule. Un bon point, il n’y a pas de HUD, tout est sur l’arme, ce qui favorise l’immersion. Le SwitchGun permet de tirer des munitions énergétiques, ce qui est parfait pour enclencher des mécanismes. Quelques minutes, voilà le temps qu’il faut pour terminer ce premier niveau qui fait office d’introduction. Les choses sérieuses commencent alors. Quatre niveaux supplémentaires sont à découvrir, avec toujours le même objectif, grimper pour arriver au sommet de la tour mystérieuse dans laquelle on se trouve.

Le scénario est très sommaire, celui-ci étant surtout induit par des logs à récupérer au fil de la progression, histoire d’en apprendre plus sur l’histoire de la tour, et dans un cas des logs à visualiser à la toute fin du jeu, avant d’apprécier une petite cut-scene. On se concentre donc sur la progression, à base de plateformes à activer, de lasers à esquiver, de tourelles défensives à esquiver ou à désactiver, d’hélices à ralentir pour ne pas se faire aspirer ou encore de petits robots cubiques à désactiver en tirant dessus avant que ces derniers nous poussent dans le vide. Dit comme ça, cela a l’air plutôt simple. En jeu, c’est une autre histoire… Si on est assez fier d’avancer sans trop d’encombres durant les premières minutes, on se rend vite compte de la difficulté de l’exercice avec des passages qui demandent un bon sens du timing et de l’orientation dans l’espace. On se retrouve parfois à enchaîner des passages sans toucher le sol sur quelques mètres ou encore à faire du zig-zag entre des gros blocs avec des surfaces couvertes de laser sur une surface, au beau milieu du vide, aussi large qu’une poutre… Les exemples sont nombreux, quand il ne faut pas désactiver coup sur coup deux ou trois hélices, avant de sauter d’une plateforme à une autre, en prenant soin de quitter la deuxième avant que celle-ci ne se rétracte pour ensuite prendre un propulseur demandant de faire un dash (on obtient cette capacité assez vite, elle est matérialisée sur l’arme pour afficher l’énergie restante à disposition pour l’utiliser) entre plusieurs formes géométriques équipées de lasers qui laissent un espace juste suffisant pour passer au milieu desdits lasers à condition de placer le dash au bon moment. Trop tôt ? On est désintégré. Trop tard ? Même punition.

La Tour DeadCore infernale



Pour complexifier encore la tâche par la suite, les développeurs ont intégré des zones interactives dans lesquelles on peut inverser la gravité. A ce moment-là, mieux vaut avoir une bonne maîtrise de l’orientation dans l’espace… Et pour terminer, on obtient un rocket jump pour prendre de la hauteur n’importe où grâce à son SwitchGun. Le gameplay est plutôt simple dans le fond mais il est nerveux et quasi-parfaitement maîtrisé. On a bien un petit regret sur la gestion de la corpulence de notre personnage (d’où le quasi), ce qui engendre certaines incompréhensions quand on se fait désintégrer par un laser qu’on était sûr d’esquiver ou qu’on tombe d’une plateforme alors qu’on était persuadé d’atterrir dessus. Mis à part ça, c’est du tout bon et c’est magnifié par un level design de qualité. Les plateformes sont idéalement placées, la progression semble logique et on a même le droit à quelques inscriptions directement intégrées dans les niveaux pour nous guider. Le génie du level design réside surtout dans la possibilité d’aller au-delà du chemin principal qui est évident. En se servant des éléments à disposition, on peut surtout grimper sur une fine plateforme qui semblait simplement servir de garde-fou alors qu’elle permet d’accéder à une autre plateforme qui paraissait impossible à atteindre autrement…

Dans la continuité, cette dernière permet de continuer la progression en esquivant certains dangers intégrés au parcours « normal ». Les guillemets sont de rigueur car, avec DeadCore, la notion de normalité n’a pas vraiment lieu d’être. Les éléments sont placés, il y a plus ou moins de distance, des mécanismes qui semblent retors mais le joueur garde une liberté totale d’exploration à tout moment. Le chemin le plus évident n’est pas forcément le plus rapide ou le moins dangereux. Les développeurs nous invitent réellement à sortir des sentiers battus, à explorer certains chemins, quitte à s’y casser les dents, bref à faire preuve d’audace pour essayer de trouver des raccourcis. Dans ce sens, il y a même des étincelles à récupérer pour faire apparaître des chemins alternatifs, plus dangereux encore, mais plus gratifiants lorsqu’ils sont passés. Obtenez toutes les étincelles et vous découvrirez la vraie fin du jeu… Des logs, comme dit plus haut, et même des musiques sont à récolter. Ainsi, s’il faut environ 5 heures pour un joueur lambda un minimum habitué aux FPS et aux énigmes pour en venir à bout, il en faut entre 3 et 4 pour un joueur plus expérimenté, du moins sur le premier run, tandis que les moins expérimentés lâcheront l’affaire, dérouté par la difficulté croissante, le niveau quatre demandant une certaine habileté, là où le dernier niveau est vraiment retors…

Alors qu’on est ravi d’avoir fini le jeu une première fois, on se rend compte que c’est en fait là que l’aventure commence réellement. En effet, le but du jeu, c’est le speedrun. Avec de l’expérience, l’aventure peut même être bouclée en environ une heure, surtout qu’on peut recommencer un cycle en gardant toutes les capacités obtenues. Combinez le rocket jump et le dash, ajoutez le double sauts, quelques tirs rapides et vous vous retrouverez à survoler les niveaux, passant par exemple à côté des chemins les plus balisés pour atterrir sur une plateforme, avant de faire une chute ou une ascension de plusieurs mètres en esquivant des lasers. Autant le dire de suite, vous allez mourir, essayer, réessayer et au final vous passerez bien plus d’heures que vous ne le pensez à tenter de réduire encore et toujours votre chrono, quand vous n’essayez pas de récupérer les collectibles qui manquent. Lorsque vous en avez assez ou que vous êtes satisfait de votre temps, en comparaison avec celui de vos amis vu que la tête des classements mondiaux est quasi inaccessible pour le commun des joueurs, vous pouvez attaquer le mode speedrun. Là, vous allez pouvoir vous lancer dans un passage, un niveau ou même dans une succession de passages grâce à la possibilité de créer une playlist. Bref, vous devez aller vite, toujours plus vite pour venir à bout de chaque passage.

Rapidité, dextérité, orientation…



Comme le nom du mode l’indique, c’est fait pour les speedrunners. Là encore, il faut de l’entraînement, de l’audace pour dénicher le chemin le plus court et de la persévérance pour baisser au maximum le chrono. Pour l’exemple, vous êtes ravi de terminer Alpha en 5 minutes, alors qu’en fait vous pouvez le boucler en moins de 2min30 en choisissant un autre chemin ou encore en moins d’1min30 en usant et abusant du dash pour sauter certaines plateformes inutiles. C’est là tout l’intérêt de DeadCore pour peu qu’on soit un amateur du genre. D’ailleurs, s’il y a bien des checkpoints, aussi bien en Histoire qu’en Speedrun, il faut reconnaître que ceux-ci sont limite inutiles pour les perfectionnistes, qui préfèreront relancer le niveau pour finir le plus vite possible sans commettre d’erreur… Par contre, ils seront plutôt louables pour les joueurs intermédiaires, surtout en Histoire quand on a passé une zone qui nous a déjà fait suer, alors qu’ils paraîtront mal placés pour les néophytes qui auront tôt fait de les trouver trop éloigner quand ils se retrouveront à tenter pour la dixième fois un passage. Pour résumer, à deux détails près, DeadCore réalise un véritable sans faute, pouvant même servir d’exemple dans les écoles. Rares sont les jeux à offrir un gameplay aussi soigné et un level design aussi exemplaire.

Mais le titre ne s’arrête pas là puisque la composition sonore est également de qualité, sans pour autant être transcendante. Les graphismes, pour leur part, sont très agréables. C’est épuré, un peu simpliste, mais très bien réalisé. Qu’on accroche ou non à cet univers futuriste proche d’un Tron, en plus sobre sur le côté néon, il faut bien reconnaître que les textures sont propres et que l’univers visuel est efficace. Les éléments en rouge représentent les dangers, en jaune/orangés, c’est qu’ils sont désactivés, les éléments verts marquent les interactions (checkpoints inclus) et les bleus les chemins à emprunter, sans parler des zones violettes pour les zones avec inversion de la gravité et des panneaux blancs pour les activer. C’est clair comme de l’eau de roche et ça coule de source. Du coup on n’est jamais vraiment perdu, on avance naturellement, même quand on sort du chemin logique qui semble avoir été tracé. Niveau univers, chaque niveau de la tour offre une ambiance assez différente.

Ca camoufle un peu la redondance de certaines plateformes et des éléments défensifs de la tour qui peinent à se renouveler… Mais quand on sait que le titre est proposé à 7,99 euros, on oublie vite les quelques défauts constatés. Seul un bug reste généralement en travers de la gorge, par la frustration qu’il engendre si on n’y prête pas attention… En effet, après un restart de niveau, il arrive fréquemment que le timing reste bloqué à zéro. Gros souci, on réalise une prestation qu’on juge honorable, on arrive au bout du niveau et l’écran de fin ne se déclenche pas… On regarde le compteur du SwitchGun, il ne s’est pas enclenché, du coup on ne peut pas terminer le niveau. Mieux vaut donc y jeter un œil dès le lancement du niveau et le relancer encore et encore jusqu’à ce que le timer s’enclenche. Autre petit point, dans le niveau 4, nous avons eu un bug de plateformes, on passait à travers. Il a fallu ruser en passant par un autre chemin pour pouvoir continuer la progression. A part cela, il n’y a pas grand-chose à reprocher au jeu.

L’avis perso de Vincent // Une super expérience…

Depuis la naissance du petit, je dois bien avouer que je n’avais pas beaucoup touché à des titres un minimum hardcore. Mais les réflexes reviennent vite… DeadCore est addictif et le principe du Speedrun est ici l’essence même du jeu. J’ai passé pas mal d’heures dessus, j’ai fini l’aventure une première fois en un poil moins de trois heures et demie et je l’ai recommencée. Puis je suis passé au mode Speedrun. Je suis loin des meilleurs temps mais mes résultats sont tout à fait honorables, même s’il m’a fallu bien des essais pour chaque niveau tant il y a de possibilités pour en venir à bout. Je suis mort un bon nombre de fois, j’ai ragé avec le bug du chrono quand je ne m’en rendais pas compte au début du niveau, tellement happé par la volonté d’aller vite, et j’ai jubilé quand j’arrivais à faire baisser mon chrono de quelques secondes ou plus. Bref, les développeurs ont fait de l’excellent boulot et même si tout n’est pas parfait, je tiens vraiment à souligner que DeadCore est un exemple à donner à tous les apprentis level designer. Level design exemplaire, gameplay aux petits oignons à mi-chemin entre du Quake et du Portal, environnement futuriste rappelant Tron, tout a été travaillé pour permettre de se concentrer sur l’expérience, sans chichi.


Point complet
Inutile de tergiverser, si vous n’êtes pas un accro aux chronos et/ou que vous vous impatientez rapidement à la moindre difficulté à surmonter, alors DeadCore n’est pas fait pour vous… Vous risqueriez de jeter la manette par la fenêtre, bien que le titre reste accessible si on est un minimum persévérant. Sinon, vous allez aimer l’expérience. Il faut faire preuve d’une certaine agilité, il ne faut pas avoir peur d’enchaîner les sauts et les dash, même si on n’est pas sûr d’arriver à bon port, bref, il faut faire preuve d’audace et ne pas hésiter à sortir des sentiers battus pour apprécier tout le génie du level design. La tour est haute, les plateformes sont flottantes et les pièges nombreux, ce qui est d’autant plus gratifiant quand on arrive à son sommet, au-dessus des nuages. Le gameplay est réussi, on s’amuse comme des petits fous avec le dash, le rocket jump et les zones avec inversion de gravité (à condition d’avoir un bon repérage dans l’espace, sinon vous allez péter un câble), on cherche à améliorer son temps et ce qui aurait pu nous tenir en haleine pendant trois à cinq heures, selon son niveau, nous scotche à l’écran bien plus d’une dizaine d’heures (selon son taux de persévérance et ses exigences). Bien sûr, il faut aimer le speedrunning, un minimum, pour réellement profiter de l’expérience mais les 7,99 euros demandés pour se le procurer sont très vite rentabilisés.

On a adoré :
Gameplay aux petits oignons
Immersif à souhait
Capacités bien exploitées
Level design exemplaire
Environnement futuriste travaillé
Bande-son appréciable
Le Speedrun, c’est la vie
Progression et exploration
Difficulté croissante bien gérée
Logs et musiques à récupérer
Les playlists personnalisables
Chemins alternatifs à débloquer
7,99 euros seulement
On n'a pas aimé :
Scénario minimaliste
Déconseillé aux moins patients
Le bug du timer
La gestion de la corpulence du perso
Les zones de gravité pour certains
Des éléments redondants


Consulter les commentaires Article publié le 06/08/2017 par Vincent P.


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