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Game of Thrones : A Telltale Games Series, Episode 1: Iron from Ice



Développeur
Telltale Games
Statut
Disponible
Date de sortie
  03.12.2014
  2014
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
4,99 €
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Telltale Games est un studio productif qui multiplie les adaptations de licence, encore plus depuis le succès de son adaptation de The Walking Dead. Par la suite, ce sont les comics Fables de Bill Willingham qui ont été adaptés avec The Wolf Among Us. Après cela, les développeurs ont tenu à s’attaquer à la licence Borderlands et ils prévoient même un Minecraft scénarisé à leur sauce. Mais pour l’heure, l’adaptation qui nous intéresse est celle de l’univers de Game of Thrones. Reste donc à voir ce que vaut l’épisode 1, Iron from Ice, qui pose assurément les bases de cette adaptation, en sachant que la saison sera composée de six épisodes…

Une extension de la série…




Avant de parler de ce premier épisode, il est bon de remettre les éléments dans leur contexte. Avant de devenir la série populaire de HBO que tout le monde ou presque connaît, Game of Thrones (Le Trône de fer), ce sont des romans de George R. R. Martin. Certains l’ont peut-être oublié, mais la licence a déjà eu le droit à deux adaptations vidéoludiques, dont un RTS (A GoT Genesis) sur PC et un RPG sympathique sur PC, PS3 et 360 (Game of Thrones – Le Trône de Fer par Cyanide Studio). Ceci dit, vu le succès de la licence, en série ou en romans, Telltale Games a tenu à se l’approprier pour y appliquer sa fameuse recette qui nous a déjà régalés plus d’une fois. Ne vous attendez pas à beaucoup d’action ou à des recherches fouillées, les développeurs ont fait ce qu’ils savaient faire, à savoir un titre proche du film interactif avec une poignée de passages offrant un peu d’exploration (à dire très vite en toussant puisqu’il ne s’agit que de faire quelques pas pour examiner une poignée d’éléments bien balisés) et quelques QTE aussi intuitifs que faciles. Au niveau du gameplay, il ne faut pas chercher plus loin, d’autant que l’on passe le plus clair de son temps avec la manette sur les genoux en attendant d’avoir des choix à faire. En effet, il s’agit très certainement de la production Telltale Games la plus bavarde qui soit, ce qui offre un rythme en dents de scie avec des longueurs, certes nécessaires pour instaurer certains éléments, mais non négligeables pour autant.

Avant d’en venir à l’essence même de cet épisode, à savoir son scénario et ses choix, il est bon de s’attarder sur les aspects technique et graphique du titre. D’ordinaire, les développeurs utilisent un cel-shading qui sied parfaitement à leurs dernières adaptations (Borderlands utilise lui-même ce procédé, qui colle également parfaitement à des adaptations de comics). Avec Game of Thrones, les développeurs ont utilisé des modèles 3D et un rendu proche de ce qui se fait en peinture, type aquarelle. Le résultat a de quoi décontenancer, surtout que beaucoup de textures sont sommaires, pour ne pas dire franchement dégueulasses, un certain aliasing est à déplorer, il y a des clignotements désagréables, du flou et, pire, on souffre de ralentissements totalement incompréhensibles entre certaines séquences. Le studio ne semble donc toujours pas tenir compte des remarques faites sur les précédentes adaptations et il continue à multiplier les tares techniques, auxquelles s’ajoutent des bugs de collisions entre les bras et les bustes assez horribles et bien d’autres éléments qui font mal aux yeux, sans parler de la raideur toujours aussi prononcée des animations. Fort heureusement, tout n’est pas à jeter et certains plans, notamment les fixes, s’avèrent être assez charmeurs grâce justement au rendu aquarelle. Reste que la direction artistique ne fera assurément pas l’unanimité, et cela vaut également pour les modélisations des personnages, plus ou moins réussies dans l’ensemble, malgré un rendu qui ne plaira pas à tous.

Au final, Iwan Rheon (Ramsay Snow) n’est clairement pas à son avantage, tout comme Nathalie Dormer (Margaery Tyrell), ressemblante mais à la modélisation peu flatteuse, tandis que Peter Dinklage (Tyrion Lannister) et Lena Heady (Cersei Lannister), les deux autres acteurs de la série qui ont été modélisés (d’autres sont évoqués, mais non montrés), s’en sortent mieux. La bande-son quant à elle est de qualité. Les musiques collent parfaitement à la série et permettent d’instaurer une ambiance appréciable, tandis que les doublages sont réussis, les acteurs de la série ayant en prime doublé eux-mêmes leur personnage. Dommage que la synchronisation labiale ne soit pas au point. Si le show télévisé revient souvent dans les lignes ci-dessus, c’est parce que cette série épisodique est directement liée à l’adaptation télévisuelle. Et autant le dire tout de suite, pour apprécier ce premier épisode, il faut impérativement connaître la licence, ses personnages et leurs relations. En effet, les références sont multiples et aucune explication ne viendra aider les néophytes, qui passeront tout simplement à côté de l’ensemble. Ceci vaudra également pour tous ceux qui n’ont pas au moins terminé la saison 3 de la série, du moins pour ceux qui ne lisent pas. Si tel est votre cas, mieux vaut que vous arrêtiez de lire dès à présent ce texte. Même si nous faisons de notre mieux pour éviter tout spoiler, l’adaptation vidéoludique nécessite une mise en contexte qui peut déjà être synonyme de spoiler…

Un Stark-like...




Ceci dit, la série de Telltale Games commence sur les chapeaux de roues en nous plaçant à la fin de la saison 3 lors des Noces Pourpres. Vu que le jeu vidéo se présente comme une extension de la série, on incarne des personnages d’une famille bien moins connue des fans de la licence (elle est principalement évoquée dans les romans), celle des Forrester qui a la mainmise sur les forêts d’ironwood, dont les arbres fournissent un bois des plus résistants pour construire navires ou boucliers par exemples. On commence donc l’épisode dans la peau de Gared, l’écuyer du père de la famille. Assez impulsif, c’est également le seul qui nous donne droit à quelques passages un peu typés action avec des QTE. Son destin se dessine assez vite après un événement qui arrive rapidement. Les premiers dilemmes sont posés et, dès le début ou presque, nous sommes amenés à faire des choix assez difficiles. Le traitement du personnage est plutôt bien fait, même s’il rappelle bien souvent celui d’un certain Jon Snow. Le parallèle s’établit vite et devient flagrant, même un peu trop. Le deuxième personnage que l’on incarne, et c’est assurément le plus intéressant de cet épisode, c’est Ethan Forrester, le jeune héritier qui doit prendre des décisions pour sa famille, sa maison. Face à la montée des Bolton dans le Nord et face aux Whitehill, les rivaux historiques de la maison Forrester, qui lorgnent allègrement sur les forêts d’ironwood, le petit Ethan se retrouve face à des choix cruciaux.

Les réponses proposées ne reflètent pas toujours celles que l’on aurait souhaité répondre, mais elles obligent à prendre en considération toutes les conséquences qui peuvent en découler. Le temps alloué aux réponses renforce en plus la pression pour les décisions à prendre. On retrouve toutes les manipulations de la licence originale, avec un traitement sans pitié. C’est agréable à suivre et surtout, c’est très plaisant de se mettre dans la peau d’un chef qui peut se montrer aussi ferme que frêle. On ressent le poids des conséquences à court terme pour deux ou trois décisions prises, notamment le regard de son peuple, ainsi que celui de ses proches, par rapport à ses choix. En revanche, les fans ne manqueront pas de constater le parallèle qui peut être fait avec le personnage de Rob Stark. Quant au troisième et dernier perso que l’on peut incarner dans cet épisode, il s’agit de Mira, qui est à Port-Réal, au service de Margaery Tyrell. Avec sa position, elle va essayer d’intervenir auprès de Cersei et Tyrion afin d’obtenir de l’aide pour sa famille. Outre le fait de changer les décors, avec des plans fort appréciables, elle permet de retrouver des dialogues parfois mieux écrits que les autres avec les deux personnages nommés ci-dessus. Leur personnalité est parfaitement retranscrite.

Des conséquences imposées coûte que coûte




On regrette simplement que le personnage n’ait finalement pas un grand poids puisqu’il est exclu des discussions essentielles, dont on aimerait connaître le déroulement, plutôt que de se contenter de la résultante qui est assez téléphonée, surtout si vous connaissez bien le personnage de Sansa Stark, véritable modèle utilisé pour créer Mira. Au final, si le scénario est plutôt réussi et l’ensemble assez bien écrit, sans toutefois toujours égaler l’écriture de la série, et encore moins des romans, il faut bien avouer que les personnages souffrent bien trop de leurs modèles. La famille Forrester a prêté allégeance aux Stark et on conçoit aisément certains de leurs agissements, mais les développeurs ne se sont pas vraiment foulés en nous servant des Stark-bis, ce qui nuit au charisme des personnages et rend certains événements un peu trop téléphonés. La mise en scène, assez scolaire pour ne pas dire paresseuse, n’arrange pas forcément ce sentiment. En deux heures, temps nécessaire pour boucler cet épisode, on saisit les enjeux de cette série et on constate aisément que les choix sont loin d’être faciles pour éviter que la désolation ne touche la maison Forrester. C’est clairement là le point le point fort de cet épisode qui retransmet toute l’intensité que l’on éprouve en regardant la série.

Certains passages sont impitoyables et l’aura de l’œuvre de base est bien préservée. Malheureusement, plus que jamais, on reste sur certaines frustrations. Les plus logiques dont on ne peut encore tenir rigueur, celles liées au format épisodique adopté, ce sont ces choix dont on sent que les conséquences pourront être terribles, mais on ne pourra vérifier cela que dans les prochains épisodes. Les moins logiques, ce sont ces choix qui semblent très clairement être ignorés puisque, à court terme, ils mènent à des situations illogiques prouvant que quoi qu’il arrive, la trame scénaristique est déjà établie et que l’on ne peut pas s’en éloigner tant que ça. Le plus fort exemple reste la fin de l’épisode, plutôt jouissive et totalement raccord avec l’esprit de l’œuvre de base, mais très clairement illogique selon une série de choix précis faits, alors qu’elle reste parfaitement logique avec d’autres choix proposés que l’on peut expérimenter dans une autre partie… Enfin, précisons que cet épisode n’est actuellement qu’en anglais (doublages et sous-titres), ce qui forcera les non anglophones à attendre l’éventuel ajout des sous-titres français, comme souvent avec le studio.

Point complet
Loin d’être mauvais, ce premier épisode de l’adaptation de Game of Thrones par Telltale Games est assurément l’un des moins bons du studio. Les défauts techniques déjà pointés à de multiples reprises sont toujours de la partie, ce qui devient exaspérant à la longue, la direction artistique ne fera très clairement pas l’unanimité, sans parler du rendu aquarelle offrant certains jolis plans et de nombreux passages assez moches (merci les textures sommaires, voire parfois dégueulasses, surtout en mouvement) et les développeurs ont opté pour une mise en scène paresseuse, à laquelle il faut ajouter trois nouveaux personnages bien trop calqués sur trois personnages de la maison Stark. Fort heureusement pour le studio et pour les fans de la licence, la recette fonctionne toujours, ce qui permet de passer deux bonnes heures à faire des choix, parfois cruciaux, tout en profitant de l’univers de la série. Il n’y a rien à redire sur la bande sonore et les doublages sont appréciables. L’ensemble est plutôt bien écrit, même si ça ne vaut pas toujours les dialogues de la série ou des romans, et on prend du plaisir à tenter de préserver l’avenir de la maison Forrester, avec les jeux de pouvoir et les relations familiales que l’on découvre. Le matériau de base est respecté et sur ce point on ne peut pas vraiment être déçu, à part pour le rythme pas forcément maîtrisé. Reste à espérer que la suite donnera pleinement satisfaction par rapport aux choix déjà faits (qui laissent à penser que certaines issues seront jouissives) et que les développeurs ne tenteront pas d’ajouter d’autres illogismes liés à certains choix faits pour simplement garder le joueur proche de la voie déjà tracée pour suivre l’évolution de la maison Forrester… A l’image de la fin dont la logique dépend absolument des choix faits dans la peau d’un des personnages…

On a adoré :
+ Episode bien ancré dans la série
+ L’univers GoT respecté
+ Des passages impitoyables
+ La bande-son, les doublages
+ Quelques jolis plans
+ Certains dialogues savoureux
+ Des choix cruciaux…
+ Trois nouveaux personnages
+ L’envie d’en découvrir plus
+ QTE intuitifs
+ Final réussi…
On n'a pas aimé :
- Illogique avec certains choix
- QTE super faciles
- Très bavard, rythme en dents de scie
- Mise en scène paresseuse
- Persos trop calqués sur les Stark
- Seulement pour les fans
- Exploration sommaire peu intéressante
- Animations ultra rigides
- Des freezes, de l’aliasing
- Direction artistique mitigée…
- Aux textures d’un autre âge
- Uniquement en V.O. pour le moment


Consulter les commentaires Article publié le 11/01/2015 par Vincent P.


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