Test - Ghostrunner - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
One More Level
Genre
Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  27.10.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
29,99 €
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Test - Ghostrunner - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneWarlocks vs Shadows ou God’s Trigger ne vous disent rien ? Ou peut-être que si. En tout cas, ces deux jeux ont été développés par le studio polonais One More Level. Et c’est d’ailleurs du petit dernier de ce studio dont on va parler aujourd’hui, GhostRunner. Vous connaissez le concept du Battle Royal tant à la mode ces dernières années ? Ce n’est pas du tout le concept ici. Aujourd’hui nous allons plonger dans un jeu de parkour futuriste au style cyberpunk avec le dernier des GhostRunner encore en vie, pour une mission contre-la-montre. C’est parti !

Run boy run, running is victory



La nuit se lève lorsque le dernier des GhostRunner s’éveille d’un (trop) long sommeil. Alors qu’on le croyait mort, comme tous ceux de son espèce, voici qu’il reprend vie, sur les toits d’une ville futuriste, pourvu d’une amnésie pas piquée des hannetons. Immédiatement, une voix vous contacte. Vous devrez suivre les instructions d’un certain architecte. Ce dernier reste plutôt évasif, mais il semblerait qu’il soit le seul à pouvoir vous guider pour l’heure, et pourquoi pas, vous permettra-t-il de retrouver la mémoire… D’autant que selon lui vous êtes le fruit de sa création. Autant écouter papa. Après une cinématique courte et un assassinat plutôt spectaculaire, vous suivrez la seule voie qui s’offre à vous tout en conversant avec cet inconnu. Un saut, puis un mur sur lequel courir, on comprend très vite que le jeu est nerveux et réactif. Vous saurez assez rapidement de quoi il en retourne. L’humanité est en danger, non seulement l’apocalypse a eu lieu, mais une certaine Mara voudrait en plus terminer les quelques survivants. Bientôt, vous capterez aussi un appel au secours sur vos ondes. L’architecte n’est pas le seul à combattre Mara. Et le Ghostrunner sera très vite plongé au cœur d’un conflit d’intérêt entre son concepteur, qui le presse à monter combattre l’ennemi, et Zoé Avila, qui se présente comme membre de la rébellion des grimpeurs, suppliant notre héros de faire un crochet en cours de route pour sauver d’autres humains, condamnés à une mort imminente sans une intervention externe. Cette dernière nous informera d’ailleurs qu’elle est à l’origine de notre renaissance. Trouvé « déconnecté » et donc sans vie, le Ghostrunner aurait été retapé par les membres de cette rébellion. Un conflit d’intérêt verra alors le jour et il faudra se faire une idée de la situation en écoutant les versions de l’un ou l’autre de nos deux protagonistes. Vous l’aurez remarqué, le scénario du titre n’est pas fort original. Le dernier survivant de son espèce, son créateur robotique très évasif et la race humaine en grand danger, c’est du déjà-vu. Et si avec ce simple résumé vous pensez déjà connaître la fin du jeu, c’est que vous êtes sûrement dans le vrai. Cependant, outre cette « facilité » concernant la narration, le story-telling reste en accord avec l’ambiance générale du titre. Faire vite, sans un arrêt, pas de base, pas de rencontres, le jeu se focalise sur le seul et unique point qui le qualifie : avancer, avancer, avancer.

La course contre-la-montre c’est bien, mais encore faut-il prendre du plaisir à essayer de péter les scores et réduire au maximum le temps passé entre chaque niveau. Oui. On n’a pas posé de question, mais la réponse est d’avance oui. On prend un plaisir monstre une fois le pad dans les mains. Le jeu est intuitif, réactif et ne pardonne pas. Les phases d’action sont aussi proches que variées grâce à une palette d’ennemis, rencontrés au fur et à mesure de l’avancée, qui vous donneront autant de fil à retordre que nécessaire. Du simple fantassin armé d’un pistolet au Ninja doté de son sabre, en passant par le gros costaud pourvu de son bouclier énergétique, chaque situation sera différente et nécessitera une technique d’approche réfléchie, en fonction de la brochette d’ennemis face à vous. Die and retry, One-Hit-One-Kill, ou appelez ça comme vous voudrez. Vous l’aurez compris, GhostRunner fait partie de ce genre de jeu qui demande de l’abnégation et de la volonté. Il faudra reprendre encore et encore les passages qui vous donneront des difficultés. Analyser ce qui bûche pour pourvoir trouver une alternative, utiliser tous les moyens mis à notre disposition pour se frayer un chemin coûte que coûte. Que ce soit par les techniques de combats apprises lors des différents passages dans le CyberVoid (on y revient un peu plus bas) ou alors l’usage des capacités remarquables de notre héros pour utiliser chaque plateforme de son environnement comme un allié, les phases d’action suivent une pattern simple qu’il faudra trouver en fonction d’un timing et d’un décor à disposition. Mais le joueur pourra trouver et fabriquer son propre pattern justement tout en exploitant à son gré ses capacités, de combat et de déplacement.

La direction artistique du titre est très agréable. On se retrouve dans un univers futuriste réaliste très réussi, dans lequel l’obscurité est fendue de néons aux coloris flashy. Le titre veut que vous fassiez l’ascension d’une tour et on s’attend alors à un level design très (trop) vertical dans l’ensemble, ce qui n’est bien heureusement pas le cas. Chaque niveau est construit dans une logique bien ficelée et l’évolution des capacités de notre coureur fou est en adéquation avec l’évolution au sein de la tour. On arrive très vite à comprendre l’essentiel des possibilités de parkour, car il consiste au principal atout du titre. Sauter, courir contre les murs/parois, dasher ou encore ralentir le temps tout en se déplaçant (en restant appuyé sur la touche de dash justement), voilà quelques actions possibles, sans parler du fait de glisser dans une pente pour gagner en vitesse ou de suspendre à un crochet pour atteindre d’autres plateformes, voire pour simplement dynamiser un combat. Le développement du personnage étant beaucoup plus basé autour de ses atouts au combat, quatre capacités sont à débloquer dans le temps en entrant dans le CyberVoid. Cet univers parallèle informatisé permet à l’architecte de vous en apprendre un peu plus sur l’histoire d’Adam, un scientifique à l’origine de ce programme, son lien avec Mara, et surtout, d’en apprendre un petit peu plus sur vous même tout en recouvrant vos capacités qui pourront être utilisées en combat (une seule à la fois) en rechargeant une jauge dédiée. Pour se faire ? Il faut découper du tout venant. Et pour corser un peu la chose, certaines zones sont pourvues de boules d’énergie qui fournissent un halo protecteur aux ennemis sur place, les rendant intouchables. Il faudra donc, en premier lieu, suivre ces lueurs bleues qui entourent vos ennemis pour en trouver la source et la détruire. Ensuite, vous pourrez entamer les hostilités. A noter que le combat peut être évité sur certaines portions du jeu. Il sera nécessaire de nettoyer une pièce entière pour pouvoir débloquer l’accès à la pièce suivante, mais ici et là, quelques trouble-fête sont là pour vous ralentir.

Il vous sera aussi possible d’amasser quelques livres audio sur la route qui vous informeront un peu plus sur le cas d’Adam, des objets quelconques, avec une petite histoire propre à chacun. Mais le plus fun, c’est tout de même de trouver un nouveau sabre. Il y en a un peu plus d’une dizaine à collectionner. Vous allez aussi acquérir au fur et à mesure des compétences secondaires, qu’il faudra équiper dans les menus via un cadre format Tetris. Vous aurez des briques de formes et couleurs différentes. Chaque couleur représente soit une capacité de combat, soit une amélioration passive (montrer les objets cachés dans l’environnement par un petit point jaune sur la mini-map ou encore parer un projectile de sa lame, voire le renvoyer à son propriétaire). Sur la route, vous trouverez aussi de petites améliorations temporaires, dont un super saut pour atteindre des sommets, le ralentissement du temps qui permet entre autres de se faufiler entre les lames d’un ventilo XL, ou encore l’obtention de shurikens pour désactiver des bornes électriques tout en se dirigeant vers la sortie de la salle (qui peuvent aussi être utilisés en combat). Voilà tant de petits à-côtés qui améliorent l’expérience du joueur.

Quelques petits contre-temps pourront s’immiscer dans votre partie, comme le personnage qui ne court pas sur le mur sur lequel il aurait dû, une anticipation un peu trop robotisée des ennemis parfois, et le fait que rater sa cible (les phases d’action sont vraiment survitaminées) et passer dans son dos vous élimine automatiquement. C’est quelque peu frustrant mais cela reste fidèle à l’esprit du titre, aucune erreur n’est permise. Vers le début de l’aventure, nous avons également subi un bug bloquant l’aventure. Il est question d’un bon gros ventilateur qui ne s’est pas activé. Résultat : un niveau à recommencer depuis le début. Diantre. Il faut à peu près 7 à 8 heures pour arriver à la fin du jeu une première fois. D’ailleurs, l’ambiance devient totalement survoltée sur les derniers niveaux. Les ennemis se veulent plus pressants et plus nombreux, tandis que les phases de plateformes poussent à la vitesse d’exécution. Cependant, on se plaindra tout de même d’un manque cruel d’originalité sur le scénario. Mais on a droit à une bande sonore de qualité qui accompagne chaque passage avec goût, ce qui permet au titre de se rattraper de ce côté-là, on est plus sur une ambiance globale que sur l’envie de raconter une histoire complexe.

Point complet
Vous l’aurez compris, ce GhostRunner a fait mouche. One More Level livre un jeu vif, explosif et jouissif au possible. On peut enchaîner les heures sans se lasser et recommencer encore et encore le titre pour tenter de battre son propre record. Les sensations sont excellentes, on a tout au long du jeu une évolution constante et il faut admettre qu’il tient en haleine tout du long. On appuiera sur ce bug rencontré (problème de script ?) et sur le fait que l’histoire ne soit qu’un prétexte pour lui taper un peu sur les doigts… Mais pour 29,99€ avec une telle durée de vie et une telle expérience, on ne peut que le conseiller !

On a adoré :
Du fun en barre
Phases de plateformes et d’actions frénétiques
La direction artistique
La bande originale
La durée de vie
Prix attractif
Pas d’impression de répétitivité
On n'a pas aimé :
Le bug qui a fait recommencer tout un niveau
L’histoire, peu folichonne


Consulter les commentaires Article publié le 16/11/2020 par Manuel-Ange A.


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