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Kinect Sports Rivals



Développeur
Rare
Genre
Sport
Statut
Disponible
Date de sortie
  11.04.2014
  08.04.2014
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
69,00 €
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Si Kinect était un accessoire optionnel sur Xbox 360, il a été imposé sur Xbox One. Microsoft est revenu sur plusieurs décisions au sujet de sa machine, mais il n’a fait aucune concession sur la présence obligatoire de « Kinect V2 ». Ledit accessoire entraînant un coût supplémentaire, il fallait bien que la firme sorte également des jeux pour justifier sa présence (outre les fonctionnalités liées au vocal et aux applications). On oublie volontairement

Fighter Within

et on se retrouve avec un mince choix, à savoir

Zoo Tycoon

, Xbox Fitness (application gratuite) ou

Kinect Sports Rivals

. Néanmoins, peu de temps après l’annonce de ce dernier, la sortie a été repoussée de plusieurs mois. Pour compenser ce gros manque, Rare avait fait en sorte de sortir une démo, la Pré-Saison, permettant de découvrir l’activité liée au jet ski. Reste donc à voir ce que vaut la version finale…

La mise en scène, fallait pas, vraiment…




Visuellement, pour un jeu Kinect, le résultat est plutôt probant. Les graphismes sont soignés, il y a plusieurs détails notables et le tout s’avère très coloré. Il y a bien quelques textures un peu plus faibles à certains endroits et des effets visuels un peu en deçà du reste, mais il faut bien reconnaître que les développeurs ont fait du bon travail à ce niveau-là, surtout que techniquement ça reste propre et fluide. On observe bien un peu d’aliasing à certains endroits, mais il n’y a rien de vraiment gênant. Ceci dit, avant de se lancer dans l’aventure, il faut impérativement faire deux actions… La première consiste à faire beaucoup de place autour de soi. En effet, certaines activités, notamment le tennis et le football, demandent de se déplacer sur la gauche ou la droite. En prenant en prime en compte le recul nécessaire par rapport à la caméra, mieux vaut avoir un bel espace de jeu sans obstacle, ce qui évitera d’éventuelles blessures. La deuxième consiste quant à elle à créer son avatar personnel (vous trouverez la vidéo de la création de notre avatar sur notre chaîne Youtube). Le résultat n’est pas parfait, notamment au niveau de la coiffure et de la pilosité, mais il faut bien reconnaître que le rendu est appréciable et personnalisable. Cela permet de s’impliquer un peu plus dans le jeu, d’autant que la modélisation faciale est plutôt efficace.

Bien entendu, le résultat a une apparence sportive et des traits un peu plus exagérés, le tout avec un rendu proche de l’effet cartoon. Il n’empêche que ça reste mieux que les simples Avatars virtuels. Cette étape passée, il est l’heure de se jeter dans l’aventure. On commence alors par découvrir le coach, qui est là pour nous enseigner les bases des disciplines. Rien d’extraordinaire là-dedans, mais les néophytes apprécieront de ne pas être jetés directement dans le grand bain. Ce n’est qu’après que trois équipes se mêlent à la fête, chacune souhaitant nous recruter. On est donc amené, via les vignettes « Histoire d’équipe », à enchaîner les disciplines en affrontant les membres de ces équipes. Pour donner un fil rouge et pousser les joueurs à aller au bout de cette courte aventure, Rare a pris l’initiative de mettre en scène les rencontres avec les équipes au travers de cut-scenes. Le studio aurait pu s’abstenir. Non seulement cela rajoute une tonne de chargements qui n’en finissent plus, et cassent pour le coup totalement le rythme (ceux-ci sont tout le temps présents et longs, même sorti du pseudo mode histoire), mais en prime les dialogues sont d’une pauvreté affligeante et le tout est servi avec une synchronisation labiale tout bonnement ridicule (ce qui vaut aussi pour le coach, dont le doublage en lui-même est plutôt réussi en revanche). Vous l’aurez compris, c’est une vraie plaie. Au final, l’enrobage aurait pu disparaître que ça n’aurait été que mieux.

Moitié inédite…




Concernant les activités, les développeurs se sont contentés d’en coller six, ce qui est assez faible. Bien entendu, on retrouve le jet ski que beaucoup ont déjà pu tester au travers de la Pré-Saison. Sans surprise, c’est la meilleure activité de la galette. Les sensations sont correctes, sans pour autant être folles, la physique a été un minimum travaillée, notamment lorsqu’on prend des vagues et la reconnaissance des mouvements est bonne. On mime le fait de prendre le guidon, on ferme le poing pour accélérer, on ouvre la main pour décélérer, on se penche à gauche ou à droite pour tourner, et en avant ou en arrière pour faire des figures. A cela il faut ajouter des tracés bien étudiés, la présence de quelques mines pour nous ralentir et la possibilité d’utiliser des power-ups. A ce sujet, toutes les activités en sont pourvues et ceux-ci se déclenchent simplement avec la reconnaissance vocale. On peut également faire un geste, mais c’est un peu moins pratique. Après le jet ski, la bonne surprise c’est l’escalade. Concrètement, on bouge les bras pour trouver une prise, on ferme le poing pour s’y accrocher et on ramène la main vers le bas du corps pour grimper. La reconnaissance est vraiment bonne à défaut d’être optimale. Quelques sauts sont de la partie pour atteindre des prises inaccessibles autrement ou pour grimper plus vite.

Pour éviter les abus, les développeurs ont intégré un système d’équilibre qui fait que l’on peut tomber de la falaise si on enchaîne trop de sauts ou si on met trop de temps à trouver une prise sans être déjà bien accroché. En prime, on peut même attraper les pieds des concurrents pour les faire tomber. Ce n’est pas fair-play, mais c’est amusant. Pour corser les épreuves, quelques difficultés s‘ajoutent à la sauce. Ainsi, outre un chemin alternatif plus court mais plus difficile (matérialisé par des prises rouges), on découvre des prises qui s’électrifient ou encore des bourrasques de vent qui sont à même de nous déséquilibrer. Au final, l’escalade est ludique, et c’est une vraie découverte. La troisième activité inédite pour la licence, c’est le tir au pistolet. Malheureusement, c’est également la plus ennuyante de la galette. En effet, on se contente simplement de pointer le doigt vers l’écran, ce qui matérialise un viseur. Après, il suffit simplement de dégommer les cibles qui passent devant soi, en évitant celles avec une tête de mort. La difficulté est bien croissante, il est possible de voler les cibles (uniquement celles qui dépassent du mur séparant les deux joueurs) de l’adversaire ou d’activer un canon pour tenter de lui faire perdre quelques points, mais le tir étant automatique et l’activité du joueur faible, on s’ennuie vite, sans compter les quelques ratés notables.

Moitié recyclée, sans considération




Quant aux trois autres sports de la galette, on ne peut pas dire que Rare se soit vraiment foulé. En effet, le studio s’est contenté de piocher dans les deux

Kinect Sports

sortis sur Xbox 360… Sauf qu’il n’a pas pris les meilleures épreuves ! Au menu, on retrouve donc le tennis, qui permet de faire quelques coups en fonction de l’inclinaison du bras et de la vitesse de frappe, mais la latence étant relativement importante, on perd vite en intérêt. Ce n’est pas mauvais pour autant, mais quitte à recycler, les développeurs auraient mieux fait de reprendre le tennis de table du premier volet, qui était bien meilleur. Quant au bowling, c’est la solution de facilité. Ca fonctionne plutôt bien, Kinect reconnaît bien le mouvement du poignet lorsqu’on veut mettre de l’effet dans la boule, et on enchaîne facilement les Spares et les Strikes. A vrai dire, le système semble même plus automatisé dans cet opus que par le passé. Pour le reste, l’activité reste sympa à deux joueurs en local (ça vaut pour toutes les autres), mais elle lasse très rapidement en solo. Enfin, il reste la pire idée de la galette (avec le tir), à savoir le recyclage du football. Non seulement ça fait partie des sports les plus critiqués dans les précédents opus, mais en plus les développeurs l’ont collé sans même retravailler le concept.

Du coup, en attaque, on se retrouve à faire une poignée de passes, en évitant les adversaires qui bougent uniquement sur une même portion de ligne de manière répétée, pour arriver à l’attaquant. Il faut alors tirer dans le ballon ou coller une tête pour tenter de mettre un but. C’est marrant une fois ou deux, mais c’est tout. Pour le reste, on s’ennuie ferme d’autant qu’on n'a pas toujours l’impression de vraiment contrôler la trajectoire du ballon, ou du moins trop grossièrement pour que ça soit satisfaisant. Quant à la défense, elle se résume au gardien. On attend donc bien sagement que l’adversaire remonte le terrain et, si on n’est pas mort d’ennui, il suffit de mettre son corps en opposition pour arrêter le ballon, façon gardien de handball. Vu le temps que met le ballon à arriver, il faut vraiment être gêné ou à côté de ses pompes pour prendre un but, même dans les niveaux de difficulté les plus hauts. Au final, quelques tirs sur coup franc ou corner auraient fait l’affaire. En l’état, on évite tout bonnement l’activité après avoir fait une poignée de parties. Dans tous les cas, comme on a déjà pu l’évoquer, Kinect reste efficace, et c’est déjà un gros point positif. Les power-ups ajoutent un petit plus aux parties, tout comme l’intégration d’un système d’XP et de fans.

Concrètement, après chaque prestation, en fonction de ce qui a été fait, on reçoit des points (pour monter en niveaux), de l’argent virtuel et des fans, sans parler de certains éléments qui sont débloqués (nouvelle piste, accessoires). En plus de ces derniers, l’XP permet de déverrouiller l’achat de plusieurs éléments (disponibles dans le marché virtuel du jeu) et l’argent de se les offrir. Le contenu est plutôt satisfaisant avec diverses tenues pour le style ou encore de nouveaux accessoires pour les sports (jet ski plus rapide ou avec un autre power-up, boule de bowling plus puissante, pistolet avec un nouvel effet, etc.). Cela permettra aux plus acharnés de rester quelques heures de plus. Outre le multijoueur en local, il est possible de récupérer une application (à télécharger… la blague) servant de hub pour rassembler vos défis et vous comparer indirectement à vos amis, que ce soit en live ou non. Bien entendu, l’intérêt de ce hub ne dépendra que de votre motivation de compétiteur… Et du fait que vous ayez ou non des amis qui jouent à ce jeu. Enfin, il est bon de donner quelques mots sur l’interface du menu, qui est tout simplement pénible avec une navigation via la gestuelle. Reste alors à opter pour la navigation par la reconnaissance vocale, efficace, mais pas forcément évidente au début, ou simplement en optant pour cette bonne vieille manette.

Point complet
N’y allons pas par quatre chemins, Kinect Sports Rivals est une déception. Rare n’a absolument pas pris en compte les retours faits sur les opus précédents et cela se ressent. Le studio a décidé de recycler trois activités, dont une déjà très critiquée qui n’offre que peu d’intérêt (le foot), une qui souffre d’une certaine latence (le tennis) et une qui semble être encore plus assistée que par le passé (le bowling). Les deux dernières citées ne sont pas mauvaises pour autant, mais après une poignée de parties, on ne revient pas forcément dessus. Quant aux nouveautés, il y a l’épreuve de tir dénuée de tout intérêt ludique… Fort heureusement, les développeurs sauvent les meubles avec le jet ski, simpliste mais diablement efficace, et l’escalade, une vraie découverte, Rare ayant réussi à la rendre ludique. On apprécie également la création de son avatar, grâce à un Kinect relativement performant, ou encore des visuels colorés agréables à l’œil. Malgré divers éléments à débloquer, le titre manque cruellement d’intérêt sur la longueur, surtout au prix fort. On l’aurait clairement plus vu en guise de cadeau avec chaque console, un peu à la manière d’un Wii Sports, sans compter qu’on a l’impression que ça a été fini un peu à la va-vite, le HUB multijoueur pour défier ses amis de manière asynchrone devant être ajouté via une application à télécharger…

On a adoré :
+ Le jet ski bien travaillé
+ L’escalade, la bonne surprise
+ Plusieurs éléments à débloquer
+ Visuellement plutôt joli
+ Il tient la route techniquement
+ La création de son perso
+ Reconnaissance vocale efficace
+ A deux en local
+ L’aspect compet’ avec le HUB
+ Très bonne reconnaissance…
On n'a pas aimé :
- Mais pas toujours optimale
- Faut beaucoup de place
- Seulement 6 activités…
- Dont trois recyclées
- Le foot et le tir ennuyeux
- La latence au tennis
- Le HUB à télécharger…
- Synchronisation labiale nulle
- Les cut-scenes de « l’histoire »
- Les menus (avec la gestuelle)
- Trop de longs chargements


Consulter les commentaires Article publié le 28/04/2014 par Vincent P.


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