Test - Lords of the Fallen - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Lords of the Fallen



Développeur
Deck13
Distributeur
Square Enix
Genre
Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.10.2014
Nombre de joueurs
1
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Test - Lords of the Fallen - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneAprès trois années de développement, les développeurs de Deck 13, accompagnés du producteur de The Witcher 2 (excusez du peu), nous proposent

Lords of the Fallen

. Il s’agit d’un jeu de rôle alliant un background similaire à Darksiders et une exigence empruntée à la saga Dark Souls. De bien belles références pour un titre tombant à point nommé, la new-gen ne proposant pas encore de jeux du genre, Bloodborne ne sortant qu'en 2015 (et en exclusivité sur PS4). Joueurs Xbox One, avides de challenges et de combats violents à l'épée ou à la hache, réjouissez-vous ! Ou pas...

On prend un peu d’un côté…




Vous êtes Harkyn, armoire à glace chauve, tatouée et barbue, tout droit sortie d'American History X. Criminel, vous bénéficiez d'une seconde chance et êtes libéré de votre cachot sordide afin de prêter main forte aux humains pour lutter contre les sbires d'un Dieu déchu. Et c'est à peu près tout, le scénario étant ultra simpliste et les personnages rencontrés peu nombreux. Et si un système de dialogue à choix multiple laissait espérer des discussions à la Mass Effect, il n'en est rien, car vos choix n'ont aucune incidence sur le déroulement de la conversation. Pire, il faut la plupart du temps tous les utiliser, à une ou deux exceptions près sur la fin du jeu. La version française est d'ailleurs ratée, que ce soit au niveau des voix hyper mal jouées ou des sous-titres parfois totalement différents de ce que qui se dit à l'écran (un "c'est parfait" dit par votre héros se transforme en un "tant mieux" sous-titré). Autant les désactiver pour éviter de se paumer... Bref, intéressons-nous plutôt à l'action et à ses mécaniques, tirées de Dark Souls. Les deux gâchettes de droite servent à attaquer, tandis que celles de gauche servent à parer ou utiliser la magie, sans parler d’un bouton affilié aux roulades d'esquive. Il ne s'agit bien évidemment pas de bourriner les boutons, votre personnage étant au départ très, très lent et ne disposant que de très peu d'endurance. Voir Harkyn se traîner ferait presque de la peine et on se demande même si son armure n’est pas trop lourde pour lui. Rassurez-vous, comme dans tout bon RPG, vous allez évoluer et gagner en puissance.

Notez que trois classes de personnages sont disponibles au début du jeu (Clerc, Guerrier, Voleur) : le Guerrier reste le choix le plus adapté au joueur dit "normal" de part ses compétences homogènes, tandis que le Clerc intéressera les joueurs plus aguerris (il est plus vif mais beaucoup moins résistant). Côté magie, de nombreux sorts sont à apprendre (trois catégories au choix : assaut, leurre, réconfort), comme la possibilité de se créer un double pour attirer l'ennemi, un autre pour vous aider, des auras pour se protéger et absorber les attaques, ou encore une force qui affaiblit l'ennemi en lui faisant peur. En plus des armes (haches, épées, dagues, bâtons), vous disposez de gantelets permettant d'envoyer des projectiles magiques plus ou moins puissants et avec des portées différentes. Trois jauges sont donc visibles à l'écran (vie, magie, endurance) et de nombreuses potions sont de la partie pour se soigner ou augmenter certaines caractéristiques durant un laps de temps. Pas mal de trésors sont à dénicher pour récupérer du matos (casques, armures de torse, bottes ou runes pour équiper vos armes en magie), que vous pourrez également récupérer lors de défis spéciaux en traversant des portails dimensionnels. Les premiers combats sont difficiles, le temps de bien appréhender les commandes et la lourdeur du personnage. On meurt vite, parfois en un coup (cela peut arriver tout au long du jeu, notamment contre les boss), et il faut garder son sang-froid, surtout que les possibilités d'attaque sont souvent réduites et courtes, face aux ennemis possédant des boucliers par exemple.

Vous en possédez vous aussi, heureusement, pour parer ou le planter dans le sol et vous retrancher derrière. Les fenêtres d'attaque sont donc assez réduites et certains combats sont plutôt longs, et même parfois pénibles, notamment contre les boss. Il faut bien étudier leurs paterns, souvent lents et basiques (coup d'épée à gauche, coup d'épée à droite, suivis d'un coup au sol) et sauter sur l'occasion et la faille pour attaquer. Parfois longs, les duels contre les boss ne seront, paradoxalement, pas les plus difficiles durant le jeu, certains "petits" ennemis étant bien plus coriaces. Ils restent en tout cas bien réalisés et souvent très imposants. Attention par contre au système de verrouillage, peu précis et qui a tendance à aller cibler un ennemi au loin alors que vous en avez un près de vous. De ce fait, la caméra risque de s'emballer, de la même façon que lorsque vous êtes dans des endroits confinés, où elle part souvent en vrille aussi. Si les premières heures sont difficiles, faisant crier les moins patients, la suite de l'aventure se simplifie grandement, et ceci pour deux raisons : à cause du système d'XP tout d'abord, original mais qui montre vite ses limites, puis à cause du manque total d'indications durant le jeu (vous allez comprendre pourquoi). En cas de mort, vous ressuscitez près d'un portail, récupérant toute votre vie et vos potions. Votre XP est perdue, mais reste récupérable là où vous êtes décédé (en temps limité), mais attention, tous les ennemis sont de retour.

Et beaucoup de l’autre




Pour ne pas avoir à cavaler après son XP, vous pouvez la stocker et l'utiliser pour vous améliorer (vie, endurance, magie, chance), mais les développeurs ont mis en place un multiplicateur qui augmente en tuant les ennemis… Pour que votre stock d'XP bénéficie du multiplicateur, il faut le conserver sur soi (et donc ne pas le stocker) et ainsi prendre le risque de mourir et de ne pas pouvoir le récupérer. Concrètement, plus on tue d'ennemis, plus l'XP gagnée augmente en proportion. Une idée sympathique, mais qui va vite "arranger" les joueurs, de façon plus importante que les développeurs ne le pensaient. En effet, à chaque fois que l'on entre ou sort d'une zone, les ennemis respawnent. A vous donc de faire des allers-retours pour augmenter votre multiplicateur et faire péter votre stock d'XP. En l'espace d'une petite heure, nous avons gagné suffisamment de points d'expérience pour nous faciliter grandement la fin de l'aventure. Et même si le joueur décide de jouer le jeu et de ne pas utiliser cette possibilité, le jeu l'y obligerait presque, à cause, comme nous le disions, d'une absence totale d'indication lors de vos missions. Quand un PNJ vous demande de vous rendre à la Citadelle, la mission est très claire, mais bon sang, où est cette Citadelle ? Le monde étant assez ouvert et vaste (malgré des décors, surtout en intérieur, répétitifs), vous allez galérer et errer souvent à la recherche de la prochaine cut-scene.

Du coup, on se balade, on se paume, on tue des monstres et le multiplicateur d'XP augmente de lui-même, d'autant que le niveau des ennemis n'augmente pas en proportion du vôtre, comme dans Oblivion par exemple. Passée la moitié du jeu, la plupart des boss ont été vaincus dès la première tentative, voire la deuxième. Les amateurs de Dark Souls risquent donc de trouver le challenge bien peu relevé, tandis que le débutant arrêtera de pleurer du sang. C'est en tout cas fort dommage, car cette idée de multiplicateur était bonne sur le papier. Côté durée de vie, nous avons terminé le jeu en 16h (prenant en compte nos errances dans la map), et en ayant terminé environ la moitié des quêtes secondaires. Celles-ci sont assez mal gérées et vous allez souvent en terminer sans même le faire exprès, après avoir trouvé l'objet de la quête avant même de déclencher celle-ci… Elles permettent néanmoins de grappiller un peu plus d'XP, si vous n'en aviez pas déjà assez.

Si le background du jeu est réussi, avec des ennemis aux armures et boucliers bien modélisés et imposants, et des boss massifs,

Lords of the Fallen

se traîne des casseroles techniques que l'ont voit bien trop souvent sur new-gen. Le frame rate est instable, les textures apparaissent en retard, le tearing casse les yeux et de nombreux bugs sont de la partie, comme des ennemis qui s'envolent littéralement après les avoir tués... Des bugs sonores sont aussi de la partie : il nous est arrivé, à deux reprises, de ne plus avoir aucun son lors des dialogues, avec l'obligation de quitter le jeu et de le relancer. Etant donnée la qualité médiocre des doublages, ce serait presque une bonne nouvelle direz-vous, mais question immersion, on a vu mieux. Seul l'aliasing nous est épargné. Heureusement, tout n'est pas à jeter et les musiques sont de qualité. Graphiquement, quelques effets valent le détour, comme certains effets de brouillard et de particules, de beaux éclairages et des arrière-plans (montagnes enneigées, levé de soleil) vraiment chouettes. Dommage que le manque de finition soit si flagrant.

Point complet
S'il peut contenter les amateurs du genre peu exigeants, Lords of the Fallen va très rapidement lasser les amateurs de Dark Souls à la recherche d'un challenge de taille, même si la concurrence est loin d'être rude sur new-gen. Après un début de jeu difficile et accrocheur, la suite s'avère nettement plus plate et facilitée par un système d'XP qui encourage au level-up un peu trop facile. Même les derniers boss ne vous donneront pas de fil à retordre, alors que les premiers étaient bien plus difficiles à battre. Bien que la durée de vie soit très correcte, le scénario principal laisse de marbre et les quêtes secondaires sont mal fichues. En ajoutant à tout cela des problèmes techniques flagrants (malgré de jolis passages) et une version française mauvaise, l'immersion a bien du mal à être au rendez-vous, malgré un background sympa, mais conventionnel. A tout petit prix, le jeu vous occupera entre une dizaine et une vingtaine d'heures (selon votre intérêt pour les quêtes annexes), mais pour ceux n'ayant pas encore joué à la saga Dark Souls, c'est vers la old-gen qu'il faudra se tourner puisque le soft souffre très clairement de la comparaison.

On a adoré :
+ Background intéressant
+ Jouabilité aux gâchettes accessible
+ Durée de vie correcte
+ Quelques jolis panoramas
+ Musiques qui collent à l'univers
+ Quelques boss de taille imposante
+ Pas mal d'objets à récolter (armes, armures, runes)
+ Entame de jeu difficile et accrocheuse…
On n'a pas aimé :
- Mais une deuxième partie plus facile
- Le multiplicateur, une mauvaise idée au final
- Carences techniques (tearing, bugs, affichage des textures)
- Quêtes secondaires mal fichues
- Scénario totalement plat
- PNJ avec le charisme de notre Président…
- Aux doublages ratés
- Bestiaire et décors manquant de variété
- Caméra qui part en vrille
- Verrouillage mal géré
- Des boss aux paterns limités


Consulter les commentaires Article publié le 17/11/2014 par Lionel B.


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