Test - Okami HD - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Capcom
Statut
Disponible
Date de sortie
  12.12.2017
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
19,99 €
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Okami… Ce titre ne vous dit peut-être rien et pourtant, il y a quelques années, en 2006 pour être précis, un type du nom d'Hideki Kamiya (Resident Evil, Resident Evil 2, Devil May Cry, Bayonetta) sortait (avec le studio Clover) ce titre encensé par la critique, qui a été mis de côté par le grand public, au sens large. Le monde à l'envers direz-vous… Sans doute ! L'inverse est bien plus souvent constaté. Bref, pour tenter une nouvelle incursion sur le marché, une version HD vient de pointer le bout de son nez, Capcom ayant livré sa réédition. À nous de vous dire si, plus d'une décennie plus tard, se plonger dans cette aventure vaut réellement le coup.

Un incontournable, simplement



Dans Okami HD, vous incarnez Amaterasu, une louve blanche teintée de peintures rouges sur un pelage immaculé. Elle est gracieuse et douce à souhait. Son énergie lui confère un charisme étonnant pour un personnage dessiné. Se démarquant sensiblement du décor, peint et coloré, dans lequel elle évolue, dans lequel elle ne jure pas, bien au contraire, elle fait partie intégrante de son environnement. Le titre vous plonge dans un Japon ancestral qui n'a de cesse de vous épater par les nombreuses références à cette culture si spécifique du pays du soleil levant. Mais commençons par le commencement, à savoir notre personnage central et sa mission. En effet, Amaterasu n'est pas qu'une simple louve, elle est l'incarnation vivante de la déesse du soleil, du jour. Elle se met en quête de chasser Orochi, le dragon qui vise à détruire et modeler à son image ce si beau monde. Ce démon qu'elle a vaincu un siècle auparavant s'en revient. Il est déterminé. C'est pourquoi elle doit en terminer, une bonne fois pour toute, pour redonner au monde sa beauté et son insouciance d'auparavant, pour lui insuffler la vie, à nouveau. Pour se faire, notre canidé divin sera accompagné d'Issun, un humain réduit à la taille d'une puce qui n'a aucun complexe par rapport à sa taille pour intervenir à tout bout de champs. Parfois même trop, il est vrai. Ce n'est donc pas une aventure en solitaire mais bel et bien un duo qui vous accompagnera tout du long.

Bien évidemment, c'est Ama, la louve, détentrice du pouvoir du pinceau, qui fera toutes les actions, mais les conseils de notre ami lilliputien aideront grandement en période de doute. Car l'aventure est longue et le parcours sinueux. Vous aurez besoin de parcourir de vastes étendues pour accumuler différents pouvoirs du pinceau qui vous aideront à avancer. Le pouvoir du pinceau, voici une douce métaphore à un système de jeu simpliste qui permet toutefois au joueur de s'immiscer dans la création du titre. Commençons déjà par placer le contexte, le jeu est une ode à la nature et à la culture nippone. Plongeant ainsi le joueur dans un décor calligraphié et peint de manière à se présenter comme un énorme tableau interactif. Vous avez le pouvoir d'agir sur cette peinture en utilisant les pouvoirs qu'accumulera la louve tout au long de son parcours, auprès des différentes divinités endormies, qu'elle réveillera et éveillera par sa présence. Les divinités n'attendaient dans leur sommeil qu'une chose, le retour tant espéré de la déesse du soleil, disparue 100 ans plus tôt après sa victoire sur le démon. Ainsi, vous croiserez Bakugami, ce sanglier revêche qui vous réapprendra à concevoir des explosions en dessinant une bombe, ou Kazegami, ce cheval galopant, dieu du vent, qui vous permettra de créer des bourrasques, permettant l'un ou l'autre de débloquer un passage ou un coffre contenant un précieux équipement.

Quand l’art s’exprime au travers du jeu vidéo



Dirigeons-nous alors vers ces dieux aux pouvoirs plus poétiques qui influent directement sur l'aspect du titre, qui vous donnent réellement le pouvoir de ne faire qu'un avec l'écriture ou plutôt le dessin du jeu. Yumigami, qui sous forme d'un lapin n'est autre le dieu de la lune, vous permettra d'influer directement sur le jeu en vous permettant de passer du jour à la nuit en dessinant un croissant de lune dans le ciel, faisant alors tomber la nuit d'un voile et agissant ainsi sur certains monstres, certains événements, certains pans du décor. Mais le plus bel hommage du titre reste l'apparition de Sakigami, sous forme de singe, cette divinité viendra vous montrer la voie de la floraison. Elle vous permettra de faire refleurir ces cerisiers, si caractéristiques de l'univers nippon. Les trèfles à quatre fleurs disséminés un peu partout pourront ressurgir du sol et porter chance en retrouvant leur couleur verte caractéristique. Vous dissiperez ainsi le mal porté par Orochi sur tout le pays, qui ronge la vie des habitants, qu'ils soient humains, animaux ou végétaux. Vous insufflerez réellement la vie tout au long de l'aventure et porterez avec vous l'espoir du mieux et du beau. En parlant de beau, le titre vaut son qualificatif HD, à savoir que l'apport au niveau des textures est notable et appréciable. Evidemment, on ne cherche pas le lissage parfait, et parfois le mieux et l'ennemi du bien.

Mais Capcom n'a pas fait l'erreur d'aller chercher le perfectible, en se concentrant sur l'esprit du titre et le lien qu'a le visuel à l'histoire, en respectant les souhaits d'Hideki Kamiya de garder l'imperfection du pinceau, l'encre qui se veut de moins en moins prononcée à force d'appuyer le pinceau sur la toile. On obtient un savant mélange entre la volonté des développeurs et la mise à niveau, au goût du jour. Accompagné d'une bande-son aux petits oignons, utilisant ci et là les instruments et sonorités caractéristiques aux musiques du pays, de la culture. Vous aurez alors la possibilité de combattre les nombreux ennemis envoyés sur votre chemin par votre illustre adversaire grâce à vos capacités basiques de louves et à quelques équipements spécifiques qui vous permettront de combattre au corps à corps ou à distance. Principalement, l'essence du combat se situe dans l'art d'esquisser vos pouvoirs au moment opportun, contre le type d'ennemi concerné. Un ennemi enflammé sera sensible à une légère brise, pour un instant. Un ennemi portant un bouclier se verra démuni lorsque le tranchant incisif de l'arme d'Ama se fait peindre d'un trait sec. Cependant on remarque quelques ratés, le joystick n'étant pas l'outil le plus adéquat au dessin, en plein combat et dans l'action, il arrivera au joueur de voir l'ennemi se faire barbouiller alors qu'on souhaitait d'un trait le découper.

Sur la durée, cela peut devenir agaçant. Puisqu'on en est aux points négatifs, arrêtons-nous quelques secondes sur le système de caméra qui était déjà à l'époque un réel problème et qui l'est toujours. Oui, le jeu n'est pas parfait et ce système de caméra qui tourne autour de notre louve n'est pas le plus optimal. Pouvant aussi coûter quelques points d'estime au titre de la part des joueurs. Les doublages de chaque personnage, surtout Issun qui nous suit tout du long perché sur le dos d'Amaterasu sautillant dans tous les sens, bref, les doublages sont simplement des bruits mâchouillés variant d'un caractère à l'autre. Pour certaines ils peuvent très vite devenir désagréables au fil des discussions. La difficulté du titre n'est pas énorme, malgré le nombre conséquent d'ennemis différents, il suffit de comprendre quel est leur première faiblesse pour les heurter et les découper grâce au pouvoir de l'arme. Le jeu, qui d'aspect se veut enfantin (avec cet humeur caractéristique de la culture japonaise, ces personnages naïfs au possible, ces farces d'Amaterasu qui malgré le fait qu'elle soit une déesse se veut joueuse et taquine), intimera le joueur à la réflexion, lui demandant par moment de la logique, voire de l'écoute, tout simplement.

Comptez tout de même une trentaine d'heures pour le terminer, ce qui est une durée de vie somme toute conséquente. Vous pourrez déverrouiller de nouvelles techniques en les achetant auprès d'un vieux sage isolé assez truculent. Vous trouverez de nombreux marchands sur votre route qui, en échange de monnaie cumulée sur les nombreux démons occis ou en vendant les trésors collectés, vous permettront d'accumuler de l'argent pour acheter des sacs de graines, de viandes, poissons ou encore d'herbes. Cela permettra à Amaterasu de nourrir tous les animaux rencontrés, afin de cumuler des points d'affection qui lui permettront d'augmenter sa capacité de peinture ou ses points de vie. Il en va de même pour les arbres qu'elle refleurira de son pinceau. Le titre n'apporte pas qu'une dimension à l'humain mais, comme dit plus haut, à la faune et à la flore également.

Point complet
C'est enfantin et doux. Peut-être un peu naïf sur les bords, ce titre apporte un réel plus au monde du jeu vidéo, grâce à son aspect artistique et visuel, d'une part, mais aussi grâce à l'action qu'a le joueur sur cette fresque vivante. Peindre ses actions n'est pas banal et c'est quelque chose qui fait du bien au huitième art, comme nous l'aimons l'appeler. Okami HD est une œuvre d'art interactive qui emporte le joueur dans un univers magnifique. Un incontournable !

On a adoré :
Artistiquement développé
Un portage HD réussi
Visuellement léché
Amaterasu, une louve délicieuse
Un billet simple pour le la mythologie japonaise
Une bande son enivrante
Enfantin, poétique
On n'a pas aimé :
La caméra capricieuse
Les doublages mâchonnés
Combats répétitifs, faciles


Consulter les commentaires Article publié le 29/01/2018 par Manuel-Ange A.


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