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Pro Evolution Soccer 2015



Editeur
Konami
Développeur
Konami
Genre
Sport
Statut
Disponible
Date de sortie
  13.11.2014
Nombre de joueurs
1 à 22
Classification PEGI
Thème
Football
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En 2013, Konami a sorti, comme tous les ans, sa nouvelle itération de la licence Pro Evolution Soccer (PES pour les intimes). C’était l’année de l’arrivée des nouvelles machines, la PlayStation 4 et la Xbox One, mais l’éditeur a tenu à ne se concentrer que sur une version destinée aux machines de la génération précédente. Cela avait donné lieu à un

Pro Evolution Soccer 2014

en bonne voie, comme le soulignait notre critique, utilisant un Fox Engine qui semblait subir les limitations techniques des machines, sans parler d’autres défauts. Avec un an de plus au compteur pour préparer le passage sur new-gen, Konami avait toutes les cartes en main pour assurer le meilleur retour de la licence. A-t-il saisi la balle au bond ?

Un début aux allures de portage…




C’est après un établissement des communications un peu longuet, suivi de la liste des dernières mises à jour effectuées, que nous pouvons découvrir le menu d’accueil du jeu. Lorgnant clairement sur ce que propose la concurrence, celui-ci s’avère plus agréable à l’œil et suffisamment clair pour que tout le monde s’y retrouve, avec un volet comprenant des accès rapides aux éléments les plus utilisés et d’autres volets spécifiques (pour les parties rapides, pour les coupes et tournois, pour les modes de jeu principaux et pour tout ce qui est des à-côtés). Dans ce dernier cas, on retrouve notamment l’accès aux entraînements, toujours aussi peu ludiques, aux options et autres paramétrages, dont la vitesse du jeu (de -2 à +2) et le célèbre menu Modifier. Comme toujours, ce dernier permet d’éditer le nom des stades fictifs (ajoutés à la douzaine de stades officiels – c’est assez peu –), de créer son propre joueur (avec des options très riches et variées, allant des caractéristiques physiques aux performances), de modifier d’autres joueurs, de faire les transferts ou de modifier les compétitions et leur format. On peut également sélectionner les pistes musicales, plutôt bonnes au demeurant. Dommage que l’ensemble oblige à utiliser des menus assez désuets, voire un peu lourds avec chargements longuets à la clé. Cela est plutôt classique en somme et le menu reste toujours aussi essentiel. En effet, tout joueur de PES le sait, les licences ne sont pas le point fort de la production de Konami. Pour des histoires de gros sous qui nous dépassent, on constate toujours qu’il y a de nombreuses équipes non licenciées, les développeurs n’ayant par exemple pas les droits sur la Premier League et la Bundesliga à quelques exceptions près. C’est un défaut récurrent sur lequel on peut appuyer, mais il faut reconnaître que le studio fait tout de même des efforts en récupérant des licences ailleurs, notamment des côtés sud-américain et asiatique.

En prime, même si les licences n’y sont pas, il a ajouté les secondes divisions anglaise et italienne, un plus pour les fans absolus qui n’ont pas peur du menu Modifier. Tant que nous sommes dans le contenu, signalons que ce PES 2015 reprend les éléments de la cuvée précédente, dont les célèbres modes Vers une Légende et League des Masters. Quelques mini ajouts ont été faits ci et là, notamment pour améliorer la gestion des progrès des joueurs et celle des transferts, mais cela reste minime. De même, le titre empile les compétitions, avec notamment l’UEFA Champions League, la Copa Libertadores ou l’UEFA Europa League, avec les affichages qui vont bien. Ajoutez à cela les matches rapides, les tournois ou encore les divisions, compétitions et rencontres en ligne, et vous retrouvez une formule plutôt efficace à défaut de rivaliser avec le contenu de la concurrence. Cela vaut d’ailleurs en multijoueur où l’offre, plus étoffée, reste encore plus maigre que ce que l’on trouve chez la concurrence. Néanmoins, pour ce qui est de la partie en ligne, il faut souligner que les parties sont des plus stables, même si ce n’était pas tout à fait le cas lors du lancement. Les filtres par rapport à la restriction ou non des passes assistées et pour trouver des adversaires ayant des équipes de même niveau (ou étant d’une même division selon le mode) sont basiques mais ils ont le mérite d’être là. En revanche, si vous souhaitez jouer avec une équipe de niveau moyen ou faible, vous risquez de vous heurter à un échec de la recherche de matchmaking, la plupart des joueurs utilisant grosso modo les meilleures équipes. En tout cas, le résultat est fonctionnel aussi bien en ligne qu’en local, ce qui est déjà un bon point.

Une nouveauté bien inspirée...




Si tous ces éléments semblent avoir été portés d’une génération à l’autre sans grands réajustements, comme en témoignent beaucoup de menus désuets et lourdingues (les négociations en League des Masters sont parfois pénibles), il faut bien avouer que Konami a tout de même fait un réel travail sur le mode MyClub. Non sans rappeler le mode FUT que connaissent les joueurs de FIFA, ce mode MyClub joue la carte du recrutement du manager, de la gestion des agents et de la construction de l’équipe. Le but est simple, il faut mener son équipe vers les sommets en recrutant notamment de nouveaux agents (spécialisés pour les recherches qui finissent en sortent de loterie) et, par extension, des joueurs pour améliorer le groupe tout en veillant à respecter les relations entre les joueurs. En effet, pour gagner en efficacité, il faut veiller à induire de la complicité entre les joueurs, comme entre un milieu droit et un attaquant droit pour favoriser le jeu entre les deux. Cela se matérialise sur une représentation du terrain par la présence de points chauds. Plus la couleur s’approche du rouge, plus les joueurs sont complices. De même, les humeurs d’un joueur peuvent interagir sur le moral de l’équipe. La prise en compte de l’aspect humain est donc assez prononcée. Niveau contenu, ce mode en ligne regroupe au final un peu tout ce que l’on trouve dans les autres modes de jeu, avec les compétitions et les divisions en ligne, sans parler des rencontres que l’on peut faire contre l’I.A. Chaque nouvelle action, dans les menus (renouveler un contrat, embaucher un agent, utiliser un élément pour qu’un joueur récupère de l’endurance, etc.) ou sur le terrain (une reprise de volée, un centre réussi…), sans parler des résultats des rencontres, permet d’obtenir des GP (les points du jeu).

Ces derniers sont alors à réinvestir pour améliorer son staff et son équipe. A cela s’ajoutent également des pièces, obtenues en remplissant certains objectifs. Bref, le mode est assez complet et plutôt addictif, d’autant que les développeurs continuent à régulièrement le mettre à jour pour que les performances d’une bonne partie des joueurs collent au plus près de la réalité. Premier opus new-gen de la licence oblige, ce PES 2015 était attendu sur son aspect visuel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est en demi-teinte. Cette nouvelle cuvée utilise le Fox Engine, notamment mis en avant dans MGS V Ground Zeroes du côté de la Xbox One. Si la version old-gen du moteur montrait clairement ses limites, on espérait que les développeurs en tireraient pleinement profit sur new-gen. D’un côté, il y a des éléments qui sont très réussis, comme les modélisations des plus grands joueurs, certaines étant même bluffantes. Il suffit de voir le travail sur un Paul Pogba pour ne citer que lui pour comprendre que le moteur est capable de faire quelques prouesses, animations faciales comprises. De même, les maillots sont plutôt réussis. Malheureusement, dès que l’on s’écarte des footballeurs les plus connus, le ressenti s’altère fortement. Les joueurs « moyens » sont presque génériques et d’autres n’ont pas été gâtés par la capture, sans parler de certains aux cheveux plutôt loupés (d’ailleurs, les coupes présentes dans le menu Modifier sont pour certaines à oublier). Sur le terrain, on retrouve également une pelouse à la saturation trop prononcée ou encore des lumières qui ne rendent pas vraiment comme en vrai.

Malgré cela, en mouvements, le rendu est plutôt agréable, même s’il reste éloigné des attentes que l’on pouvait avoir. Ce sont d’ailleurs les ralentis, toujours de la partie, qui rendent le mieux hommage à certaines modélisations. Cela étant, nous sommes obligés de pointer du doigt l’aliasing que l’on aperçoit en permanence, ces affichages publicitaires au bord du terrain plus ou moins flous ou encore ce public pixellisé et aliasé, certains angles montrant des modélisations vraiment moches. Avec du recul, l’illusion fait le boulot, les stades étant bien remplis, les spectateurs pouvant être plus ou moins dénombrés et certaines tifos habillant l’ensemble. Côté sonore par contre, on apprécie la chaleur des stades, avec pas mal de réactions en fonction des actions et une ambiance majoritairement appréciable. Certains regretteront en revanche la discrétion des chants des supporters. Quant aux commentateurs, pour la France, ce sont Grégoire Margotton et Darren Tulett qui ont rempilé (d’autres sont accessibles au premier lancement et les commentateurs anglais sont bien appréciables). Comme l’an passé, Margotton est plutôt à l’aise dans l’exercice. Même s’il manque de variété dans les répliques, il s’en sort fort bien. En revanche, le sympathique Tulett est bien souvent à côté de la plaque. En prime, il est bien mal servi au niveau des répliques et fini simplement par être insupportable après une certaine accumulation de rencontres. Enfin, après avoir abordé tout l’aspect de la forme et celui du remplissage, il reste à parler du fond.

Konami affine, manque à perfectionner




Après quelques années à se chercher sur la précédente génération, PES a fini par retrouver un gameplay intéressant avec l’opus 2014. Sans surprise, les développeurs s’appuient sur le travail fait dans ledit volet pour proposer un titre qui se veut plus réaliste. L’inertie des joueurs est prononcée, pour éviter certains abus dans les enchaînements, et la construction est de mise. Ne cherchez pas les exploits individuels à répétition, même si un Christiano Ronaldo ou un Zlatan Ibrahimović sont capables de faire la différence, PES 2015 joue clairement la carte de la bataille du milieu du terrain. Il est bien difficile de conserver le ballon en sautant la ligne des milieux, ce qui demande clairement de construire ses actions. Les passes se multiplient et on cherche au maximum les décalages. Le collectif prend donc clairement le pas sur l’aspect spectacle. Les défenses sont en plus assez bien en place, avec des défenseurs qui n’hésitent pas à anticiper l’appel de balle d’un attaquant, et le pressing collectif fait toujours autant ses preuves, avec des coéquipiers qui se ne se débrouillent pas trop mal pour éviter de laisser trop de boulevards à l’adversaire. De même, les gardiens arrivent à bien boucher les angles et à faire quelques beaux arrêts. Néanmoins, ils sont bien trop facilement battus sur les frappes enrobées ou sur certains tirs croisés. De même, les défenseurs ont également leur faille, notamment face à des adversaires qui ont du jus, à savoir les passes en profondeur. Elles arrivent plutôt bien à destination. Il en va de même pour la petite passe en retrait dans la surface de réparation, assez efficace. Il y a donc encore des éléments à améliorer pour que l’ensemble soit pleinement satisfaisant. Par contre, pour notre part, nous avons majoritairement évité les scores fleuves (dans le niveau le plus difficile, même si paradoxalement la difficulté contre l’I.A. reste assez basse quand on maîtrise bien le gameplay) grâce/à cause (rayez la mention inutile) des nombreux tirs sur les poteaux et la transversale (en mode de tir avancé et même en manuel).

A ce sujet, les joueurs peuvent passer par les options pour activer/désactiver les assistances. Rien d’original, mais il est toujours plus gratifiant de les enlever, d’autant qu’on gagne une bonne marge de progression dans le dosage des passes et des frappes. Côté défense, les joueurs peuvent toujours opter pour le pressing, le maintien à distance de l’adversaire ou encore les tacles. Dans ce dernier cas, les tacles au sol sont très exigeants. Ils demandent un timing sans faille ou presque, sans quoi on cisaille les jambes de l’adversaire avec quasi systématiquement un carton jaune à la clé (voire rouge selon les circonstances). Quant aux coups de pied pour enlever le ballon des pieds de son opposant, ils restent très scriptés, donnant un mouvement peu naturel et qui mène souvent à la faute, d’où le recours au simple pressing avec deux joueurs pour tenter de récupérer le ballon dans les pieds ou une interception lors d’une passe. A ce sujet, il manque encore quelques réactions naturelles, ou du moins elles se font trop rares. Nous pensons notamment à ce défenseur qui ne met pas le petit coup de pompe nécessaire pour intercepter un ballon qui passe à quelques centimètres, alors qu’un autre est capable de faire l’effort de courir pour aller le chercher. Bien entendu, même si ces sentiments se ressentent surtout avec l’habitude, il faut quand même reconnaître qu’il y a eu un gros effort sur les animations et la gestion stratégique.

Ainsi, on peut clairement établir des schémas tactiques qui sont respectés en jeu. Un bloc défensif qui se resserre, des appels automatiques (en plus des manuels et de tous les contrôles associés) plus marqués quand le défenseur récupère le ballon pour faciliter une contre-attaque, etc., tout cela peut être paramétré. Les menus pour cela accusent d’ailleurs le coup, ceux-ci se faisant vieillissants, mais on arrive à bien se dépatouiller. Pour en revenir au gameplay, même si certains scripts restent encore assez visibles, même si les néophytes regretteront le manque de variété des frappes en mode de tir basique, même si plusieurs points sont à améliorer, le plaisir de jeu reste bien présent. En plus, l’endurance est plutôt bien gérée pour maintenir cette impression de devoir vraiment construire son jeu. Malgré tout, il y a clairement un point qui fâche, à savoir la physique. S’il n’y a pas grand-chose à redire au sujet de la physique de la balle, on ne peut que constater qu’il y a du boulot à faire au niveau des contacts. Nous avons bien vu quelques épaule contre épaule pas trop mal rendus, mais majoritairement cela manque d’impact, ce qui est encore plus marqué sur les duels aériens. Si la concurrence a tendance à exagérer les contacts, il faut bien avouer que Konami est pour sa part trop laxiste sur le sujet. En somme, le gameplay reste encore satisfaisant, par moment un peu frustrant, mais il poursuit sur les bonnes bases de l’an passé sans pour autant encore briller complètement.

Point complet
Que l’on ne s’y méprenne pas, ce Pro Evolution Soccer 2015 assure le changement de génération en reprenant notamment toutes les bonnes bases de l’opus précédent sorti sur old-gen. Le gameplay continue à être affiné et les amateurs de batailles au milieu du terrain et de constructions des actions seront ravis. Néanmoins, il reste encore quelques scripts assez visibles, des passes en profondeur plutôt efficaces ou encore des frappes enroulées qui trompent bien facilement les gardiens, pourtant loin d’être des passoires autrement (les tirs systématiques sur les poteaux et les transversales que nous avons subis ont également préservés certaines cages)… Avec cela, il y a un Darren Tulett, pourtant sympathique, qui est souvent à-côté de la plaque, en plus d’être mal servi par des critiques qui manquent également de variété. Il y a encore beaucoup de points à améliorer (plusieurs ayant déjà été pointés du doigt l’an passé) avant d’avoir le PES dont on peut rêver, surtout au niveau de la gestion des contacts, mais on arrive tout de même à prendre du plaisir à construire ses actions, surtout quand on joue sans les assistances (comme toujours). Il y a eu un vrai travail sur le mode MyClub, finalement addictif, alors que les autres modes classiques ont été portés comme tels, avec leurs menus lourdingues moins intuitifs que celui du mode MC justement, et sur les modélisations de certaines stars, juste sublimes… Mais il y a bien des oublis, comme les joueurs de « seconde zone » bien sommaires, sans parler de la rengaine habituelle liée aux licences (histoires de gros sous) ou de ce Fox Engine qui ne brille pas vraiment (ce qui est en plus un peu accentué pour la version One - plus d’aliasing, la définition plus basse n’aidant pas -). Bref, ceux qui apprécient le spectacle ou l’abondance (contenus, licences, etc.) se tourneront vers la concurrence tandis que les autres apprécieront ce PES 2015 qui emprunte la bonne voie prise par le 2014, sans pour autant avoir encore atteint le bout du tunnel…

On a adoré :
+ Les bonnes bases de PES 2014
+ Menu d’accueil plaisant
+ L’éditeur, toujours complet
+ Mode MyClub travaillé
+ Certaines modélisations sublimes
+ La gestion de l’endurance
+ Tout manuel toujours gratifiant
+ Une défense plutôt en place
+ Rythme des matchs (modulable)
+ Jeu en ligne stable
+ La bonne physique de balle
+ Le plaisir de la construction
+ L’ambiance et Margotton à l’aise
+ Les modes habituels…
On n'a pas aimé :
- Sans réelles retouches
- Les licences, toujours
- Plusieurs menus désuets, lourds
- Les contacts à bien améliorer
- Les modélisations hors stars
- Encore un peu scripté
- Gardiens et frappes enroulées
- Peu de stades
- Un certain aliasing…
- Visuellement inégal
- Des chargements longuets
- Tulett, peu à l’aise, mal servi
- Ca manque de répliques
- L’entraînement, peu ludique


Consulter les commentaires Article publié le 19/02/2015 par Vincent P.


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