Test - RUINER - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Reikon Games
Statut
Disponible
Date de sortie
  26.09.2017
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
19,99 €
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CD Projekt ça ne vous dit rien ? The Witcher ça vous parle plus ? Bon, sachez que Reikon Games c'est une bande de gars qui s'est barrée de chez CD Projekt pour fonder une sorte de clan autonome à la Perceval et Karadoc. Et leur premier né, c'est Ruiner, un shooter placé dans un univers cyberpunk bien sanguin. Bien sûr à la rédac' on n’a pas eu peur de se lancer… Voici ce que ça a donné…

Mon nom est personne



Rengkok, 2091, vous incarnez… hé bien, appelons-le Personne. Ce sombre inconnu, au casque vissé sur le crâne, n'est pas très bavard. Disons même qu'il ne lâchera pas un mot de l'aventure. Il communique grâce à des mots, expressions ou smiley qui s'affichent sur sa visière numérique, ou bien en faisant craquer ses doigts pour annoncer à l'entourage que ça va gentiment barder. Oui, il n'est pas très loquace notre ami mais lorsqu'il s'agit de repeindre le sol à l'aide d'hémoglobine par litres, c'est un maestro. Dans ce jeu de tir en vue du dessus, vous n'aurez pas le temps de discuter, car Personne cherche son frère qui s'est semble-t-il fait kidnapper par le Boss, patron d'Heaven, une société qui a l'emprise sur la ville en proposant à quiconque de fuir le quotidien sombre et violent de la cité grâce à un univers virtuel. Ce qui fait le charme de Ruiner, c'est son ambiance globale. Au niveau des graphismes, de la bande-son, de l'univers lui-même, tout est mis en place pour que le joueur soit totalement immergé dans cette aventure.

Même si le scénario manque cruellement de contenu, avec une trame de fond minime au possible, le jeu arrive à raconter quelque chose. Non pas seulement grâce à l'action constante du titre, qui ne laisse que peu de répit et demande une entière concentration et beaucoup de reflexes... Mais aussi et surtout par un héros qui n'en est pas un, qui ne montre aucune émotion, comme lors d'une scène particulièrement sombre, où la caméra se fixe sur lui, avec quatre accords en fond sonore, son casque présentant le message “No file” (pas de fichier). Il n'est même pas représenté en tant que personne, mais comme une sorte de robot chargé d'une mission. Le joueur aura très vite l'impression d'être une marionnette, qui est déplacée à la guise de ceux qui la manipulent. Aucune réaction ne transparait, il cherche simplement son frère, no matter what. Vous pourrez tout de même interagir avec du monde et certains pourront vous apporter des petites missions secondaires.

La petite touche Stendhal



Graphiquement, c'est très propre. Le rouge et le noir prédominent largement, mais le panel de couleurs va plus loin. Ce qui fait l'impact de son aspect, c'est d'autant plus les jeux de lumière et d'ombre que l'ensemble des décors, même si parfois il est difficile de s'y retrouver dans les recoins les plus sombres du jeu. Les détails ne manquent pas de fourmiller et, si le studio a mis plus de trois ans à sortir ce titre, on constate que ce n'est pas pour développer le fond. C’était pour soigner la forme, pour proposer des détails, à l'image de cette phrase, lâchée par un personnage lambda rencontré dans les ruelles de Rengkok, parlant simplement de sa façon de taguer les murs des sous-sols : « Et la lumière en bas, fantastique ! C'est de là que vient mon style, primitif, brutal, froid ».

On pourrait alors faire le parallèle avec le manque total de personnalité de Personne et peindre la philosophie du personnage plutôt que son histoire. C'est là que Reikon Games fait fort. Il ne raconte pas l'histoire mais la suggère. Comme ces inscriptions au sol “Alone” et “Death” (traduisez donc “Seul” et “Mort”) qui accueillent Personne lors de son entrée dans un niveau. Il est en effet seul contre tous, il sème la mort derrière lui. Et que dire de cette bande-son vertigineuse qui colle parfaitement à l'univers présenté, que l’on doit à l’excellent Susumu Hirasawa (plus connu pour avoir travaillé sur les versions animées du manga Berserk).

Armé et motivé



Seul contre tous, vous devrez vous frayer un chemin contre des hordes d'Affreux, bande de punks qui fait la loi sous terre, les nombreux hommes de main armés, les robots et autres cyborgs modifiés, ainsi que les énormes machines usinées. A la fin de chaque gros combat, un recycleur d'armes viendra se poser au milieu de la zone pour recycler toutes les armes laissées au sol par les nombreux ennemis tués, dans une mare de sang, en expérience. Cela vous donnera éventuellement une arme de qualité supérieure (à la manière d'un RPG, elles sont classées par ordre de dégâts sous un code couleur défini). Les différents boss quant à eux disposent chacun de caractéristiques propres. Bref, un sacré bestiaire qui donnera du fil à retordre à quiconque osera mettre les mains sur le pad. D'ailleurs, parlons-en de ce pad, venons-en à la jouabilité. Ruiner dispose d'un gameplay aux petits oignons.

Ce twin-stick est agrémenté d'un panel d'actions savamment réparties sur les touches de la manette. Vous pourrez donc, en plus de tirer (flingue, mitraillette, fusil à pompe, lance-flammes, fusil à laser, fusil à répulsion, fusil à laser glacé, à faisceau électrique…), utiliser votre arme de mêlée (batte, sabre, canalisation, épée enflammée…) ou encore esquiver grâce aux dash cumulables (saut en avant instantané). Vous pourrez également acquérir quelques compétences, comme le mode suramplificateur qui augmente considérablement les dégâts et la vitesse de Personne, le ralentissement du temps, l'usage d’un bouclier mobile ou fixe... Fait notable, celles-ci sont activables/désactivables à souhait, ce qui permet au joueur de s'adapter à n'importe quelle situation et d'envisager le combat contre un boss récalcitrant d'une manière ou d'une autre… D’autant que les morts sont nombreuses dans Ruiner, il faudra donc envisager plusieurs possibilités pour arriver à ses fins, surtout que la difficulté va crescendo au fur et à mesure de l'avancée.

Point complet
Ruiner est très beau, tant sur la forme que sur le manque de fond. Il se démarque par cette omission volontaire de narration. La mécanique de jeu est parfaitement huilée et la bande-son est d'une violente douceur auprès de nos oreilles. Seul problème, il n’y a pas de mode de jeu supplémentaire. Le terminer en difficulté maximale est un challenge certain mais, après être arrivé au bout de l'aventure, on n’a qu'une chose à demander à Reikon Games : donnez-nous en plus !

On a adoré :
Gameplay extra
Très rythmé
Compétences ajustables
Direction artistique extra
Bande-son extra
L'anti héros parfait
Les détails
Les compétences
Le prix
On n'a pas aimé :
Trame de fond minime
Pas de mode de jeu supplémentaire
On en veut plus !


Consulter les commentaires Article publié le 20/10/2017 par Manuel-Ange A.


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