Test - Sonic Forces - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Sonic Forces



Editeur
Sega
Développeur
Sonic Team
Genre
Plateformes
Statut
Disponible
Date de sortie
  07.11.2017
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
39,99 €
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Test - Sonic Forces - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneNous l’avions déjà évoqué dans la critique de

Sonic Mania

mais les derniers bons Sonic que nous avons pu découvrir avant 2017 sont assurément le Colours (DS/Wii) et le Generations (PC/PS3/360).

Sonic Mania

, arrivé assez récemment, avait su nous séduire pleinement. De fait, avec une année 2017 marquée par un deuxième jeu sur le hérisson bleu, développé en plus par l’équipe derrière Colours et Generations, c’était un peu comme Noël avant l’heure. Mais avec

Sonic Forces

, les développeurs arrivent-ils justement à nous convaincre ?

On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs



Le Dr Eggman (Robotnik) est un habitué des plans machiavéliques qui sont déjoués par Sonic. A force d’enchaîner les défaites, il élabore un nouveau plan centré cette fois sur un atout majeur : Infinite. Une fois n’est pas coutume, notre hérisson bleu prend une déculottée. Knuckles se sent alors dans l’obligation de prendre le contrôle de la situation et de recruter tous les amis possibles pour venir à bout du grand méchant, ce qui implique l’Avatar, personnage jouable créé spécialement par le joueur. L’histoire ne vole pas bien haut et sert simplement de prétexte pour alterner plus ou moins maladroitement les phases de jeu entre le Sonic Moderne, le Sonic Classique et l’Avatar. Néanmoins, les dialogues ne manquent pas d’humour, surtout ceux du Sonic Moderne (une vraie pipelette celui-là) et les comédiens en charge des doublages se sentent impliqués. Tout le monde n’en sera pas forcément satisfait mais c’est suffisamment bien fait pour qu’on regarde les différentes cut-scenes sans déplaisir, un peu comme si on se faisait un épisode ou deux de la série Sonic qui passe sur Gulli. Petit point qui chagrine tout de même, la compression de ces passages ne semble pas être optimale, montrant quelques faiblesses visuelles comme des textures en deçà de ce que l’on peut attendre ou encore une présence assez prononcée de l’aliasing, et ce même sur Xbox One X.

Ceci étant, il est l’heure de créer son Avatar, mâle ou femelle, en choisissant notamment son animal de référence (loup, lapin, chat, etc.), ce qui détermine déjà une caractéristique. Après on personnalise les éléments, de la tête pied, optant pour un type ou un autre avant de configurer les couleurs (pelage, museau, yeux, etc.). Quelques vêtements et accessoires sont de la partie pour parfaire notre look. Le résultat peut être tout aussi bien correct que totalement ridicule. A nous alors, au fil des nombreux éléments que nous débloquons, de retourner dans l’éditeur d’Avatar pour le relooker à notre guise (en sachant que nous pouvons en créer un deuxième dès les crédits atteints). On s’équipe alors d’un Wispon, une arme conférant une caractéristique particulière et un pouvoir (façon Sonic Colours) et on part à l’aventure, le grappin étant de toute façon fourni d’office. On débarque donc sur un menu façon map monde et on découvre les marqueurs qui vont s’enchaîner pour nous indiquer les missions, les missions secrètes, les extras, les nouveautés côté Avatar et les missions quotidiennes. La carte avec le stick n’étant pas des plus pratique dès lors qu’on ne veut pas suivre l’ordre établi, on peut accéder à un menu rapide sur la droite de l’écran via Y se présentant sous le forme d’une liste simple et claire.

Bref, quelques dialogues avec des images fixes montrant la trombine des personnages qui parlent plus tard, on se lance dans la mission. Les éternels stages de Green Hill et Chemical Plant sont toujours de la partie, aux côtés de City, Death Egg, Mystic Jungle, Metropolis ou encore Eggman Empire Fortress. Durant l’aventure, on alterne donc entre le Sonic Classique, le Sonic Moderne et l’Avatar, soit la promesse de trois gameplays différents. Dans les faits, on est plutôt sur du deux et demi… Le Sonic Classique, comme son nom l’indique, offre un gameplay tout aussi classique, à savoir une progression en 2D en scrolling horizontal, ou plus précisément en 2.5D puisque l’environnement est en 3D. Ces phases de jeu sont plutôt agréables, on retrouve le plaisir de tous ces éléments qui font le charme d’un Sonic, avec les petits moniteurs à éclater pour récupérer des bonus, les ennemis, les pics, les trous, les plateformes, les bumpers et même le Drop Dash issu de Sonic Mania pour dasher lors de la réception après un saut. De quoi gagner quelques précieuses secondes dans la course contre le chrono. Le level design n’est pas très inspiré mais on retrouve plusieurs chemins, des boucles, des tuyaux dans Chemical, etc. Hélas, un élément vient jouer les trouble-fête : la gestion de l’inertie. Non content d’offrir une physique parfois douteuse, les développeurs ont bien trop accentué l’inertie du personnage.

Vite, toujours plus vite… Trop vite…

On se retrouve donc avec des sauts imprécis, un personnage qui va parfois trop loin, quand notre hérisson ne tombe pas net dans un trou parce qu’on a voulu anticiper un atterrissage en freinant légèrement la course dans les airs, ce qui a pour effet de la stopper… Du coup, quelques ratés peuvent survenir au cours des niveaux mais ce n’est pas parce que le jeu est difficile, juste parce qu’il est mal calibré, quand l’arrière-plan n’est pas trop surchargé au point de gêner la lisibilité de l’action. Quand on sort de Sonic Mania, le contraste fait mal, très mal ! Le Sonic Moderne, quant à lui, offre des passages en 3D avec des changements de caméra selon la situation. Parfois derrière le personnage, une fois ou deux devant lui (phase type course-poursuite à l’ancienne), d’autres fois sur le côté, elle s’adapte plutôt bien à la situation, selon que l’on soit dans une phase typée plateforme ou une phase typée rail. Même si les Sonic 3D n’ont jamais vraiment eu la cote, force est de reconnaître que ces phases de jeu sont plutôt agréable. Ca va vite, les sensations de vitesse sont bonnes et on prend un certain plaisir à progresser à la vitesse de l’éclair… La contrepartie, c’est que la progression se fait vraiment sur des rails, presque de manière automatisée, le tout entrecoupé de quelques cut-scenes ou de séquences plus axées sur la destruction d’ennemis. Le rythme s’en trouve heurté…

Là encore, le level design n’est pas des plus inspirés mais plusieurs chemins s’offrent à nous pour prendre de la hauteur, voire pour aller chercher les étoiles rouges. Sonic fonce tête baissée, il profite d’un ciblage automatique pour éliminer les ennemis, permettant également de prendre un peu de hauteur ou de se faciliter la vie dans les passages un peu plus axés sur la plateforme, ainsi que de son fameux turbo pour rallier la ligne d’arrivée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. En revanche, niveau gameplay, on s’offre là encore de la physique implémentée et on ne parle pas des phases anecdotiques de saut d’un mur à un autre dans l’un des derniers niveaux… Quant à l’Avatar, il offre finalement une variante du gameplay du Sonic Moderne plus qu’une troisième façon de jouer. En effet, s’il a bien son grappin pour se déplacer plus aisément dans les airs, il conserve la Homing Attack (le ciblage automatique des ennemis) de Sonic et son Wispon remplace finalement le Turbo de notre cher hérisson. Certes, l’Avatar dispose de quelques caractéristiques en plus et il est plus facile de griller les ennemis en un clin d’œil avec un Wispon éclat sur une plateforme circulaire que d’utiliser le turbo qui sera source de raté à coup sûr. Reste que sur les phases sur rail, cramer les adversaires ou leur foncer dessus tête baissée a le même effet : on passe en force en les éliminant.

Ceci dit, le Wispon peut être changé, plusieurs types étant de la partie, histoire de varier les effets et les attaques. Comme déjà évoqué, cela remplace grosso modo les pouvoirs de Sonic Colours. Les petites subtilités, c’est que la couleur du Wispon détermine l’apport du bonus lorsqu’on récupère les capsules colorées et qu’au fil de la progression on gagne des bonus qui viennent améliorer lesdits Wispons (jusqu’à trois par arme). A chaque fin de stage, on débloque bon nombre d’éléments pour notre Avatar, à tel point qu’on a parfois l’impression de passer plus de temps à valider une à une les récompenses obtenues plutôt qu’à jouer. Ainsi, en repassant par le menu de l’Avatar, on peut réellement le personnaliser à son goût pour en faire un personnage unique. Cela tombe bien, la fonction Avatar Invité a été intégré pour (re)jouer les niveaux en profitant de l’Avatar d’un autre joueur, histoire de tester ses caractéristiques et de voir s’il permet de gratter quelques secondes sur le chrono, en utilisant par exemple un pouvoir spécifique pour emprunter un autre itinéraire. Petit plus, certains niveaux font s’associer Sonic et l’Avatar, cumulant ainsi leurs spécificités, jusqu’à terminer avec un double turbo. Quoiqu’il en soit, avec l’un ou avec l’autre des personnages jouables, les niveaux s’enchaînent vite, chacun se terminant en une à trois minutes en moyenne, là où les missions secrètes se terminent en 35 à 45 secondes.

S comme Super… Super facile !



Si on peut bien opter pour un mode Difficile (on perd tous ses rings en étant touché, on perd la vie si on se fait toucher sans avoir de ring), en plus du mode Normal (on ne perd qu’une vingtaine de rings à chaque fois qu’on se fait toucher), on ne peut que regretter de voir à quel point le jeu est facile. Même s’il est calibré pour les plus jeunes, avoir un niveau de difficulté réservé aux vétérans de la licence n’aurait pas été du luxe. Résultat des courses, on termine le jeu principal, les trente missions en 2H30, cinématiques comprises et personnalisation de l’avatar comprises, avec au moins 40% de rang S et le reste en rang A. Il suffit alors de refaire une mission dans laquelle on a obtenu le rang A, à cause d’un ou deux ratés par exemple, pour obtenir le fameux rang S. Vous l’aurez compris, il n’y a vraiment aucune difficulté à le parcourir. Et ce ne sont pas les missions secrètes et extra, le tout étant bouclé en moins de cinq minutes qui viennent justifier le tarif du jeu, même si ce dernier est fixé à 40€, ce qui est plutôt doux pour un jeu du genre… Il y a toutefois un petit plus non négligeable, l’épisode Shadow qui est offert en DLC. Il ajoute tout de même un petit peu moins d’une demi-heure en plus à l’histoire, avec une narration assez intéressante faisant office de préquelle. Sans trop en dire, ça permet d’avoir certaines lumières sur comment Shadow en est arrivé à ce point dans l’aventure principale, tout en permettant d’en apprendre un peu plus sur Infinite. Les niveaux sont également un poil plus chargés en obstacles (boules piquantes, tirs de canon…) sans pour autant être plus difficiles, d’autant que la plupart sont issus de l’aventure principale.

Autant dire que ces derniers peuvent être vite bouclés, en une minute à une minute trente. Reste que quelques petites surprises sont quand même de la partie. Niveau replay value, il faut bien avouer qu’une fois qu’on a fini le jeu, beaucoup passeront à autre chose. Malgré tout, il y a quand même des éléments pour tirer artificiellement la durée de vie, comme les missions de sauvetage (refaire un niveau sans mourir) ou encore les défis quotidiens à accomplir, le tout dans le but d’obtenir toujours plus de récompenses d’Avatar. A cela s’ajoute les classements en ligne, ce qui induit un fort intérêt pour les speedruns. En jouant en plus avec les Avatars et leur spécificités, avec le turbo de Sonic et les chemins alternatifs, il faut reconnaître qu’on peut facilement doubler à quintupler la durée de vie, mais cela ne concernera qu’une frange des joueurs… Enfin, il est quand même bon de parler un peu de l’enrobage. Niveau sonore, en plus des doublages impliqués, nous avons le droit à des musiques assez variées. Elles ne resteront pas forcément dans les mémoires mais elles accompagnent bien l’univers et l’action, que ce soit avec des notes plus rétro avec le Sonic Classique ou des passages plus pêchus avec le Sonic Moderne.

Niveau visuel, le titre est coloré, la direction artistique comporte quelques couacs, rattrapés par un important fan-service. Plutôt joli de loin, grâce à ses nombreux détails et ses couleurs chatoyantes, Sonic Forces accumule les tares quand on y regarde de plus près. Sur une Xbox One standard, on remarque quelques baisses de framerate dans les passages les plus chargés et du screen tearing. La résolution semble également mise à mal pour conserver les 60 images par seconde tant bien que mal, sans parler de l’aliasing qui s’invite à la fête. Pour le coup, la Xbox One X semble plutôt conseillée pour jouer au titre dans de bonnes conditions. Même si la résolution varie selon les niveaux entre le 1080p et le 1800p, force est de reconnaître que le jeu devient parfaitement stable, enlevant au passage les soucis de tearing. L’aliasing, présent dans les cinématiques, se fait bien plus discret en jeu. Attention toutefois, si nous pouvons nous permettre la remarque, la version Xbox One X, aussi propre soit-elle, permet surtout à nos yeux de profiter de ce qu’on aurait dû avoir sur la Xbox One standard, le titre n’offrant pas des textures de folie ou des jeux de lumière ultra travaillés, même s’il y a plusieurs effets visuels sympathiques…

L’avis perso de Vincent // Appréciable mais décevant !

J’aime Sonic, j’ai adoré Sonic Mania, j’ai beaucoup apprécié Colours et Generations… J’ai vraiment envie de l’aimer ce Sonic Forces, surtout qu’il offre de bonnes sensations et que j’ai pris un plaisir coupable durant certaines séquences sur rail… Mais je ne peux m’empêcher d’être déçu. Il n’y a aucune difficulté, je l’ai terminé trop rapidement à mon goût… Je m’attendais à un nouveau Generations ponctué un peu plus d’éléments de Colours et c’est le cas… Mais les développeurs n’ont pas bien jaugé l’ensemble, l’inertie plombe pas mal le gameplay et surtout j’ai mis 2H30 en difficile pour terminer le titre, là où il m’avait fallu un peu moins de six heures pour le Generations. J’y reviens avec un certain plaisir pour me faire des sessions speedruns sur certains niveaux 3D principalement mais j’ai toujours un goût très amer dans la bouche. Du coup, j’ai quand même plus tendance à retourner sur ma Megadrive ou sur le Mania.


Point complet
Avec un peu de recul, par rapport à d’autres Sonic en 3D, ce Sonic Forces s’en sort plutôt bien. Le souci, c’est que la physique et la gestion de l’inertie sont loupées, ce qui fait que ça gâche une bonne partie du gameplay. Ajoutez à cela des niveaux très courts, un level design peu inspiré et une absence totale de difficulté et vous obtenez tout simplement une déception… C’est d’autant plus décevant que la promesse était belle quand on voit la qualité de Sonic Generations notamment. Sonic Forces n’est pas dépourvu de qualités, qu’on se le dise, il est agréable à jouer malgré la progression sur rails et les sensations de vitesse sont bonnes. Néanmoins, le manque de finitions et le contenu trop chiche (malgré l’épisode Shadow offert en DLC) restent trop en tête une fois le jeu fini pour se dire qu’on peut le conseiller au prix fort (40€ en l’occurrence). A une 20-30 euros en revanche, pour les plus jeunes ou les fans amateurs de speedrun (mais on ne peut les partager simplement avec d’autres puisque la fonction DVR est désactivée sur le jeu), il peut valoir le coup. Pour les fans de la première heure, mieux vaut vous tourner vers Sonic Mania si ce n’est pas déjà fait, surtout si vous n’avez pas forcément d’affinité avec les Sonic 3D de base…

On a adoré :
De bonnes sensations
Jouer à la poupée avec son Avatar
Le principe de l’Avatar invité
Les plus des Wispons
Les défis quotidiens
Le speedrun
L’épisode Shadow (gratuit)
Parfaitement stable sur One X
Idéal pour les plus jeunes
Affiché à prix doux (40€)…
On n'a pas aimé :
Mais pas suffisamment assez doux
Couacs techniques sur One standard
Cinématiques mal compressées
Alternance Moderne/Classique moins réussie que dans Generations
La physique et l’inertie
Beaucoup trop court
Beaucoup trop facile
Level design peu inspiré
Missions secrètes anecdotiques


Consulter les commentaires Article publié le 24/11/2017 par Vincent P.


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