Test - Weakless - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
ARP Games
Développeur
Cubeish Games
Genre
Aventure / Puzzle
Statut
Disponible
Date de sortie
  13.12.2019
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
19,99 €
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Test - Weakless - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneLes puzzle games asymétriques ou à deux niveaux, appelez ça comme vous le voudrez, font la part belle au travail en coopération. Ils utilisent la complémentarité des personnages pour évoluer dans l’univers concerné. On pense notamment à Brothers : A Tale of Two Sons qui nous plongeait dans la peau de deux frères lancés en pleine nature hostile pour une aventure des plus palpitantes. Punk Notion et Cubeish Games proposent aujourd’hui leur petit nouveau du genre, Weakless, qui vous plongera dans l’écorce de nos deux Weavelings. Pour le meilleur ?

Deux arbres et une forêt…



La première impression est toujours la bonne, quoi que, en lançant Weakless, on est partagé entre deux sentiments : l’incompréhension et la curiosité. L’incompréhension car sans trop en dévoiler via quelques croquis en aquarelles, l’introduction du jeu n’est pas très explicite. On comprend cependant de quoi il en retourne. Nous voici donc présentés à nos deux compères, Deaf et Blind. Deaf, le petit personnage qui ressemble plus ou moins à un arbuste inspiré d’un poisson lanterne (ces poissons abyssaux qui ont sur le front une petite lanterne qui les guide dans les fonds marins obscurs), est comme son nom l’indique sourd. Sa particularité, c’est qu’il peint. Nous reviendrons plus tard sur ses particularités pour expliquer le gameplay du titre. Blind, lui, est un arbre aveugle. Il se balade à l’aide d’un long bâton et a les yeux bandés. Cependant, il est très bon musicien et joue de tous les instruments qu’il va croiser tout au long de son périple.

Curieux ensuite, car on se pose les questions essentielles à la compréhension de cet univers. Vous voici donc avec vos deux protagonistes partis pour une aventure encore inconnue. On commence avec un petit tour dans le village pour bien prendre en main nos deux compères et pour se situer tranquillement le contexte. On esquisse nos premiers croquis avec Deaf et on joue de nos premiers instruments avec Blind. Jusqu’ici, rien de bien périlleux. Plongé dans ce monde coloré (quoi qu’un peu poussé au niveau de la saturation de l’image), embaumé de cette douce musique assurée presque essentiellement au xylophone, vous irez donc de l’avant, en explorant rapidement cette partie introductrice du titre. Très vite, on prend part à une sorte de rituel entre weavelings, ces créatures faites de bois et de magie qui semblent en communion parfaite avec la nature. Et les choses dérapent forcément. Nos deux héros sont alors obligés de partir en quête du mal qui vient frapper leur paisible vie et se serrent les branches pour trouver d’où le mal soudain peut venir. C’est alors qu’on comprend réellement la symbiose qui lie nos deux amis… A commencer par Deaf, l’enfant quelque peu vif, avec lequel vous ferez la plus grosse partie du jeu. Si les sons sont étouffés pour lui, il peut pleinement profiter de l’aspect graphique du titre, tout en profitant de la musique, bien évidemment. Mais si le joueur reste attentif, il s’aperçoit que le titre a réellement été travaillé au niveau de la transition entre nos deux personnages. Ainsi lorsque Blind joue par exemple d’un instrument, et que le joueur est à ce moment là avec Deaf, alors il entendra le son de manière lointaine, étouffée, alors qu’en jouant Blind, chaque son est amplifié de manière notable.

Il peut aussi se servir de sa lanterne « magique » pour se créer un passage en permettant à des nénufars sur un lac d’éclore ou en libérant la voie pour son grand ami en relevant des ronces qui lui bloqueraient l’accès. Plus tard dans l’aventure, il pourra aussi interagir avec des sortes de panneaux emplis d’une ancienne magie qui réagissent aussi aux spores qu’émet sa lanterne. Et pour finir, il peut également escalader certaines façades pour permettre de débloquer une situation donnée. Blind, quant à lui, se contente d’avancer lentement, à tâtons. En effet pour lui aucune couleur n’est de mise, il évolue dans un monde en noir et blanc très sommaire, et peut, en tapant du bâton sur le sol, élargir l’étendue de ses sens et non voir mais deviner ce qui l’entoure. Il est le costaud du binôme, donc ce sera à lui qu’il faudra faire appel pour déplacer les objets lourds qui encombrent la route. Il peut aussi faire la courte échelle à son petit pote lumineux pour l’aider à atteindre un endroit trop élevé, qui l’aidera à son tour en le hissant à l’aide du bâton d’aveugle. Il est aussi le musicien, il pourra agir avec l’environnement (notamment des plateformes élévatrices) en jouant du bâton sur des gongs posés au sol en essayant de répéter une combinaison de notes qu’il trouvera chaque fois face à l’énigme sonore.

Aucun de nos deux personnages n’a de capacité spécifique au combat et ils n’en auront aucunement besoin dans ce jeu. Les seuls combats qu’ils mèneront seront artistiques et intellectuels (on se comprend). C’est quelque part assez beau de voir qu’on peut encore jouer à des jeux de ce genre sans avoir à utiliser la violence pour une quelconque raison. C’est reposant même dirons-nous. Et ça permet aussi une petite transition entre deux FPS bien bourrus. En parlant des énigmes, ce jeu n’en est pas une grande, la seule véritable est de savoir pourquoi on fait tout ça et quel est le but réel de cette épopée. Mais il est vrai que l’on avance en ligne droite tout du long sans se heurter à de réels obstacles. Les énigmes sont enfantines, si ce n’est quasiment inexistantes, et on se fraie un chemin à une vitesse beaucoup trop rapide pour profiter réellement du jeu. Alors on essaie de ralentir la cadence et de s’intéresser aux détails, mais mis à part la subtilité du passage de l’un à l’autre de nos personnages (par la simple pression des boutons RB ou LB) et la variation de leurs environnements propres, il est vrai que le titre est somme toute très répétitif et avare en détails. Prenons pour exemple les passages où Deaf griffonne sur les pages blanches de son cahier, qui restent blanches pendant qu’il dessine avec un pinceau sans couleur, alors que ses mains sont elles couvertes de peinture…

On apprécie cependant les petits moments de complicité, quand le petit qui voit se retrouve à avoir peur dans les coins sombres du jeu, alors le grand, qui est aveugle, vient le prendre par la main et ils se guident mutuellement, se donnant du courage et de l’affection. Ce sont des moments attendrissants… mais très rares. Ce ne serait qu’un petit point faible si ce dernier ne se finissait pas en moins de trois malheureuses petites heures. Oui, tout à fait, c’est court, très court. Et ça ne laisse même pas le temps à la magie d’opérer que la fin vous tombe sur la tronche comme une sanction. Le jeu n’est pas désagréable, loin de là, il trouvera son public dans les personnes qui cherchent quelque chose de différent, d’un peu féérique dirons-nous, mais il ne semble pas totalement abouti non plus. L’idée d’utiliser les différences et « infirmités » de chacun pour leur donner une force mutuelle est intéressante. L’aveugle musicien, le sourd peintre. Il y a de la beauté là dedans. Tout comme il y a de la beauté dans ce titre. Seulement, le jeu est trop court et, en l’absence de dialogues, il n’arrive pas à procurer les émotions qu’avaient pu procurer un Brothers : A Tale of Two Sons par exemple. On aurait aimé un titre un peu plus explicite, une histoire un peu plus travaillée, un background un peu plus étudié. Ici, on se contente simplement d’avancer sans réellement comprendre pourquoi, et on peine à apprécier la beauté qui réside derrière l’idée de ce jeu.

Point complet
Finalement, on n’a pas passé un mauvais moment, le jeu se laisse parcourir, telle une balade champêtre. On se prend d’affection pour nos deux personnages « amoindris » qui s’en sortent parfaitement en liant leurs forces et faiblesses. Notre binôme vivra quelques péripéties mais on n’a pas le plaisir d’en profiter grandement, la faute à la durée de vie rachitique du titre. Et le fait de ne pas réellement comprendre ce que l’on fait, pour finir par le comprendre à la fin de manière beaucoup trop fatale, n’aide pas. Dommage car le jeu vaut le coup d’œil.

On a adoré :
L’atmosphère du titre
La cohésion entre les deux persos
Bande-son calme, reposante
Un peu de poésie que diantre
Pas de combats
Une bonne idée globale…
On n'a pas aimé :
Qui aurait mérité plus de temps ?
Challenge inexistant
Ultra court
Visuel hyper saturé


Consulter les commentaires Article publié le 03/01/2020 par Manuel-Ange A.


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