Test - Will You Snail? - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Jonas Tyroller
Genre
Plateforme
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.03.2022
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
14,99 €
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Avant-hier, pour accompagner la sortie de Will You Snail?, nous vous avons proposé un avis Day One basé sur 2H30 de jeu. Aujourd’hui, comme prévu, nous revenons vous parler de celui-ci maintenant que votre serviteur, Vincent / onizukadante en l’occurrence, a terminé le titre. Comme l’avis reste sensiblement dans la lignée de celui rédigé il y a deux jours, nous avons décidé de le récupérer et d’y ajouter un paragraphe avec quelques précisions sur ce qui a été observé sur la fin du jeu et en end-game. Avant de commencer, précisons à nouveau que le titre est signé Jonas Tyroller, un développeur et Youtuber qui fait des vidéos en rapport avec le développement des jeux vidéo. Will You Snail? est un titre vicieux qui met en scène une I.A. diabolique qui ne cherche qu’à faire souffrir les humains et à humilier le joueur. Notre critique est basée sur une version numérique fournie par l’éditeur qui a tourné sur une Xbox Series X.

Les précisions entre l’avis Day One et la fin du jeu

Nous avons repris notre partie là où nous l’avions laissée le temps de rédiger notre avis Day One. C’est appréciable parce que le développeur a fait en sorte de renouveler encore le gameplay sur la fin du quatrième chapitre et sur le cinquième, imposant même deux réflexions non conventionnelles pour finaliser un tableau… Nous avons été particulièrement marqués par le cube faisant office de ballon qu’il faut envoyer dans un panier de basket… Mais attention, si celui-ci touche des pics, il explose et engendre automatiquement notre mort ! Autant dire qu’il faut être précis. Au total, nous avons eu besoin de 4H47 pour arriver au bout de l’aventure, en lisant plusieurs scènes scénarisées et en trouvant et récupérant la récompense de certaines zones secrètes. Bien entendu, si vous cherchez le 100% (nous sommes à un peu moins de 70%), alors vous allez en baver sacrément car il faut récupérer toutes les récompenses, donc trouver toutes les zones secrètes, et terminer tous les niveaux dans la difficulté maximale, ce qui est loin d’être aisé. Pas sûr que tout le monde en ait pour son argent en investissant 14,99€ dedans mais les amateurs de masochisme seront sûrement aux anges, à condition en tout cas d’accrocher au style.


Vous allez en baver !



Concrètement, ce n’est pas Squid Game mais le joueur est confronté à Squid, une I.A. qui se prend pour un poulpe. Sa particularité, c’est qu’elle est maléfique, très maléfique. Le scénario ne va pas franchement plus loin à ce niveau mais les répliques de notre poulpe sont bien senties, visant à humilier toujours plus le joueur. En revanche, en parallèle, il est possible d’activer des points d’intérêt au fil de la progression pour profiter d’une histoire parallèle mettant en scène une licorne et un autre personnage. Assez bavards, les dialogues ne manquent pas parfois d’humour et de remarques, liées à l’intelligence artificielle et la théorie de la simulation, mais on ne peut pas dire qu’ils viennent réellement approfondir l’ensemble pour autant.

Malgré l’effort fait à ce niveau, l’intérêt ne réside pas là mais bel et bien dans le gameplay, le cœur du jeu. Les commandes sont extrêmement simples, pour ne pas dire basiques. On se déplace avec le stick gauche et on saute avec la touche A, qui permet également un double saut ou de modifier un peu la hauteur du saut en fonction du déplacement et de la pression. Il y a bien une autre touche qui peut enclencher une autodestruction mais une fois qu’on l’a trouvée, étrangement, on évite d’appuyer dessus. Le but du jeu est tout aussi simple : il faut déplacer notre personnage, en l’occurrence un escargot numérique d’un point A à un point B dans une multitude de tableaux. Chaque tableau est assez court (certains peuvent être parcourus en une poignée de secondes) et il faut en compter une vingtaine par chapitre, en sachant qu’il y a cinq chapitres au total. Bien sûr, il y a également des éléments à récolter, les récompenses, et quelques passages à dénicher pour trouver les tableaux bonus. Le hic, c’est que le point B n’est pas forcément à l’autre bout du tableau, il peut parfois être juste au-dessus du point A (avec un cheminement amenant à parcourir l’ensemble du tableau ou presque), en haut, en bas, avec quelques pièges, comme ce passage contre le troisième boss qui renvoie au menu de sélection des niveaux.

Si le gameplay est ultra simple et accessible, le jeu est loin d’être évident pour autant. Déjà parce que le poulpe maléfique qui s’adresse directement à nous en prenant tout une partie de l’écran prend un malin plaisir à humilier le joueur, ce qui donne rapidement le ton. Le joueur est moqué, rabaissé, incité à abandonner, à tel point que les quatre niveaux de difficulté sont tous « Easy ». Il faut toutefois comprendre que le mode Facile est un mode difficile, quand le mode le plus abordable est le mode « Infiniment Facile ». Cette façon de nommer les difficultés vise déjà à humilier le joueur. Le développeur a poussé le vice plus loin en codant un Succès qui se débloque dès qu’on relance le jeu pour la deuxième fois, comme s’il avait été naturel que nous abandonnions. Il va plus loin encore en mettant en avant des objectifs que l’on ne peut atteindre pour générer encore plus de frustration, un tableau étant clairement dédié à cet effet. Mieux, il y a même quelques tableaux qui offrent un raccourci direct pour éviter les énigmes associées, insultant ainsi l’intelligence du joueur… Ou révélant son côté malin qui le fera alors passer à côte d’une récompense à collecter.

En jeu, Will You Snail? est un jeu de plateforme tout à fait classique de prime abord, voire même simpliste avec sa direction minimaliste à base de formes géométriques et de couleurs flashys pouvant rappeler brièvement un certain Geometry Wars. Ne vous attendez pas à un jeu qui fera tousser votre Xbox One ou Xbox Series, le titre de Jonas Tyroller pourrait très bien être un jeu flash ou mobile. Ne le sous-estimez pas pour autant puisque chaque plateforme, chaque piège est parfaitement étudié. Pics, blocs, poissons, méduses, etc. les dangers arrivent vite et chaque phase de plateforme se transforme en un exercice de rapidité et d’adresse. Tout se joue au millimètre près, que ce soit les sauts entre deux pics, entre les plateformes dont les hauteurs sont millimétrées, pour utiliser un courant marin qui porte notre escargot, etc. Mieux, le gameplay arrive à se renouveler assez vite avec des énigmes demandant de tirer des traits (avec notre bave ?) entre des récepteurs pour faire circuler une énergie jusqu’à relayer tous les points qui peuvent l’être pour ouvrir un mécanisme, ou encore des phases de shoot them up.

Oui, oui, notre escargot à certains moments peut récupérer une petite arme permettant d’envoyer des tirs horizontaux (vers la gauche ou la droite selon notre direction), vers le haut ou, plus rarement, vers le bas. Si ce mécanisme permet de détruire des ennemis (ou des parties d’ennemis), il permet également de remplir des carrés spécifiques qui, une fois pleins, se détachent en se transformant en blocs mortels à esquiver… Mais en se détachant, ils libèrent un passage. Vous en voulez plus ? Il y a également des passages avec un jeu de rythme minimaliste qui demande de s’orienter vers la droite ou la gauche dès qu’une flèche nous arrive dessus ou encore des courses contre un mini poulpe qui demandent d’arriver le premier. Bref, vous l’aurez compris, avec tous les mécanismes cités et l’exigence demandée par le jeu, les morts vont vite s’enchaîner, à tel point que vous verrez apparaître un petit compteur près du corps de votre personnage s’incrémenter à chaque mort.

C’est là que le jeu devient « intelligent » puisqu’il adapte la difficulté (donc sur une échelle de 1 à 4) en fonction de notre progression. Plus on va vite en passant aisément les tableaux, plus vite on arrive à la difficulté 4 (en gros, il faut une précision chirurgicale et soit avoir de la chance en prime, soit connaître le tableau, en sachant que les pièges s’adaptent…). En effet, le Poulpe apprend de notre jeu et adapte les pièges en conséquence. Ainsi, pour un même tableau, on aura un pic qui sortira du sol à un endroit au premier essai et à un autre au deuxième. Ou alors, on peut avoir un raccourci que l’on emprunte quand un laser disparaît à un moment et se retrouver grillé par ledit laser à la tentative suivante parce que le délai d’activation du laser a été raccourci. Bref, il faut être sur le qui-vive. Bien entendu, après un certain nombre d’essais infructueux, le poulpe moqueur a tout de même l’obligeance de baisser d’un cran la difficulté. Pour être honnête, la difficulté 2/4 demande un peu de doigté mais reste très abordable. La difficulté 3/4 demande plus d’attention mais reste jouable avec plusieurs morts, tandis que la difficulté 4 vous fera vous arracher les cheveux s’il vous en reste sur le caillou. Bien entendu, certaines récompenses ne sont accessibles que dans une difficulté et pas une autre puisque celle-ci joue sur le niveau des pièges mais également sur le level design du niveau.

Autant dire que pour ceux qui cherchent le 100% et les Succès qui vont avec, deux des Succès paraîtront bien difficiles à obtenir, à savoir finir tous les niveaux dans la difficulté maximale et terminer le jeu sans aucune mort. Cela étant, le développeur n’a pas été complètement vache et a intégré quelques options bienvenues, comme la possibilité de désactiver l’ajustement automatique de la difficulté, la possibilité de jouer en mode Exploration, la possibilité de varier la vitesse du jeu et de fixer ou non la hauteur du saut ou encore celle de régler les fonctionnalités liées à la manette, comme la zone morte du joystick ou encore les vibrations qui sont perturbantes lors d’un tableau notamment. Enfin, il a également pensé aux speedrunners en ajoutant la possibilité d’activer un minuteur de jeu, un minuteur pour chaque chapitre et un minuteur pour chaque niveau. Il y a même un mode Entraînement et la possibilité d’afficher le taux d’images/seconde.

Point complet
Disons-le clairement, Will You Snail? est une belle découverte mais il est clair que beaucoup passeront à côté pour certaines raisons : le titre est affiché à 14,99€ (12,74€ pour le lancement), il propose un rendu minimaliste géométrique à base de lumières clignotantes et il vise un public très particulier qui apprécie la difficulté, voire qui recherche toujours plus de défis, quitte à être humilié à tout moment, jusqu’à se dépasser, dépasser l’I.A. et finir en montrant ses compétences de speedrunner. Il est vrai que le scénario passe vite au second plan, que la visibilité est (volontairement ?) entravée dans certains tableaux et que le gameplay lui-même est archi minimaliste… Pourtant il se renouvelle régulièrement, il offre un défi corsé qui s’adapte aux joueurs, jusqu’à une difficulté 4/4 qui demande une précision chirurgicale dans l’évitement de chaque piège, dans chaque saut, dans chaque déplacement. Plusieurs tableaux se jouent au millimètre près, ils sont courts et on peut facilement naviguer entre ceux que l’on a déjà parcourus, pour les retenter dans une difficulté plus élevée ou simplement pour aller chercher la récompense associée. Le titre finit vite par être addictif mais une fois terminé, il est clair que certains l’oublieront quand d’autres y retourneront pour tenter une difficulté supplémentaire ou améliorer son chrono sur un tableau.

On a adoré :
Les speedrunners seront ravis
Gameplay se renouvelant sans cesse
Level design exemplaire
Le côté adaptatif de la difficulté
Facile à appréhender…
Difficile à maîtriser pleinement
Les zones secrètes à trouver
Un style minimaliste…
On n'a pas aimé :
Qui ne fera pas l’unanimité
Parfois (volontairement ?) peu lisible
Pièges adaptatifs parfois frustrants
Court en allant à l’essentiel


Consulter les commentaires Article publié le 11/03/2022 par Vincent P.


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