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Voilà, le ton est dors et déjà donné, Pariah est bel et bien un bon FPS mais très certainement pas le meilleur. Pour tout vous dire, personnellement je m’attendais à un jeu très moyen (12-13/20), preuve est de constater que Hip Interactive a mené le développement et la sortie du soft de main de maître et s’impose aujourd’hui comme étant un des futurs éditeurs européens les plus prometteurs, entre autres avec des projets comme les deux Call of Cthulhu.
Mais nous nous éloignons du sujet… Pariah vous propose donc une campagne solo, des modes multijoueur à la pelle et un mode créateur de niveau assez simple à prendre en main et fort pratique. Si le principal intérêt de ce soft devait avant tout être son mode solo, preuve est de constater que c’est encore une fois le multijoueur qui s’en sort avec les égards mais nous y reviendrons plus tard.
En effet, le solo de Pariah offre certes un univers fort bien conçu et qui impose le respect côté level design mais il faut tout de même avouer que l’aventure n’est pas des plus palpitantes et que le scénario est assez catastrophique. En effet, dans Pariah vous incarnez le docteur Jack Masson, en charge du transfert de la prisonnière Karina qui est maintenue endormi dans un caisson cryogénique. Ce qui devait être une simple mission de routine deviendra une véritable opération de sauvetage sur une Terre désolée par le chaos et les guerres.
En effet, depuis plusieurs siècles la planète Terre a été transformée en véritable prison géante avec comme point d’encrage L’Enclume, principal centre pénitencier de la planète bleue. Cependant, Karina n’est pas une prisonnière comme les autres puisqu’elle est atteinte d’un virus encore inconnu et extrêmement contagieux, d’où sa mise en état « endormi ». Commence alors un compte à rebours de 16h au bout desquelles la planète Terre devra être détruite en vue d’éradiquer ce virus potentiellement très dangereux.
Voilà comment débute le scénario de Pariah. Un scénario pas mal pensé mais hélas assez mal mis en place en pratique. En effet, on est loin de comprendre tout le temps la continuité entre les missions qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas. A vrai dire, on y comprend presque rien et on se lasse bien vite d’essayer de comprendre pourquoi ils se rendent à tel ou tel endroit. Disons que ça a au moins un point positif : on visite une tonne de lieux totalement différents et n’ayant aucun rapport entre eux et on prend un plaisir sadique à s’occuper de nos ennemis sans jamais nous prendre la tête.
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Comme annoncé précédement, Pariah vous offre la possibilité de conduire divers véhicules, ceux-ci allant du simple 4x4 futuriste à la jeep blindée dotée de plusieurs canons ou à des genres de motos futuristes sur coussin d’air. Le look même de ces véhicules est vraiment très inspiré d’un certain Halo et de ses Warthogs. Cependant, là où Digital Extrèmes s’est planté, c’est en donnant à ces divers véhicules une maniabilité qui n’est pas des plus aisées et qui inciterais même à vous faire marcher. Certains véhicules sont tellement difficielement incontrôlables qu’il vous arrivera très souvent de vous prendre murs, arbres et ennemis dans le pare choc. D’autre part, ces véhicules sont bien entendu destructibles et il ne sera pas rare de devoir changer de véhicule en plein cours de mission, sous peine de mourir dans une terrible explosion…
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Même constatation pour cette pesanteur des corps, un peu comme dans Halo, le docteur Masson se voit soumis à la force centrifuge et saute un peu au ralenti, comme si la gravité était similaire à la gravité lunaire. Sympathique et ma foi, il s’agit là d’excellentes références !
D’autre part la physique générale du titre est hors de portée du moindre reproche : les explosions projettent les corps de manière fort réaliste, les souffles font bouger certaines parties du décors et les corps des ennemis sont rarement l’objet de bug, comme c’est pourtant si souvent le cas dans les FPS… Du beau boulot qui méritait d’être signalé.
Pour ce qui est de l’IA par contre, c’est beaucoup moins bien puisqu’elle semble directement issue du premier Quake. Comment mieux expliquer cela qu’en se mettant dans la peau d’un ennemi au QI digne d’un crapaud somalien ? C’est bien simple, je suis employé par ma faction, je fais ma petite ronde bien tranquille, je vois un ennemi, je le plombe ! Voilà en gros comment résumer la situation. C’était d’ailleurs l’un des principaux défauts d’un autre jeu d’Hip, à savoir CT Special Forces avec des ennemis qui disaient sans cesse : « Il est là, attrapons-le » ou « On va l’avoir », en gros ils sont cons, machos et bourrins au possible puisque la technique « rentre dans le lard » semble être leur technique d’approche préférée. Bon, certes, il y a parfois comme une lueur d’intelligence qui semble se déclarer chez eux lorsqu’ils se mettent à couvert mais on se demande si ils y ont vraiment pensé… A vrai dire, on s’en fiche un peu puisque Pariah reste un FPS bourrin et une IA très développée n’est pas des plus importantes en la matière.
Pour le reste, Pariah est assez simple à jouer et offre une progression sans prise de tête, bon il arrive d’être coincé à cause d’une porte qu’on ne trouve pas ou un interrupteur bien caché mais après quelques minutes de recherche on trouve toujours comment s’en sortir. Un FPS au solo agréable, un peu comme un bon gros film blockbuster du style Troy ou Titanic, avec un bon paquet de pop-corn en mains. Rien de bien spécial, juste du fun, du bourrinage et des beaux décors bien vastes qui font penser à Halo. Cependant, ne nous voilons pas les yeux, ce mode solo est loin d’être à l’abris de tout reproche et si l’IA fait défaut on regrettera aussi le manque de simplicité dans les commandes de véhicules ou le scénario simpliste et mal mis en scène.
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Pour le reste, Pariah est assez simple à prendre en main, mis à part les phases en véhicules plutôt saoulantes et les déplacements assez lents. On avance assez vite dans le jeu mais on en découvre toujours plus et la plupart des gamers boucleront l’aventure solo en 10-15 heures selon le niveau de difficulté. Fun, bien fichu et complet, Pariah se voit aussi doté d’une bande son assez réussie avec une ambiance sonore toujours sur la bonne note musicale, des bruitages fort réalistes et des musiques assez entraînantes bien que très classiques. Seules les voix des acteurs restent en retrait mais encore une fois c’est lié au mauvais choix des héros…
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En plus de ce mode multijoueur on retrouve un éditeur de niveau plus que complet qui vous permettra de créer des maps multijoueur riches en détails et simples à créer. Ces maps seront bien entendu jouables avec vos amis du Live mais aussi seul face aux boots de la machine.
Ainsi vous pourrez choisir le type de map, de tournoi, le temps qu’il y fait, l’intensité de la lumière, si il y a de la brume ou pas, des averses, de la neige mais vous pourrez aussi placer divers éléments du décors comme des arbres, des bidons, des infrastructures, des véhicules, des lieux de régénération, etc etc… Enfin, vous aurez aussi la possibilité d’aplanir le terrain, de créer des bosses, ravins, tranchées, montagnes, ponts et j’en passe, le tout de manière très simple et très complète. Le créateur de niveau MAP fera assurément date dans l’histoire du jeu vidéo à la fois par sa simplicité et sa complexité. En un mot : Génial avec un grand G. Et si vous êtes un peu pointilleux sur les bords, vous pourrez toujours vérifier votre travail en entrant directement dans la map à pied ou en véhicule histoire d’admirer votre œuvre.
Point complet
On a adoré : - Fun, long et très jouable - Un mode multijoueur au top - L'éditeur de niveaux - Le level design général - Les armes évolutives |
On n'a pas aimé : - Les héros pas très charismatiques - L'IA des ennemis - L'utilisation des véhicules, pas trè pratique - Il manque un petit quelque chose... |
Consulter les commentaires | Article publié le 10-06-05 par Rédempteur |