Test - Dakar Desert Rally - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Genre
Course
Statut
Disponible
Date de sortie
  04.10.2022
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Test - Dakar Desert Rally - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneEn 2018, les Portugais du studio Saber Porto proposaient une première version de Dakar Desert Rally, un titre qui marqua alors les esprits plutôt par la médiocrité de sa physique que par ses qualités de jeu de course hors-piste ! La plus célèbre des épreuves de rallye revient quatre ans plus tard avec de belles ambitions et la promesse d’une expérience de simulation très immersive. Est-ce que ces ambitions suffiront à hisser le jeu dans la cour des grands ? Pas complètement… Explications avec la version reçue de l’éditeur que nous avons testée sur Xbox Series X !

Entre deux mers… L’Arabie Saoudite



Terminé la bonne vieille époque du Paris-Dakar et de ses courses sur les pistes africaines. La capitale du Sénégal n’est plus le point final d’une course folle à travers le Sahara. Les années en Afrique sont maintenant loin et, après dix ans à courir en Amérique du Sud, le Rallye Dakar pose depuis 2020 ses valises en Arabie Saoudite. Ce choix contesté massivement par de nombreuses ONG ouvre néanmoins la porte d’un terrain de jeu gigantesque particulièrement propice à une adaptation en jeu vidéo. Et s’il y a bien un aspect sur lequel le studio Saber a clairement travaillé dur, c’est bien la qualité de ses environnements et le sentiment de grandeur qu’ils offrent ! Dunes géantes, montagnes, oasis, bords de mer, zones boisées voire enneigées, l’Arabie Saoudite est magnifiquement modélisée et offre un spectacle à couper le souffle que vous allez pouvoir parcourir à plus de 180km/h dans cinq types de véhicules différents : voitures, camions, motos, quads et SSV (Side by Side Vehicles, des petits buggys à mi-chemin entre quad et voiture) ! Rien de plus jouissif que de tracer son propre chemin dans un tel environnement au volant de bolides finement reproduits, surtout avec les nombreuses options de caméras qui renforcent l’immersion (plusieurs caméras cockpit et pilote), sans parler de l’impression de gigantisme avec la caméra hélicoptère !

Le titre propose en effet un terrain de jeu particulièrement vaste, même si sa taille concrète est un peu floue. Une zone de 20 000 km² est annoncée par les développeurs mais le jeu propose une expérience à l’échelle 1/5ème, ce qui implique qu’une spéciale de 70km de long ne représente dans les faits qu’une quinzaine de « vrais » kilomètres à parcourir en jeu. Les 130 spéciales disponibles sont réparties dans une trentaine d’étapes différentes disséminées sur la carte de jeu et reprennent les tracés des Dakar 2020, 2021 et 2022. Ces derniers sont par ailleurs accessibles avec l’ensemble des 150 véhicules présents en jeu, le tout avec des licences officielles qu’il s’agisse des constructeurs, des équipes ou même de l’organisation, le jeu étant sous licence Amaury Sport Organisation !

En terminant une course, vous récupérez des points d’expérience pour grimper en niveau, ainsi que de précieux Dakar Points (DP) qui vous serviront à la fois à acheter de nouveaux véhicules, mais aussi à financer les nombreuses réparations qui sont à prévoir, les véhicules possédant une modélisation complète et très poussée des dégâts ! Terminer toutes les spéciales d’une étape vous permet aussi d’accéder à une roue des sponsors qui pourra vous octroyer un bonus de crédits ou un nouveau véhicule que vous pourrez garder après avoir terminé une course avec. Enfin, gagner chaque étape avec les cinq types de véhicules permet de compléter un défi qui octroie un véhicule rétro bonus qui a marqué l’histoire du Rallye Dakar !

Rendez-vous sur les pistes

Le contenu s’annonce donc massif et très ambitieux et a de quoi vous offrir de nombreuses heures de jeu. Mais pour en profiter pleinement, encore faut-il que le jeu propose un gameplay qualitatif. De ce côté-là, le studio a fait de sérieux efforts et ouvre la porte à un public plus large avec l’introduction de trois modes de jeu distincts :
  • Tout d’abord, le mode Sport vient chercher les joueurs occasionnels en proposant une expérience plutôt arcade où chaque point de passage est clairement indiqué dans l’environnement. Vous y affronterez aussi une dizaine d’autres pilotes contrôlés par l’IA. Plus proche d’un jeu de course classique donc, ce mode se veut la porte d’entrée dans l’univers.
  • Vient ensuite le mode Professionnel, qui pose les vraies bases du jeu et apporte le principal intérêt du titre : la navigation par le road-book. Terminé la course à plusieurs et les indications à l’écran, il vous faut apprendre à lire un vrai road-book de rallye-raid pour vous diriger dans les spéciales et valider les points de contrôle. Si la tâche est facilitée en voiture, camion ou SSV grâce aux précieuses informations dispensées vocalement par votre copilote, le challenge est tout autre quand vous vous retrouvez seul au guidon de votre moto ou quad. Le rythme ralentit tout de suite, vous forçant à bien suivre le cap indiqué et à surveiller l’environnement pour savoir quand tourner et vers où se diriger.
  • Enfin, le dernier mode prénommé Simulation vient compléter l’expérience et offrir une course aussi réaliste que hardcore. Vitesse maximum limitée, pas de point de réapparition, des adversaires redoutables, des réparations qui coûtent cher en temps comme en argent… c’est le mode rêvé pour tous les pilotes en herbe qui cherchent à se perdre au milieu du désert ! Dommage que ce dernier ne soit accessible qu’à partir du niveau 25, soit après environ une dizaine d’heures de jeu. Un choix assez incompréhensible quand le jeu vise principalement les accros à la simulation qui se passeraient volontiers de ce délai avant de pouvoir parcourir le jeu dans sa version la plus poussée.
Bien que la navigation par le road-book soit donc une belle réussite et offre un véritable sentiment de progression et d’accomplissement quand on parvient pour la première fois à valider tous les points de contrôle sans aucune aide au guidon de notre moto, elle est aussi rendue assez difficile par l’échelle réduite du jeu. Avec son échelle 1/5ème, il ne faut par exemple qu’environ six secondes pour parcourir un kilomètre à 130 km/h en jeu contre 27 secondes dans la vraie vie. Une spéciale de 30 km par exemple ne vous prendra donc que… trois minutes environ ! Suivre un road-book qui vous demande de changer de direction plusieurs fois en quelques kilomètres devient donc un vrai jeu de reflexe quand les différentes étapes défilent toutes les poignées de secondes. La position en bas à droite de l’écran du road-book ne facilite par ailleurs pas vraiment le suivi visuel des indications de ce dernier comparé à l’environnement lui-même, ce qui n’aidera pas les joueurs à se faire à ce système.

Education Physique

C’est aussi malheureusement au niveau de la physique que Dakar Desert Rally nous perd. A ce niveau, impossible de dire à quelle catégorie le jeu appartient : la physique n’est en effet pas assez fun pour se réclamer de l’arcade, ni assez fine pour vraiment prétendre être une simulation. Elle est cependant juste assez décousue pour être clairement très frustrante… des terrains impraticables qui vous enverront à coup sûr au tapis même à 30km/h (mais sur lesquels l’IA n’a aucun problème), des voitures qui peinent à grimper une petite côte, des comportement inexplicables et impossibles, des véhicules tout-terrains stoppés nets par le moindre cailloux ou arbuste et incapables de fonctionner en franchissement... On ressent cependant bien la différence d’adhérence en fonction du terrain sur lequel on évolue (sable, terre, goudron, cailloux, dunes) mais le comportement des véhicules, et surtout leur direction, sont souvent trop exagérés compte tenu du caractère tout-terrain des machines. Le côté savonnette est en effet souvent beaucoup trop prononcé, même en étant vigilant sur la vitesse en courbe.

Un passage par la case réglage peut dans certains cas un peu améliorer le comportement des machines mais cet aspect sera très probablement ignoré par une majorité de joueurs. Par chance, même à la manette, les sensations avec les quatre roues sont plutôt bonnes, surtout avec la vue intérieure du véhicule, par ailleurs extrêmement détaillée. Les véhicules semblent lourds et l’impression de vitesse est réussie. On aimerait pouvoir en dire autant des motos qui sont nettement moins convaincantes, leur gameplay et les particularités qu’elles impliquent ayant été visiblement moins travaillés. Si vous avez l’habitude des jeux de motocross modernes, c’est un aspect qui sera clairement décevant pour vous. La météo dynamique proposée par le jeu n’a aussi que peu d’impact sur la physique, bien qu’elle soit visuellement très réussie et complique la tâche par le manque de visibilité associé. Dommage qu’elle ait aussi un lourd impact sur les performances du jeu qui souffre bien souvent de ralentissements et ne parvient pas franchement à conserver les 60 FPS constants promis par le mode performance sur Xbox Series X. Enfin, l’IA nécessite encore un gros travail. Bien qu’elle ne soit présente qu’en mode Sport, elle vient presque gâcher l’ensemble du mode par un comportement complètement chaotique. C’est simple, Rallye-Raid rime pour eux avec Destruction Derby. Si vous avez le malheur d’être sur la trajectoire d’un adversaire, dommage, celui-ci viendra s’encastrer dans votre véhicule sans chercher à vous éviter outre mesure… Pour l’immersion on repassera.

Un road-book pour le jeu

Les développeurs suivent eux aussi un road-book mais pas celui d’une spéciale. A sa sortie, Dakar Desert Rally est en effet amputé d’un certain nombre de caractéristiques initialement annoncées, qui arriveront un peu plus tard. En 2022 viendront donc s’ajouter la version étendue de la carte, qui offrira notamment plus de spéciales dans le mode simulation pour le moment un peu léger. L’éditeur de road book permettant de créer sa propre spéciale arrivera lui aussi, tout comme la mise à jour permettant de parcourir librement l’ensemble des 20 000 km² de terrain, un aspect clairement très attendu et surtout très ambitieux. Pour 2023, c’est l’arrivée de l’éditeur d’équipe et de livrée et aussi du mode photo et replay. Un Season Pass proposant des DLC sera aussi de la partie avec deux packs de véhicules classiques, un pack Snowrunner, un pack Hybride et l’apparition d’une toute nouvelle carte basée sur les Etats-Unis.

Si vous vous demandez pourquoi certains de ces aspects incontournables ne sont pas dans le jeu au lancement, nous aussi ! Dans l’état, il est facile d’imaginer que le jeu est sorti un peu trop tôt et qu’il aurait sûrement mérité quelques mois de plus pour arriver directement complet. L’occasion peut-être pour les développeurs de proposer un model game as service si cher aux actionnaires ? Enfin, petit mot sur le multijoueur en ligne qui est bien présent au lancement. Celui-ci reste néanmoins parfaitement anecdotique et visiblement complètement dépeuplé. C’est simple, malgré de nombreuses tentatives, impossible de trouver une session à rejoindre. Créer son propre événement n’aura pas non plus permis de trouver des joueurs avec lesquels s’affronter lors d’une spéciale en mode sport. On le laissera donc de côté, il vient de toute façon un peu à l’opposé de l’intérêt même du jeu qui est d’affronter la montre dans une spéciale en toute autonomie.

Point complet
Dakar Desert Rally est clairement l’expérience Rallye Raid en jeu vidéo la plus aboutie à laquelle vous aurez l’occasion de jouer. Parcourir les magnifiques paysages de l’Arabie Saoudite en autonomie en ne se fiant qu’aux indications du road-book devient rapidement jouissif. Le jeu propose par ailleurs une quantité de contenu très intéressante au lancement, qui viendra encore s’étoffer sur les prochains mois grâce à une road map très complète proposée par les développeurs. A voir si les nombreux défauts du titre, et notamment son moteur physique assez décevant, n’auront pas raison de la patience des joueurs avant l’arrivée de toutes les nouveautés annoncées.

On a adoré :
L’Arabie Saoudite, magnifique
Environnement gigantesque
Contenu conséquent
5 catégories de véhicules
3 modes de jeu distincts
Navigation via le road-book
Météo dynamique saisissante
Gestion des dégâts poussée
Caméras immersives très réussies
On n'a pas aimé :
IA complètement ratée
Physique très perfectible
Performances parfois instables
Effet « savonette » trop présent
Direction trop imprécise
Manque d’attention sur les motos
Mode multijoueur anecdotique
Mode simulation coincé derrière un palier de niveau
Contenus incontournables en attente


Consulter les commentaires Article publié le 17/10/2022 par Arnaud D.


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