Sorti l’année dernière sur PC après un Kickstarter réalisé fin 2017, Lifeless Moon débarque enfin sur nos consoles. Une dizaine d’années après Lifeless Planet, les développeurs de Stage 2 Studios se tournent à nouveau vers l’espace et la science-fiction pour nous proposer leur nouveau titre : Lifeless Moon. A grand renfort d’univers parallèles et de phénomènes étranges, le titre invite le joueur à explorer cette étrange Lune. Le décollage a-t-il réussi ? Voici notre critique réalisée grâce au code fourni par l’éditeur.
Le titre commence droit au but, vous vous retrouvez seul sur ce qui ressemble à la Lune, mais d’étrange constructions émaillent le paysage et vous poussent à élaborer diverses théories ou à douter de votre santé mentale, suite à des apparitions/disparitions de personnages et structures. Le scénario est conté, mais également consigné dans votre cahier d’exploration : sa consultation est indispensable pour espérer comprendre ce qui se passe, aidé de quelques documents ramassés ça et là et d’observations géologiques. Malgré tout, l’histoire reste assez obscure une grande partie du jeu, laissant globalement une impression de confusion même après le dénouement. Au fil des portails activés, les décors se succèdent, de façon assez variée : de la base lunaire à la forêt en passant, entre autres, par le marécage et la ville en chantier. Le titre sait se renouveler sur cet aspect, et heureusement, car du côté du gameplay, le constat est moins réjouissant : en effet, il faut marcher, marcher, et encore marcher, et de temps en temps activer un mécanisme ou s’affranchir d’occasionnelles phases de plateformes. Les déplacements sont assez lents et les sauts plutôt patauds. Mettons cela sur le compte de l’immersion dans la gravité lunaire et la gêne occasionnée par le port de la tenue, car les sauts et les déplacements deviennent parfois pénibles en raison d’une maniabilité lourde. Même constat pour les phases de jetpack, dont la précision laisse à désirer, en particulier lors de l’atterrissage.
Malgré la diversité des environnements, le joueur reste sur une impression globale de vide : des environnements immenses à parcourir, avec quelques éléments de décor, quelques collectibles qui viennent enrichir la compréhension du monde, et un ou deux mécanismes à activer, qui ne demanderont vraiment pas de réflexion : il suffira de suivre les lumières et d’avancer. Quelques phases de pseudo puzzles viennent parsemer la progression : il faudra juste remettre les éléments d’une maquette de lentille/portail en place. L’exploration de quelques lieux fermés reste succincte : à partir d’un point fixe, on bouge la caméra jusqu’à ce que le viseur se remplisse, indiquant un indice ou un nouveau poste d’observation où se « téléporter » sans transition, rendant ces phases un peu pénibles. Même pour un titre mettant en avant l’exploration et le scénario, les mécanismes restent très légers, c’est dommage car l’ambiance d’immensité et de désolation, voire de mystère est bien rendue et les environnements se laissent découvrir assez agréablement malgré, il faut l’avouer, des textures peu travaillées. Côté durée de vie, il nous aura fallu 4h pour boucler le titre, en prenant le temps de parcourir les vastes étendues à la recherche du moindre indice. Petit détail, en fin de partie, il est possible de rejouer un chapitre au choix pour en parfaire l’exploration.
On a adoré : Une ambiance réussie Un scénario qui intrigue Des décors sympathiques |
On n'a pas aimé : Des textures grossières Le scénario un peu confus Impression de vide Maniabilité un peu lourde |
Consulter les commentaires | Article publié le 07/08/2024 par Julie G. |