Test - The Callisto Protocol - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
KRAFTON
Genre
Survival-horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  02.12.2022
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
69,99 €
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Test - The Callisto Protocol - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneEdité par Kraften et développé par Striking Studio, The Callisto Protocol est un TPS survival-horror se déroulant dans un univers de type science-fiction. Le soft a suscité l’intérêt de la part des joueurs lors de sa révélation aux Game Awards 2020, cette nouvelle licence étant développée par le créateur de Dead Space, à savoir Glen Schofield ! L’ancien vétéran de Visceral Games, qui auparavant avait fait ses preuves avec l’emblématique Dead Space, revient au devant de la scène avec son propre studio, nous promettant un survival-horror de haute volée ! Le soft est-il dans la lignée d’un Dead Space, voire même un digne successeur ? Ou a contrario, The Callisto Protocol s’avère-t-il être décevant ? Cette critique a été réalisée sur Xbox Series X avec une version numérique fournie par l’éditeur.

Bienvenue sur Callisto !



Il faut savoir qu’à l’origine, le scénario de The Callisto Protocol devait être celui de Dead Space. Glen Schofield, anciennement PDG de Visceral Games, avait proposé ce script à EA Games. Vous connaissez la suite de l’histoire, bien évidemment, ce dernier n’ayant pas été retenu. Quand est-il dudit scénario ? Le jeu se déroule en 2320, vous incarnez un certain Jacob Lee, un pilote s’occupant principalement de livraisons. Ce dernier est missionné afin d’effectuer une livraison d’une cargaison plutôt mystérieuse. Malheureusement, tout ne va pas se dérouler comme prévu, vous allez subir une attaque et votre vaisseau va s’écraser sur la lune morte de Jupiter, connue sous le nom de Callisto… A votre réveil, vous allez faire « connaissance » avec un agent de la sécurité, celui-ci travaillant dans le pénitencier de Black Iron. A la suite d’un échange verbal plus que tendu, ce dernier décide de vous menotter et de vous envoyer en prison. Après avoir bénéficié d’une coupe de cheveux gratuite ainsi que l’implantation d’un gadget dans votre nuque (servant tout bonnement de barre de vie), Jacob se réveille dans sa cellule et réalise qu’il est en plein cauchemar !

La prison est sans dessus-dessous, les alarmes retentissent, il n’y a plus de gardes, c’est l’anarchie la plus totale ! De plus, la plupart des prisonniers n’hésitent pas à s’en prendre à vous. Après avoir mis une raclée à vos adversaires, vous allez faire une rencontre des plus particulières… Certains prisonniers ne sont plus « eux-mêmes », devenus des créatures assoiffées de violences extrêmes, appelées par un doux nom de « Biophages ». Vous l’aurez sûrement compris, vous allez devoir survivre dans ce pénitencier et tout mettre en œuvre pour fuir de cet enfer ! Nous ne rentrerons pas dans les détails, ce petit résumé ne représente en réalité que les dix premières minutes du jeu. The Callisto Protocol ne prend pas son temps pour poser l’ambiance ou son intrigue, une fois la partie lancée, tout s’enchaîne à une vitesse folle. Le scénario, loin d’être mauvais, ne propose pas quelque chose d’original, nous nous retrouvons face à un style classique des survival-horror d’antan mais il faut bien admettre que le rythme est particulièrement maîtrisé. Durant les dix heures qu’il nous a fallu pour terminer le soft, nous ne nous sommes jamais ennuyés !

« Ya Ich bin Jacob ! »

« Vous pouvez me croire, The Callisto Protocol sera l'un des jeux les plus terrifiants de tous les temps » une déclaration faite par Glen Schofield. En vrai, le soft ne joue pas sur la carte de « la peur » à proprement parler mais plutôt sur l’aspect horrifique de la violence. En effet, le titre mise essentiellement son expérience sur une formule d’action très gore ainsi qu’une ambiance assez froide mais, mine de rien, The Callisto Protocol vous mettra dans une tension permanente. L’ambiance sonore et l’ambiance visuelle participent également à cet aspect, le sound design et les musiques étant en parfaite harmonie avec le soft. Hélas, nous ne pouvons pas en dire autant de la synchronisation labiale, cette dernière étant tout bonnement catastrophique et ce malgré une VF de bonne facture ! Lors de nos parties, nous avons rencontré différents problèmes, à savoir des dialogues qui ne s’enclenchent pas ou bien plus pénibles, notre personnage qui souhaite montrer ses talents de polyglotte ! A de nombreuses reprises, Jacob s’est mis à parler en Français, en Anglais et en Allemand…

« Pour être le plus beau, il y a toujours un prix à payer ! »

Fort heureusement, la direction artistique frappe un grand coup, cette dernière s’inspirant des œuvres telles que Dead Space (logique dirons-nous), Alien, The Thing, Escape From Butcher Bay ou encore Event Horizon, un cocktail savoureux qui jouit d’une atmosphère saisissante ! De plus, visuellement parlant, The Callisto Protocol est un plaisir pour la rétine. La modélisation 3D des acteurs ainsi que les expressions faciales sont remarquables, il est même facile pour les joueurs de reconnaitre Josh Duhamel ! Rajoutez à cela un travail d’orfèvre sur les sources lumineuses, les ombres, les effets de fumées atmosphériques ou encore les effusions de sang lors des animations de morts.

Une fois de plus, les « papas » de Dead Space livrent une petite claque graphique ! Le soft propose deux modes graphiques, à savoir le mode 4K 30FPS avec l’intégration récente du Ray Tracing ou le mode performance 1080P en 60FPS. Pour la réalisation de cette critique, nous avons opté pour ces deux choix, en complétant deux fois l’aventure. Il faut savoir qu’à l’heure où nous rédigeons cette dernière, la dernière mise à jour (1.06) a été déployée. Malheureusement, avec le mode graphique en 4K 30FPS, les problèmes de framerate n’ont pas été totalement corrigés, lors de certaines scènes un peu « gourmandes », la Series X peine à proposer un 30FPS constant. A contrario, le mode performance en 60 FPS est stable même si ce dernier diminue la qualité de quelques effets. Rassurez-vous, dans l’ensemble le jeu reste tout de même très joli !

« La violence ne résout rien ? Tu n’as pas tapé assez fort ! »

Même si le soft s’inspire grandement de Dead Space, côté gameplay il n’en est rien. The Callisto Protocol nous a plutôt agréablement surpris en proposant un autre type de gameplay, ce que nous allons analyser ci-dessous. Le soft étant un survival-horror, bien évidemment vous allez manquer de munitions ou de santé, un aspect qu’il faudra extrêmement bien gérer sous peine de vous retrouver dans des situations plus que délicates. Rajoutez à cela un inventaire très petit (du moins, durant la première partie du jeu) vous obligeant à prendre des décisions radicales, priorité sur l’argent, les munitions ou la santé ? Cruel dilemme ! Il faut savoir que The Callisto Protocol est un jeu particulièrement exigeant dans lequel la mort rode à chaque affrontement. Même si le soft propose des combats à l’arme à feu, dans la majorité des cas, vous allez devoir combattre au corps à corps ! Notre ami taulard est assez lourd à diriger et il est tout bonnement impossible de faire un demi-tour rapide sur soi-même. Malgré cela, Jacob n’hésite pas à utiliser ses poings mais surtout une matraque électrique afin de survivre. Pour cela Striking Distance nous propose des combos en combat rapproché à l’aide des gâchettes RT (coup rapide) et LB (coup lent mais puissant) mais aussi des esquives en suivant la direction du coup d’un ennemi, il suffit de l’éviter en orientant le stick gauche à gauche ou à droite au bon moment ainsi que des blocages grâce au stick gauche, un système de défense qui vous demandera un petit temps d’adaptation afin d’être pleinement maîtrisé.

De plus, lors des affrontements en mêlée, vous avez la possibilité d’utiliser vos armes à feu, chaque combo réussi permettant de faire apparaître automatiquement une cible bleue sur la tête de l’ennemi… Vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Quoi qu’il en soit, le fait de proposer un gameplay essentiellement basé sur les combats en mêlée est une brillante idée, surtout que c’est plutôt rare dans le genre… Hélas, tout n’est pas exempt de défauts ! Même si les sensations sont grisantes et que les exécutions sont foutrement stylées, en plus d’être gores, la mécanique se montre assez brouillonne lorsqu’il s’agit d’affronter plusieurs ennemis en même temps. Il est commun de se prendre un mauvais coup ou de se faire tuer malgré les tentatives de bien faire… Plutôt frustrant !

«L’utilité d’une imprimante 3D dans une prison ? Se fabriquer une arme ! »

En plus de sa matraque électrique, Jacob peut également maximiser ses chances de survie grâce aux armes à feu. Ces dernières sont peu nombreuses et restent assez « classiques » dans l’ensemble, ne vous attendez pas à un grain de folie comme dans Dead Space (le cutter plasma, tu nous manques !). Le soft propose deux types de pistolets, deux fusils à pompe et un fusil d’assaut. A noter que les armes de poing ne sont pas des armes indépendantes. A la manière d’un Control, l’embase des armes ne change pas, Jacob devra donc changer manuellement le canon de ces dernières, un élément à prendre en compte car celui-ci vous mettra dans un moment de vulnérabilité ! Comme rien n’est facile dans The Callisto Protocol, il en va de même quant à la récupération de la santé, l’animation pour s’injecter une dose de soin étant assez lente, il est impossible de se soigner lors d’un affrontement, seulement lors des moments de répit !

Le démembrement fait également partie de l’expérience, même si celui-ci n’est pas primordial, le plus souvent, il est plutôt judicieux d’utiliser cette mécanique afin de ralentir vos ennemis, en tirant dans les jambes par exemple ! Tout comme Isaac, Jacob doit piétiner ses adversaires lorsque ces derniers sont mis à terre, une manière de tuer définitivement les ennemis en plus de ramasser des ressources essentielles. Enfin, vous avez aussi la possibilité de balancer des objets du décor ou d’envoyer des vilaines créatures dans des pièges mortels (des piques, par exemple) grâce à un gant de télékinésie appelé G.R.P. Ce gadget fort utile a la capacité de se recharger progressivement au fil du temps !

Lors de votre périple, vous tomberez parfois sur des stations de reforge, c’est ici que vous pourrez revendre certains items au préalablement ramassés sur des ennemis ou dans des coffres mais aussi améliorer votre équipement grâce à une imprimante 3D ! En échange de quelques crédits Callisto, Jacob pourra améliorer ses armes à feu, sa matraque électrique ainsi que son gant GRP, la montée en puissance de notre personnage étant très satisfaisante ! De plus, il y a aussi des schémas à trouver, ceux-ci donnant la possibilité de créer une nouvelle arme. Par contre, comme dit un peu plus haut, votre inventaire est relativement limité, vous obligeant à faire des concessions. Dans le cas contraire, il vous faudra faire beaucoup d’allers-retours entre les items qui vous intéressent et les stations de reforge, ces dernières se faisant plutôt rares. Contrairement à ses confrères, The Callisto Protocol ne dispose pas de salles de sauvegarde, cette dernière s’effectuant à travers des sauvegardes automatiques et/ou manuelles.

« Dans l’antre du manque de folie… »

Qu’en est-il du bestiaire ? Au global, les adversaires sont assez coriaces et très agressifs, ces derniers n’hésitant pas à vous mettre en charpie s’ils vous attrapent ! Là où le bât blesse, c’est sur l’aspect de l’originalité ainsi que de la variété. Il faut reconnaître que sur cet aspect, le soft nous a un poil déçu. En effet, les « Biophages » que nous avons à affronter manquent d’audace, leur design étant trop classique, se rapprochant grandement de la licence Dead Space ou encore des fameux Claqueurs présents dans The Last of Us. De plus, il y a un aspect « recyclage », tout au long de l’aventure. Vous affronterez constamment les mêmes types d’ennemis. Il en va de même pour les affrontements de boss !

Un autre point assez discutable, c’est le level design. Jacob n’a aucun moyen de s’aider, pas de trainée lumineuse comme dans Dead Space, il n’y a aucun indicateur sur le chemin à suivre. Cela peut être une bonne chose… Du moins quand le level design n’est pas aussi linéaire, la partie exploration étant trop sommaire ! Entendons-nous bien, la linéarité n’est pas quelque chose de « mauvais » à proprement parler, mais dans The Callisto Protocol, il n’y a aucune folie pour venir compenser ! Nous aurions aimé que le soft offre des lieux un peu plus ouverts, permettant au joueur d’explorer la prison de Black Iron et ses environs. Les lieux « annexes » se faisant extrêmement rares, ces derniers n’ont d’utilité que de vous offrir quelques ressources supplémentaires et des collectibles (fichiers audio) à ramasser. De plus, il n’est pas toujours possible de fouiller à sa convenance car si par inadvertance vous ne prenez pas le « bon chemin », dans certains cas, le retour en arrière et tout bonnement impossible !

Un autre élément qui nous a fortement fait souffler du nez, ce sont les nombreux chargements cachés. Certaines productions utilisent souvent cette pratique. Lorsqu’elle est bien intégrée, le joueur n’y voit que du feu ! Hélas, ce n’est pas le cas dans The Callisto Protocol, Jacob passe son temps à longer des murs, grimer à des échelles, ouvrir des SAS avec la touche Y ou encore à traverser de nombreuses gaines de ventilation, de quoi faire rougir de jalousie un certain John McClane… Enfin, la progression se repose essentiellement sur des fusibles ainsi que des implants à dénicher, afin d’ouvrir des portes inaccessibles. Pour les adeptes qui aiment se creuser les méninges, sachez que The Callisto Protocol est un survival-horror qui ne comporte aucune énigme, vous êtes prévenus.

Downloadable (PAS)content…

Quant à l’avenir de The Callisto Protocol, Kraften et Striking Studios ont d’ores et déjà annoncé une road map étendue sur toute l’année 2023. Dès le 7 février prochain, un mode « New Game + » et une difficulté « hardcore » seront les premières nouveautés à être intégrées au jeu, et ce gratuitement.
    De plus, un Season Pass affiché à un tarif approximatif de 29€ verra aussi le jour. Il comprendra trois DLC :
  • Riot : Vous devrez faire face à des vagues de Biophages dans un mode éponyme. Gagner des crédits permettra d'améliorer les armes, voire d'en concevoir des nouvelles. De plus, les monstres auront droit à 12 animations de morts supplémentaires.
  • Contagion : Un mode d'une difficulté extrême réduisant grandement le nombre de munitions et d'items destinés à soigner nos blessures, et s'accompagnant même d'un permadeath, ainsi que de 13 animations de mort inédites.
  • Story mode : Une extension scénarisée qui fera la lumière sur des secrets terrifiants. (Pas plus d’informations).
Dans notre cas, nous mettons un carton rouge sur les DLC Contagion et Riot, le fait de devoir payer un mode de difficulté supplémentaire ainsi que des animations de mort nous pose problème, nous trouvons la politique de ces futurs DLC plus que douteuse…

Point complet
The Callisto Protocol est dans la lignée d’un Dead Space sans pour autant en être un digne héritier. Le soft maîtrise parfaitement son ambiance, cette atmosphère si captivante ainsi que ses affrontements qui nous plongent dans une tension permanente ! Sans être extraordinaire, le scénario se laisse suivre grâce à un rythme soutenu, l’aventure y est plaisante, le joueur n’a pas le temps de s’ennuyer. Du côté de la technique, Stranking Studio livre un AAA qui flatte la rétine, le soft est plutôt impressionnant sur l’aspect de la modélisation des visages ainsi qu’au niveau des effets de lumière. Hélas, le jeu manque de finition, malgré déjà plusieurs patchs déployés, le framerate est instable en mode Graphique et nous avons rencontré des soucis sur la partie sonore, plus précisément sur la synchronisation labiale ! Quant au gameplay, celui-ci propose une expérience plutôt grisante, les combats au corps à corps sont d’une brutalité extrême en plus d’être exigeants. Cependant, les mécaniques peuvent parfois montrer leurs faiblesses lorsqu’il s’agit d’affronter un grand nombre d’ennemis, c’est un peu brouillon dans l’ensemble, ça manque de précision ! De plus, malgré le fait que nos adversaires soient extrêmement agressifs, le bestiaire n’est pas aussi varié qu’on le souhaiterait et il en va de même pour les boss ! Autre point assez discutable, dans notre cas, nous trouvons que le level design manque de « folie », celui-ci étant trop linéaire, voire classique, les lieux annexes se font plutôt rares et ne sont pas utilisés à bon escient. Tout comme les nombreux chargements cachés que possède le titre, nous ne pouvons plus voir une gaine de ventilation en peinture… Enfin, nous pointons du doigt le contenu du futur Season Pass. Payer pour une difficulté modulable ainsi que des animations de mort ? Carton rouge ! En bref, loin d’être mauvais et disposant même de certaines qualités, The Callisto Protocol est un plaisir coupable mais il n’est pas le « grand jeu » que nous attendions toutes et tous. Les amatrices et amateurs du genre pourront sûrement y trouver leur bonheur, à condition de prendre en compte les (vilains) défauts cités ci-dessus.

On a adoré :
Tension permanente
Ambiance maîtrisée
Petite claque graphique
Effets de lumière, modèles 3D
Mode Performances plaisant
Rythme soutenu !
Difficulté assez exigeante
Le gore totalement assumé
La montée en puissance
Les corps à corps…
On n'a pas aimé :
Limités face à nombre d’ennemis
Le framerate en mode Graphique
Synchro labiale catastrophique
Nombreux chargements déguisés
Level design discutable
Bestiaire trop léger
Animations de mort et une difficulté modulable via un Season Pass payant !


Consulter les commentaires Article publié le 27/12/2022 par Yoann L.


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