Si la chartre graphique a elle évoluée, les modes de jeu restent eux dans la classique lignée des précédents worms. On retrouve donc trois modes principaux : un mode progression, parties rapides et bien sûr l’inévitable modes multi joueur, jouable jusqu'à 4 au tour par tour. Si les deux derniers cités sont eux brillants d'explicité, le premier mérite lui un approfondissement particulier.
Sorte de mode story de Worms 3D, il est lui-même à son tour découpé en trois sous sections. L'une d'elle est l'entraînement, qui ne sera pas superflu tant l'apprentissage de la 3D pourra dérouter même les plus aguerris à la série. Vient ensuite le mode campagne. Ici, l'on plonge dans le coeur même de ce worms puissance 3D. Vous y effectuerez des missions légèrement scénarisées qui, une fois achevées avec succès vous en débloqueront d'autres. Les objectifs divergent de temps à autre, mais la finalité sera souvent la même, soit éliminer l'équipe adverse et, ou, récupérer une précieuse cargaison. À chaque fin de mission, vous aurez droit à une médaille à la mesure de votre prestation. Et chose fort originale, cela sera une cinématique mettant en scène nos vers favoris, qui aura la lourde tâche de nous transmettre notre note. Enfin, reste à citer le mode défi. Sorte de compilation de mini jeux, il fonctionne sur les mêmes bases que la campagne, soit des missions en débloquant au fur et à mesure d’autres, et donnant lieu à des cinématiques de récompense. Toujours aussi amusantes, ces épreuves feront appel à toutes les caractéristiques du gameplay de Worms 3D. Alors prévenons les novices d'emblée, le dictatitiel sera primordial pour y remporter l’or et ainsi débloquer des bonus dans la partie multi joueurs. Bref, ce worms cuvée 2003 propose un panel vaste de moyens de tuer du ver, et même si en l'espèce, la Team 17 n’innove que très peu, il n'en reste pas moins qu'il vous faudra des dizaines et des dizaines d'heures pour en faire entièrement le tour.
Donc, une fois avoir déplacé votre ver à votre guise sur le niveau, vous aurez la cruelle obligation de choisir l'une des multiples armes disponibles. Les classiques du genre sont présents, et on retrouvera avec plaisir les banana bombe, mémé explosive ou autre super mouton. Vous l'aurez compris, la guerre est ici cartoonesque, l’improbabilité des projectiles dédramatisant totalement la situation. Vient ensuite la phase de tir, qui est avouons le, celle qui déroute le plus, du moins durant les premières minutes de jeu. Deux possibilités de visée vous sont offertes, outre la classique vue à la troisième personne. Avec la gâchette de gauche, une vue aérienne du niveau vous est proposée. Celle-ci est fort appréciable pour se rendre compte des distances ainsi que les emplacements des vers adverses. Ensuite, et là est la trouvaille du titre, il vous est possible en appuyant sur la gâchette de droite de passer en vue subjective. Là, votre ver se prend pour un vrai petit master chief et il sera dès lors très aisé de viser. De fait, l'action est très claire et un tir ne sera le fruit que de votre aptitude à prendre en compte les éléments extérieurs.
Cependant, tout n'est pas rose dans ce passage d'une maniabilité en 2D à une en 3D. En effet, les sauts et les déplacements sont très durs à gérer. Les deux types de sauts sont très imprécis, et on préférera nombre de fois rester sur place plutôt que de sauter et risquer de tomber dans un précipice. De même, les multiples déformations du décor faisant suite aux impacts auront tôt fait de rendre votre évolution ardue. Mais heureusement, une solution implicite a été fournie par les développeurs pour pallier à ce défaut. Cette option est le jetpack. Grâce à elle il vous sera plus facile d'envoyer votre ver dans les cieux pour rejoindre n'importe quelle plate-forme où caisse sur la map. Mais attention, le kérosène est limité et il faudra travailler à l'économie pour ne pas finir au fond de l'océan. Mais heureusement ce petit bémol est vite oublié lorsqu'on s'attache à la plastique superbe de ce Worms 3D.
Si nous avons vu que l'esprit déjanté avait su être sauvegardé, il nous reste à voir si la chartre graphique a elle était respectée. Et mettons fin directement au suspense, il subsiste encore des développeurs de talent dans la Team 17, l'esprit Worms ayant parfaitement survécu à l'évolution en trois dimensions. C'est simple, il est graphiquement impressionnant. Les maps sont immenses, remplies d'objets designés avec soin, et offrant un look dessin animé inimitable. Mais si on peut reprocher la seule présence d'îles et non plus comme ses glorieux prédécesseurs celle de cavernes, on ne peut en aucun cas remettre en cause les déformations des niveaux. Oublié le pitoyable Geomode (red faction), ici tout est réellement destructible. Chaque élément, pierre, poutre ou partie du décor pourra disparaître en fonction de la puissance de l'arme utilisée. L'eau et les diverses ambiances climatiques méritent-elles aussi notre attention. En ce qui concerne le premier élément, l’eau est d'une beauté rare pour un tel type de jeu, les reflets du soleil, de la lune et des orages se mêlant avec une perfection très agréable.
En ce qui concerne le look de nos vers, le passage à la 3D est des plus concluant, leurs modélisations étant impeccable. Les animations le sont tout autant, offrant un charisme exceptionnel à ces petits invertébrés. Un décès sera alors l'occasion d'éclat de rire, tout comme leurs animations faciales qui font mouche à tous les coups. Le design des armes est lui toujours aussi loufoque. Nous l'avons déjà dit, les projectiles sont ici grotesques et dénués de tout symbolisme guerrier. Leur modélisation va donc de pair. Dans cette armurerie en super deformed, on notera les trés réussis bazooka et autres fusils à pompe. Par contre, l'on est en droit d'être déçu par le rendu graphique de quelques armes bien connues des fans tels que le super mouton ou les poutres. Elles apparaissent nettement moins bien réalisées que l'ensemble et on pourra même s’étonner de leur relative grossièreté.
Mais là où Worms 3D pêche énormément, c'est dans la gestion des collisions. Voilà le gros défaut du jeu. Celle-ci est totalement ratée, vos vers traversant des parties de décor et coulant purement et simplement dans les poutres construites. Et si cela pose un problème direct d'esthétique, il n'en pose pas moins indirectement un défaut de maniabilité. Comme précédemment exprimé, les sauts seront sujets à caution tant on ne peut avoir confiance aux décors. Il arrivera que vous sautiez sans encombre et que la foi d'après, dans les mêmes circonstances, vous mourriez car le saut semblait possible alors qu'en fait un tout petit rebord faisait obstacle. La gestion de la caméra est-elle aussi des plus aléatoires. Il faudra sans cesse la recadrer, sous peine de ne pas voir, ou très peu, l'action en cours. Défauts mineurs s'il en est, il n'en demeure pas moins présent et agaçant lors de l'apprentissage du titre. Worms 3D dispose donc d’un plus graphique indéniable. Cependant, des erreurs de jeunesse entachent le plaisir procuré lors des parties. Mais heureusement tout cela se dissipe très vite par une bonne humeur distillée avec soin grâce à une bande sonore dés plus soignée.
Comme le dit si bien le titre, la bande son nage dans le grand n'importe quoi, et ce pour mieux nous faire esquisser des sourires. Tout y est étudié pour détendre, de la musique des menus aux ambiances sonores des décors. Mais la palme revient à la voix à des protagonistes. Parmi un choix impressionnant, vous pourrez assigner des voix de tous pays, de super héros ou même de CowGirls à vos petits vers. Cependant toutes sont presque exclusivement dans la langue de Shakespeare, mais mêmes pour les non anglophones, cela demeure hilarant, les tons employés étant très caricaturaux.
Point complet
On a adoré : + Des graphismes superbes + Une bande son hilarante + Un passage à la 3D réussi + Un concept toujours aussi génial + La déformation des décors + La multitude d'armes + Une durée de vie énorme + Le plaisir en multi joueurs |
On n'a pas aimé : - Des bugs de collisions - Les sauts imprécis - Légers problèmes de caméras - Quelques bugs d'affichage - L'absence du Xbox Live |
Consulter les commentaires | Article publié le 12-11-03 par Goulitch |