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Si Yager débute par un classique (mais très bien intégré dans le scénario) tutorial, on se rend vite compte que l’équipe Yager development a voulu insuffler à son premier jeu une forte ambiance de quête. Les missions étant très scénarisées, on a une réel impression de faire élever Magnus au sein de la hiérarchie de Proteus. Devant faire ses preuves, Magnus recevra d’abord des missions simples qui se compliqueront afin de faire de plus en plus appel à nos réflexes. Passé le tutorial, le jeu propose une vingtaine de missions toutes plus dur les unes que les autres. Si elles commencent toutes avec un objectif principal, il n’est par rare qu’au cour du jeu des objectifs secondaires apparaissent. Ceux-ci tranchent généralement avec le jeu principal, en proposant des challenges divers tels que le fait de prendre place dans une tourelle ou de marquer des lances missiles afin que votre flotte les détruisent, couvrant ainsi l’attaque de vos alliés. L’aventure n’est donc pas linéaire, d’autant plus qu’il est possible de découvrir, dans chaque mission, des objectifs supplémentaires.
Pour dégommer du pirate, plusieurs armes seront à votre disposition. Celles-ci allant du canon Laser classique, au missile à tête chercheuse en passant par l’indispensable mitraillette. Toutes disposent d’un tire secondaire faisant plus ou moins de dégât. Le canon Laser aura alors la possibilité de se charger pour effectuer un tir puissant, tandis que la mitraillette pourra aussi bien tirer à l’avant qu’à l’arrière du vaisseau.
Les ennemis étant eux aussi armés, il ne sera pas rare de se retrouver presque détruit et la solution sera alors de réussir à atteindre un poste de réparation avant que l’on vous donne le coup de grâce. Cette option n’étant pas superflu vu l’extrême difficulté de Yager.
Comme tout jeu de tir en 3D, la maniabilité est un point non négligeable pour que le jeu soit accessible à tous. Ce point n’est pas l’élément majeur qui ressort de Yager. Certes, le soft est maniable mais une certaine difficulté se fait sentir lors des premières heures de jeu. Le mode entraînement est heureusement là pour parfaire notre maîtrise du vaisseau et des armes qu’il propose.
Diverses vues sont présentes pour vous plonger dans l’action et un zoom très bien réalisé vous permettra une visée plus aisée. Une fois la maniabilité assimilée et le vaisseau maîtrisé, il sera alors très agréable de progresser dans le jeu.
On peut cependant regretter l’absence de paramétrage totale de la manette. Seul trois configurations sont proposées, mais aucunes ne convient réellement. Ce qui est préjudiciable vu la difficulté du jeu. Ce manque de confiance en la maniabilité augmentant la difficulté lors de combats opposants un grand nombre d’ennemis, aussi bien terrestres que aériens. Mais cela reste tout de même un défaut mineur par rapport à la qualité générale du soft.
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Le rendu de l’eau mérite à lui seul l’achat du jeu. Celle-ci est magnifiquement modélisée, les décors s’y reflètent parfaitement tandis que les projectiles qui s’y échouent laissent des remarquables marques. L’impression de liquide est vraiment bien retranscrite, grâce notamment à une très bonne gestion de l’éclairage. Les explosions illuminent superbement les décors et les vaisseaux aux alentours, le ciel se reflète sur l’eau et les tirs de laser sont visibles à la surface de l’eau. Graphiquement, les mêmes soins ont été apporté aux véhicules peuplant les cartes. Si les vaisseaux ennemis sont très bien réalisés, cela n’est rien comparé à celui de Magnus. Son design est superbe, les reflets sur la carrosserie sont très bien rendus et les déformations de la coque, suite aux impacts, sont présentes. A noter que les multiples effets de particules (fumée, feu, vapeur…) sont particulièrement saisissant, les vaisseaux fumant de plus en plus au fil des dégâts qui leurs sont infligés. Non vraiment, graphiquement Yager est irréprochable et cela lui confère déjà un statut plus qu’acceptable.
Intégrant la technologie de son 5.1, Yager offre une qualité sonore jamais égalée depuis Halo. En effet, les explosions et les tirs proviennent de partout. Et grâce au Dolby Digital il est possible de savoir d’où arrivent les tirs ennemis. L’immersion est donc totale, un tir entendu par la droite engendrant automatiquement une volonté d’esquiver.
Les dialogues du jeu sont eux aussi très soignés, mais totalement en Anglais sous-titré Français. Si le jeu des acteurs est convainquant, on peut regretter que la localisation n’ait pas été complète. La lecture des sous-titres nous empêchant de profiter pleinement des très belles cinématiques agrémentant le jeu.
Voila l’un des plus gros défaut de Yager. Aucun mode multi joueur n’est proposé. Que se soit en écran splitté, en réseau local ou même avec le Xbox Live, rien n’a été prévu par les développeurs. Et c’est un énorme handicap car la sortie prochaine de Crimson Skies (compatible Xbox Live) risque de faire bien du mal au titre de THQ.
Mais pour autant, est-ce la réelle volonté des développeurs d’orienter leur jeu vers le multi joueur ? L’univers très travaillé et les missions scénarisées laissent à penser que non. Yager s’oriente plus vers la conduite de la destinée d’un homme dans un univers emprunt de chaos, que vers un shoot 3D bourrin.
Point complet
On a adoré : + Des graphismes sublimes + Une ambiance sonore extraordinaire + Un scénario qui tient en haleine + Un univers travaillé + Des dogfights vraiment intéressant |
On n'a pas aimé : - Une maniabilité pas toujours évidente - Une difficulté trop élevée - Une durée de vie un peu courte |
Consulter les commentaires | Article publié le 19-05-03 par Goulitch |