Des choses à voir (I)
Publié le 23.05.2011 à 22:24 par Babouchska
Salut à tous!
Vous n'êtes pas sans savoir que s'est déroule dimanche dernier la grande Mecque du Cinéma, pas trop celui d'Hollywood, plutôt celui de papa, bien intellectualisé, qui fait réfléchir, voire qui peut être super relou. Bref, vous l'aurez deviné, je parle bien sûr du festival de Cannes et sa remise de prix. Et il s'avère que, alors même que se déroulait les festivités, je me suis rendu dans l'un de mes cinémas préférés (le Max Linder à Paris) pour regarder, et je ne le savais pas encore, le prix qui se verra honoré d'une Palme d'or, le bien nommé
The tree of life de
Terrence Malick.
Ce film a été une vraie surprise. Malgré une bande-annonce enthousiasmante, j'y allais avec une certaine méfiance, et la conviction certaine que, à un moment ou à un autre, j'allais probablement me faire chier, disons le clairement. Après deux grands films,
La balade sauvage et
La ligne rouge (je n'ai pas vu
Les moissons du ciel), j'avais trouvé
Le nouveau monde un peu mou, beau film, certes, mais bon, on s'ennuyait un peu.
Et bien,
The tree of life n'est pas un film facile, c'est vrai. Il pourrait même se révéler imperméable à certains publics. Le film suscite l'adhésion de son spectateur à une trip mystique. Malick tente de nous faire voyager en nous racontant la vie d'une famille américaine mais aussi La Vie, tout court. Et, si l'on se laisser porter, le film peut se révéler être une expérience hors du commun, pleine d'émotions et touchante. Et il se peut, en effet, que certaines scènes donne à sourire, ou que le fond religieux agace. Néanmoins, la religion n'est finalement pas le discours du film. C'est un contexte utilisé par Malick pour mettre en scène ses personnages.
Bref, je recommande vivement, et spécialement pour les amateurs de
Enter the void de
Gaspar Noé tant ce film m'a rappelé les sensations que j'avais ressenti devant cette autre "trip" cinématographique.
The tree of life s'impose comme une expérience de rite initiatique qui ne laisse pas indifférent.
D'autre part, j'ai pu aussi voir ce week-end
La conquête. Là encore avec quelques appréhensions suite aux premières avis de déception que j'ai pu entendre autour de moi. Et clairement, le film en est une.
Xavier Durringer et
Philippe Rothman, c'est à dire pas n'importe qui, nous raconte la campagne de l'actuel président qui le ménera jusqu'à l'élection de Mai 2007. Nous étions donc en droit d'attendre une analyse pertinente de la montée en pouvoir de
Sarkozy. Le film se limite à décrire les rouages de l’élection en s'attardant sur le rôle prédominant de Cécilia Sarkozy. De plus, les personnages ont du mal à sortir des caricatures imposés pas les
Guignols, par exemple. En somme, une petite perte de temps, pour un film très moyen, dont, finalement, on se serait contenté de voir, si un soir, sur Arte, nous étions par hasard tombé devant.